As I Lay Dying + Chelsea Grin + Unearth + Fit For A King au Bataclan – le 15/10/19

Un an après leur passage à Paris AS I LAY DYING à la Maroquinerie revient en force mais cette fois au Bataclan. Une date 100% américaine, où ils sont accompagnés des groupes FIT FOR A KING, UNEARTH et CHELSEA GRIN.

J’ai malheureusement loupé le début du set de Fit For A King en me faisant aborder par un suédois qui me faisait la promotion d’un groupe (bien sympa nommé Eyes Wild Open, n’hésitez pas à aller écouter, c’est pas mal et bien raccord avec la soirée du Bataclan organisée par Live Nation).

De ce fait, j’arrive donc en cours de set de Fit For A King et je m’aperçois que le Bataclan est déjà bien rempli (ce qui n’est pas toujours le cas lors des premières parties). Je remarque également l’accès au balcon fermé. 

En ce qui me concerne je dois avouer ne connaître qu’Unearth et As I Lay Dying ce soir et j’ai voulu faire ma néophyte en découvrant directement sur scène les deux autres groupes de l’affiche.

FIT FOR A KING

Groupe de Metalcore Chrétien assez raccord avec As I Lay Dying, ce qui ne détonne pas du tout sur l’affiche. Le quatuor Texan ouvre devant une fosse bondée et plusieurs personnes du public semblent bien connaître les morceaux de Fit For A King. Ils dégagent une bonne énergie sur scène et le frontman ne manque pas de charisme. Il est chaleureux et communique aisément avec le public. Il a une bonne voix saturée, mais je suis un peu moins séduite par son chant clair qui lui, manque un peu de relief. En revanche, la voix du bassiste est vraiment intéressante et très bien maîtrisée. De plus, ce dernier ne manque pas d’impressionner le public (moi y compris) tellement il est survolté. Un vrai diablotin hors de sa boite, il bouge dans tous les sens, saute partout et n’a pas peur de faire tournoyer sa basse autour de lui. Heureusement que ses straplocks (attaches de la sangle à l’instrument) tiennent le coup, sinon la pauvre ce serait retrouvée par terre ! Les titres s’enchaînent bien et le quatuor arrive facilement à travers sa musique à osciller entre le mélodique et le brutal. Le chanteur lead fait participer à plusieurs reprises le public pendant que le bassiste continue d’être complètement possédé par sa musique. Le batteur ne frappe pas assez fort sur ses fûts d’après moi, mais les titres restent riches et bien exécutés sur scène.

UNEARTH

La dernière fois que j’ai eu l’occasion de les voir, c’était en 2016 au même endroit, sur une affiche très éclectique, où se réunissait pagan, metalcore et heavy. Ce soir, les américains se retrouvent dans leur élément grâce à ce concert dédié au Metalcore. Ouvrant avec leur titre Incinerate issu de leur dernier album en date Extinction(s), le combo frappe dès le départ très fort. Au cours du set, j’entends une bonne partie du public chanter à l’unisson avec le frontman les refrains des morceaux phares comme My Will be Done, This Lying World ou encore Zombie Autopilot. Trois titres qu’ils ont l’habitude de jouer sur scène et ne manquant pas d’impact sur la fosse. De nombreux circles pit débutent et les premiers slammeurs font leurs apparitions, sans compter les nombreux jump du public. Trevor, toujours aussi charismatique  semble en forme ce soir, il est déterminé à faire participer son public. Seul bémol, les quelques larsens qui accompagnent son chant sur une bonne partie du set… Les deux guitaristes nous offrent de belles envolées mélodiques, ponctuées de belles harmonies parfaitement exécutées. Chacun des musiciens occupent bien la scène et, lors d’un break rythmique, je surprends Ken Susi, l’un des guitaristes, s’amusant à envoyer et réceptionner une bouteille d’eau au balcon à un gars perché là haut, depuis la scène. Ce petit jeu aura duré un moment et aura amusé une petite partie du public (moi y compris). La bouteille d’eau n’aura pas été le seul jeu de la soirée pour Ken, il doit aimer envoyer des trucs au public; cette fois, je remarque un avion en papier traverser la fosse. Bref, en plus d’avoir tout envoyer sur les planches du Bataclan, le groupe s’est permis également quelques jeux récréatifs qui n’ont pas manqué d’interpeller une partie des metalleux présents.

Néanmoins, j’ai trouvé la fin du set un peu brutal, ils sont partis rapidement, avec de remerciements très rapides. Quoiqu’il en soit, leur concert était très réussi !

 

Chelsea Grin :

La mention du groupe ovni revient à Chelsea Grin. Leur musique a beau révéler quelques parties core, il s’avère que leur univers est beaucoup plus extrême que le reste de l’affiche. La voix du frontman s’apparenterait presque au grind. Chelsea Grin est un groupe de Deathcore de très bonne facture. Les musiciens sont excellents, leurs parties sont riches et très techniques. Et le frontman dispose d’une palette vocale saturée très variée. De plus, ce dernier dispose d’un débit impressionnant. Point important à souligner, le batteur, Pablo, accompagne également au chant le leader du groupe. Les plans batterie sont techniques, riches et Pablo martèle ses fûts d’une main de maître. En revanche, je ne suis pas trop fan du son de la grosse caisse; le kick est triggé et le son est un peu trop froid à mon goût. Mais ce n’est que mon opinion. En tout les cas, ça n’enlève rien au talent du batteur. Le quintet n’a aucun mal à retourner la fosse. Chelsea Grin a beau joué un metal bien plus extrême, le public n’en est pas moins déconcerté et s’y donne à cœur joie dans le pit. Leur musique est d’une lourdeur incontestable. La seule chose que je pourrais avoir à redire de la prestation, ne vient pas du groupe mais de l’ingé light, qui a un peu trop usé des stromboscops. J’ai d’ailleurs entendu plusieurs personnes du public s’en plaindre. 

As I Lay Dying

Le moment tant attendu par les fans est enfin arrivé !  Le public est désormais bien à point afin d’accueillir le clou de la soirée. Le groupe n’était pas revenu en terres parisiennes depuis un an, autant dire qu’il était très attendu auprès de la fosse surchauffée. Le combo américain semble vouloir en découdre et pour cause, ils ouvrent avec l’excellent titre Burn to Emerge issu du dernier album en date, Shaped by Fire. Dès les premières notes, le public scande son enthousiasme et chante en chœur avec le frontman. Ce dernier est des plus chaleureux, il arbore la scène avec beaucoup de charisme et n’hésite pas à aller vers son public. Il en profitera au fur et à mesure du set pour serrer quelques mains, ce qui ravira plusieurs fans. Les morceaux s’enchaînent bien et le groupe nous propose une petite surprise, en invitant le chanteur de Fit For A King sur le morceau Redefined. Le featuring est réussi et le chant format question réponse entre Ryan Kirby (FFAK) et Tim Lambesis (AILD) est des plus efficace. Personnellement, j’ai trouvé ça génial que la tête d’affiche se permettre d’inviter le chanteur de la première partie pour un duo.  En bas de la scène autant dire que c’est la guerre, les circles pit sont légions, les slammeurs également. Les lignes de chant lead sont énergiques mais manquent parfois de relief, le bassiste officie derrière le micro pour les backing en chant clair mais j’ai perçu plusieurs faussetés sur ses parties. En revanche, rien à redire sur le côté instrumental des californiens. La setlist semble être une compilation des meilleurs titres du groupe, tel un best of prévu pour ravir les fans rassemblés ce soir. Pas moins de 6 albums différents ont été mis en lumière sur scène. La fosse ne cessera de se déchaîner jusqu’au 3 morceaux du rappel. Le quintet clôture son concert sur le morceau Confined, histoire d’achever ce set sur une nouvelle claque. 

Une soirée très réussie signée Live Nation, à l’éloge des groupes de Metalcore américains. Les groupes étaient chaleureux et ont réussi à retourner la fosse sans aucun problème.

 

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