Michel Robert est l’un des auteurs de dark fantasy français les plus connus depuis le succès de sa série l’Agent des Ombres. Cellendhyl de Cortavar quelques temps oublié, l’auteur nous fait découvrir une autre de ses passions : le western. Créant un univers de western teinté de fantastique l’auteur va se retrouver embarqué dans une aventure haute en couleur !
La présentation de l’éditeur sur ce roman reste assez classique, tandis que la couverture par contre nous met directement dans l’ambiance : des indiens, des pistoleros, des belles jeunes femmes à sauver.
Largo Callahan vit écartelé entre deux mondes : celui des Apaches et celui des Blancs. Le métis ne connaît qu’une loi, la sienne. Ses passions : les armes, les femmes et la vengeance, car il a juré d’expédier en enfer les assassins de son père. Avec sa bande de hors-la-loi, il écume l’Ouest. Jusqu’au jour où une mystérieuse comtesse italienne lui propose un pacte avec des forces aussi obscures que dangereuses. Mais que peut un homme, même le meilleur des pistoleros, face à la plus inquiétante des sorcelleries ? Une fois les portes du surnaturel ouvertes, qui pourra les refermer ?
Alors oui la recette telle que développé ci-dessus peut sembler assez simpliste mais Michel Robert parvient à en faire quelque chose de suffisamment prenant et rythmé pour que l’on se prenne au jeu. Le scénario débute de manière assez classique avec une découverte de notre protagoniste principal, Largo, métis apache et blanco, ainsi que de sa bande de hors-la-loi. Et c’est là que l’auteur parvient à nous séduire réellement : son héros est assez classique et tient presque du Superman au pays des cow-boys tant il est parfait en tout, mais ses compagnons s’avèrent être les compléments parfaits, ses failles en même temps que ses forces. Les personnages sont vraiment ce qui fait tenir le roman : des archétypes assez classiques et pourtant pleins de force qui viennent enrichir le roman de bout en bout. Chiarys aussi bien que la jolie fédérale sont les pendants féminins qui vont s’arracher en partie le cœur du pistolero. Bref, une galerie de personnages qui sans entrer dans une grande complexité psychologique n’en est pas moins prenant à découvrir.
Le scénario proposé est assez classique et sans surprise notre héros va partir à l’aventure aux ordres de Chiarys, au cœur d’un Ouest probablement un peu fantasmé. Ma seule interrogation, alors que je suis en train de terminer le second opus dont je vous parlerais bientôt, reste de savoir ce que Largo va faire de l’information, qu’il obtient au début du roman concernant les assassins de son père. A aucun autre moment cette information n’est utilisée et je dois dire que pour le moment je ne comprends pas trop son utilité. Mais Michel Robert est un habitué des scénarios plus tortueux qu’il n’y paraît et donc je pense que je vais être surpris. Ce premier tome se termine presque comme un épisode de série télévisée : sur une action trépidante et le passage direct au second tome se fera avec plaisir, l’ensemble étant découpé en parties et non en tomes en réalité. Une intégrale à prévoir ?
Seul bémol de ce roman : le fantastique y tient une part assez faible étonnamment. Peut-être cela augmentera-t-il avec la suite ?
Le style de Michel Robert est toujours le même : efficace, allant à l’essentiel et décrivant une action débridée. On ne s’encombre que peu de choses superflue et l’on entre directement dans le vif du sujet avec de l’action et un scénario qui avance à cent à l’heure.
Cette première partie des aventures de Largo Callahan, puisque l’on ne peut pas vraiment parler de tome je pense, propose une aventure haute en couleur au Far West avec une galerie de personnages puissante, une histoire sympathique, et une conclusion haletante. Personnellement j’ai vraiment retrouvé la patte typique de Michel Robert et j’en ai été plus que ravi. En tous cas vivement la suite !
Trois Petites gouttes de sang Partie I
Largo Callahan
Michel Robert
Pocket
2019