Algleymi – Misþyrming


Misþyrming est de retour pour le grand plaisir de vos oreilles et surtout des miennes. J’ai découvert ce groupe avec l’album précédent Söngvar elds og óreiðu et l’intensité de l’album m’a conquise pour de bon. J’ai été bluffé une seconde fois lors de leur passage au Brutal Assault en 2018 sur l’Oriental Stage.

Tout d’abord pour les ceux qui ne les connaitraient pas, il y en a encore, je vous vois ! Je ne vous jette pas la pierre car tout comme Svartidaudi, ils ont débarqué un jour, comme ça, avec un album de fou qui a tout balayé. Voici un petit récapitulatif :

Le groupe existe depuis 2013, au départ il s’agit d’un projet solo du chanteur-guitariste-bassiste DG, qui devient un duo avec l’arrivée du batteur HRH. Leur premier album est sorti en 2015 puis un split (hof) deux ans plus tard.

Algleymi (Oblivion) est donc leur second album. Ils y distillent un black lourd, malsain, torturé et douloureux, avec des accents doomesques ou post, sur des thématiques de guerres, violence et chaos.  Adorez ou détestez mais Misþyrming ne vous laissera pas indifférent.

Les deux premiers titres Orgia et  Með Svipur á Lofti s’enchainent sans accro. Le premier déboule sans crier gare sur un assaut de guitare et de batterie furieuses. Les paroles parlent de bataille, le morceau est long, bourré de mélodies variées qui vous feront sauter sur place tellement c’est jouissif. Le chant a évolué depuis le premier album, mais on va pas s’en plaindre. Le second morceau est tout aussi jouissif. Ce que je retiens c’est un travail de haute volée : les morceaux évoluent de minute en minute.

Le troisième titre  Ísland, Steingelda Krummaskuð comprenez “Iceland : castrated dump” est un titre un peu plus classique, où la mélodie à la guitare sert de fil rouge. On ressent une nostalgie dans ce titre avec toujours cette intensité dans le son et la chant. Même chose pour le titre Og er Haustið Líður Undir Lok plus posé et plus construit avec quelques accents à la Behemoth dans le chant.

Hælið est un morceau instrumental qui rappelle Solstafir sur certains aspect, ce coté lancinant, langoureux, sur le son de la guitare. Un pur moment de bonheur.

On ne reste pas longtemps dans le léger avec les islandais car avec les trois derniers titres (Allt sem eitt sinn blómstraði, Alsæla, Algleymi), c’est un retour au brutal et à l’extrême, au brute de décoffrage voir même à l’épique avec Alsæla puisque le thème est l’adrenaline de la bataille, l’extase. C’est maitrisé, millimetré comme la batterie. Le chant est tout aussi violent et torturé. C’est puissant et cathartique!

Cet album prouve le talent des islandais, si besoin en était encore. Ils n’ont rien à envier à MGLA ou Au dessus. C’est fort, c’est puissant, et s’ils n’étaient pas signé sur un label vous pouvez être sur qu’ils auraient rejoint l’écurie LADLO.

Algleymi
Misþyrming
NoEvDiA
2019

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