Après LA Guns et Babylon A.D., la fin de l’année 2017 voit le retour d’un autre groupe de la vague glam-rock des années 1980-1990, avec Pretty Boy Floyd. Tirant son nom d’un célèbre braqueur de banques américain de l’entre-deux guerres, le groupe s’est fait connaître à travers un premier album Leather Boyz With Electric Toyz (1989) qui les inscrits dans la lignée de Mötley Crüe, dont ils reprennent d’ailleurs le morceau « Toast Of The Town ». Malgré une bonne réception critique leur parcours est chaotique, puisque le groupe se sépare pour se reformer quelques années plus tard, si bien que leur deuxième album studio ne paraît que dix ans plus tard et le troisième en 2004.
Le quatuor nous revient donc avec cette œuvre toute fraîche, gorgée d’hymnes glam destinés à faire chanter le public : We Got The Power, High School Queen ou le jouissif Do Ya Wanna Rock qui semblent tous avoir été écrits il y a trente ans. Quelques titres sortent un peu plus du moule, comme Feel The Heat, construit sur une base plus heavy qui déboule avec fureur ou Star Chaser, une chanson plus pop dont le refrain supporté par des chœurs nous entraîne dans un univers presque FM.
La voix de Steve Summers est très éraillée, à mi-chemin entre celle de Vince Neil (Mötley Crüe ) et celle de Tom Keifer (Cinderella), ce qui ne lui donne pas énormément de puissance. L’ensemble est sans prétention et évoque toujours Mötley Crüe : Girls All Over The World. Le mimétisme est atteint sur Run For Your Life, ce qui est normal, étant donné que c’est la reprise d’un morceau issu d’une démo de ce dernier groupe. A croire que Pretty Boy Floyd s’est spécialisé dans l’exhumation de titres rejetés par leurs aînés.
Au final, Public Enemies devrait plaire aux nostalgiques de la vague hair metal, ainsi qu’aux amateurs de sleaze rock, et leur fera passer un bon moment sans pour autant leur faire oublier les chefs-d’œuvre de l’époque.