Dans les rouages mystérieux de l’incroyable machine de Lord Kelvin réside le secret du temps lui-même. L’abject docteur Ignacio Narbondo serait capable de tuer pour mettre la main dessus, et le célèbre inventeur et explorateur Langdon St. Ives ferait n’importe quoi pour l’utiliser. Pour l’un, cela revient à dominer le monde, et pour l’autre, la fantastique machine représente le moyen de sauver sa bien-aimée des portes de la mort… Qui des deux hommes obtiendra gain de cause le premier ? Une trépidante course contre le temps commence dès maintenant !
Avec une couverture aussi réussie et un pitch alléchant, on pouvait penser que le nouveau Blaylock avait tout pour plaire. Or s’il n’est pas désagréable à lire, ce roman manque grandement de palpitant!
En effet, la promesse du résumé n’est pas vraiment tenue. Ainsi, la machine ne tient pas une tellement grande place jusqu’à la dernière partie. La narration du roman est très particulière avec une première et une dernière parties racontées par un narrateur omniscient; beaucoup plus sombre et une seconde partie racontée par l’un des acolytes de St Ives; une sorte de journal de bord avec un humour très british qui rejoint bien l’ambiance de l’histoire. Ce choix de narration changeante ne m’a pas semblée très pertinent, car les ellipses narratives notamment sont beaucoup trop importantes pour la compréhension de l’histoire. De plus, la traduction n’aide pas vraiment: il y a des fautes de frappe, des répétitions et des phrases dont la traduction semble douteuse (je pense là à du « mot à mot »).
Si l’on arrive à passer outre cette narration changeante, la seconde partie reste la plus palpitante avec de vrais rebondissements et une très belle ambiance steampunk-victorienne. La première partie pose bien les bases des personnages, mais beaucoup moins celle de l’intrigue un peu brouillonne. Enfin, la dernière partie est très fouillis et les explications scientifiques compliquées pour pas grand-chose.
C’est dommage, car il y a une belle ambiance. Le steampunk est parfaitement maîtrisé et les descriptions juste suffisantes pour se plonger dans l’Angleterre victorienne. Les personnages sont attachants et l’ensemble est très visuel; presque cinématographique, mais il manque un petit quelque chose pour rendre le roman dynamique.
CONCLUSION
Au final, La machine de Lord Kelvin n’est pas un mauvais roman, mais présente une intrigue manquant un peu de saveur. Ce qui n’empêchera pas cependant de découvrir les autres ouvrages de l’auteur.
La machine de Lord Kelvin
James P. BLAYLOCK
Editions Bragelonne
Traduction Stéphane Salvetti
25€