Marvel : Les Agents du SHIELD saison 1 – Maurissa Tancharoen, Jed Whedon et Joss Whedon

 

Phil Coulson a survécu à la bataille de New York. Avec l’appui du directeur du SHIELD, Nick Fury, il monte une équipe d’intervention rapide capable d’agir partout dans le monde entier. Son objectif : protéger les populations et lutter contre toutes les menaces, y compris les plus anciennes.

 

Agents du SHIELD est né de la volonté de diversification du studio Marvel après le succès de sa phase une, l’ensemble des films produits entre Iron Man et le premier Avengers.
Le carton au box-office de ce dernier a projeté son réalisateur, Joss Whedon, au centre de cette stratégie. Whedon va alors revenir à ses premières amours, la série télévisée, après Buffy et Firefly.
Entouré de son frère et sa belle sœur (Jed Whedon et Maurissa Tancharoen, les showrunners et producteurs exécutifs de la série), Whedon va initier Agents du SHIELD. La série prend la forme de « l’enquête de la semaine » avec une équipe construite autour de Phil Coulson (Clark Gregg), héros largement introduit dans les films Marvel.
La première saison va jouer la carte de l’exercice classique de l’introduction de ces nouveaux personnages.
Bien entendu, les clichés sont de mise : il y a Grant Ward (Brett Dalton), l’agent combattant hyper efficace ; Melinda May (Ming-Na), aka Cavalry, porte de lourds secrets qui lui ont fait quitter le travail de terrain ; le duo scientifique Fitz-Simmons (Iain De Caestecker – Elizabeth Henstridge), inventeurs et techniciens de génie ; enfin Skye (Chloe Bennett), la geekette qui veut découvrir qui sont ses parents. Ils complètent Phil Coulson, le chef vertueux, qui souhaite comprendre comment il a survécu à la bataille de New York.

C’est cette sous-intrigue qui lie la première partie de saison. Dans un exercice balisé, les enquêtes vont s’enchaîner, nous permettre de faire connaissance avec les protagonistes et révéler quelques éléments, petit à petit. Ces dix épisodes sont mous et frustrants tant on devine à l’avance chaque développement. Il faut réussir à passer outre, car la suite s’avérera passionnante.

L’intrigue va se concentrer sur l’affrontement entre l’équipe et le Clairvoyant, un super-méchant qui cherche à créer des super soldats pour super dominer le monde. Cette traque va se mêler au scénario de Captain America 2 : le Soldat de l’Hiver qui apporte son lot de changements pour le SHIELD. En cela, avoir en mémoire les événements du film aidera grandement à mieux comprendre le déroulé de la série.

À partir de l’épisode 13, Projet Deathlock (T.R.A.C.K.S. en VO), c’est presque une nouvelle série qui commence : histoire suivie d’un épisode sur l’autre, morts et trahisons, tout-est-lié Whedonnien, Agents du SHIELD change de dimension.
La série développe alors beaucoup de qualités, à commencer par une efficacité qui la rend beaucoup plus addictive. Elle accomplit donc son objectif : divertir et rendre ses personnages attachants. L’équipe de Coulson se soude dans l’adversité et devient beaucoup moins clichée à mesure que les épisodes passent. C’est la capacité des scénaristes à creuser chacun sans nuire au rythme trépidant de la seconde partie qui donne ce résultat.

Le développement de Skye est une belle illustration de cette écriture maîtrisée : la geekette un peu agaçante, un brin marginalisé, va devenir une héroïne prête à s’engager qui lie un attachement particulier avec chacun des membres de l’équipe au point d’en être un élément central.

Autour du casting solide et étoffé, Agents du SHIELD collectionne les guests stars comme Adrian Pasdar, Cobie Smulders ou Samuel L. Jackson. On retiendra particulièrement le regretté Bill Paxton, cabotin en diable et à l’enthousiasme communicatif.

Si la série affiche un budget modeste, elle bénéficie du talent de quelques techniciens habitués aux contraintes de la télévision. Au pupitre par exemple, Bear McCreary (Battlestar Galactica, Outlander, Walking Dead) mène intelligemment sa barque pour une BO accrocheuse portée par son thème principal, fanfare héroïque très présente en soutien à l’image.

Conclusion

La saison une d’Agents du SHIELD est solide, même si elle connaît un démarrage poussif. L’intrigue plus surprenante qu’il n’y paraît rend la série addictive et son aspect enquête/espionnage change du tout venant super-héroïque. Une bonne pioche à confirmer en saison deux.

Marvel : Les Agents du SHIELD

Crée par Maurissa Tancharoen, Jed Whedon et Joss Whedon

Avec Clark Gregg, Ming-Na, Brent Dalton, Chloe Bennett, Iain De Caestecker et Elizabeth Henstridge

Disponible en DVD et Bluray

Diffusée sur Série Club et W9

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