La harpiste des terres rouges – Aurélie Wellenstein

Un roman poétique et percutant.

Nacarat est un vaste territoire rouge, aussi riche que dangereux. Les colons y rêvent d’or et de magie, tandis que les chasseurs de prime tuent les monstres pour revendre leurs organes. Se greffer, c’est acquérir un pouvoir aléatoire, aux effets parfois dévastateurs.

Mais au cœur de ces nouveaux États subsiste une région inexplorée. Symphonie est le domaine de la Harpiste, une créature de cauchemar qui soumet ses adversaires par la musique. Elle fait de la mort et de l’asservissement des spectacles dont elle se délecte.

Abraham sait qu’elle retient son frère, parti quelques années plus tôt tenter sa chance dans le Nouveau Monde. Sur les traces de son aîné, il s’enfonce à son tour dans Symphonie. Le temps presse, le pistolero va devoir se faire des alliés de taille s’il veut espérer revoir Jarod vivant.

Des thématiques récurrentes à l’œuvre de Wellenstein

Si j’aime autant me plonger dans les romans d’A. Wellenstein, c’est parce que j’y retrouve toujours certaines thématiques qui me sont chères, de par le message qu’elles portent. Bien que le paysage dépeint ici soit très différent des autres récits (la recherche des trésors au Far West), une fois de plus, ce roman mêle la frontière entre humanité et animalité, à travers des personnages hybrides qui se perdent autant qu’ils s’accomplissent. On sent un profond respect pour le vivant sous tendre cet aspect, tant dans les descriptions des sensations éprouvées par les protagonistes que de par les réflexions qui en découlent.

Des personnages cabossés par la vie

Comme toujours, on y découvre une palette de personnages attachants, malmenés par la vie, dont les histoires se déroulent au fur et à mesure des chapitres. Abraham en tête, parti pour une quête impossible et périlleuse. J’ai beaucoup aimé ce personnage par son humanité : si sa volonté de retrouver son frère est prégnante, il n’en demeure pas moins terrifié à l’idée de se confronter aux monstres de ces terres inhospitalières. Son évolution est également très touchante.

L’histoire c’est le voyage

Car en définitive, ce qui importe, c’est bien plus le cheminement intérieur que l’objectif. Tendu vers le but qu’il s’est fixé, Abraham partira avant tout à la découverte de lui-même. Cette quête aussi initiatique que familiale le mènera vers l’acceptation de lui-même et de l’altérité, au cours d’un long voyage dont la fin m’a beaucoup touchée.

J’ai donc une fois de plus passé un très bon moment dans l’univers d’A. Wellenstein !

Titre : La harpiste des terres rouges
Série :
N° du tome :
Auteur(s) : Aurélie Wellenstein
Illustrateur(s) :
Traducteur(s) :
Format : Semi-poche
Editeur : Fleuve Editions
Collection : Outrefleuve
Année de parution : 2024
Nombre de pages :
Type d'ouvrage : Roman

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