Nous nous sommes retrouvés fin septembre sur Paris pour la sortie du nouvel album de MY OWN PRIVATE ALASKA, All The Lights On. Attablés autour d’un verre en compagnie de Tristan au piano, Laure au synthé basse et Matthieu, chanteur de MOPA, nous avons échangé à la fois sur la genèse de ce groupe si particulier, son histoire incroyable et comment ils ont conçu ce nouveau projet débordant de force et d’émotions. Naviguant entre post-metal, post-hardcore et metalcore, ils ont finalement réussi à se faire une place rien qu’à eux sur la scène des musiques extrêmes avec leur groupe de piano-core que je vous propose de découvrir ou redécouvrir …
Amandine : Comment vous vous sentez à la sortie de ce nouvel album ? Ça se présente bien pour l’instant ? Vous êtes contents de votre travail ?
Tristan : Oui ! Déjà à double titre, on est contents parce que ça faisait longtemps qu’on n’avait rien sorti, 14 ans depuis le premier album, même si on a sorti des EPs entre-temps. Il faut aussi dire qu’on a fait une pause de 6 ans. On n’avait plus l’occasion de tourner parce que notre batteur avait un autre groupe qui lui prenait beaucoup de temps. On ne voulait pas le remplacer, donc on a décidé de faire une pause. Bref, à la sortie de cet album, on est plutôt excités. On n’est pas remontés sur scène depuis quelques temps ! Même si on a refait quelques festivals super chouettes comme le Hellfest ou le Motocultor, on n’a pas encore eu l’occasion de tourner avec Laure qui remplace Galak au synthé basse.
Laure : Il y a eu un changement de line-up entre temps.
En effet, j’avais vu qu’il y avait eu quelques modifications récemment.
Tristan : L’album est sorti, les premiers retours sont super bons qu’il s’agisse du clip, de la production, de l’esthétique ou de l’attente qu’avaient les gens. Franchement, les indicateurs sont au vert et ça nous donne vraiment une pêche d’enfer. On a vraiment envie de rentrer déjà le 4 octobre à Toulouse [pour un concert].
Il y a quelques dates prévues en effet ?
Tristan : Oui, le 17 octobre à Paris, Les Étoiles. On continue sur cette lancée, on est franchement bien excités.
Laure : Puis, le 26 octobre à Cannes et le 7 novembre à Marseille.
Vous allez vraiment pouvoir le défendre cet album, c’est génial !
Tristan : On a été habitués à tourner beaucoup avec le premier album produit par Ross Robinson en 2010. À l’époque, on a fait une tournée dans plus de 20 pays, plus d’une centaine de dates en quelques mois. On a parcouru pas mal de territoires. On espère pouvoir réitérer tout ça, même si on sait que la donne a changé en 2024. Ce n’est plus comme en 2010. On sait que tout va très vite. Il faut que les planètes soient alignées pour qu’on puisse tourner, notamment dans les pays de l’Est où on avait beaucoup de public comme en Ukraine et en Russie.
C’est vrai que là, c’est compliqué mais en effet des choses se mettent en place. C’est très cool. Mais il faut que je vous avoue que j’ai découvert le groupe avec cet album.
Tristan et Laure : Quoi ? [Rires]
Oui, je suis désolée ! Je n’ai pas le look de quelqu’un qui écoute du post metal. [Rires] Mais Élodie [Ellie Promotion/attachée de presse] m’a gentiment envoyé l’album, que j’ai trouvé très bon. Et c’est comme ça que j’ai découvert le groupe. Plus j’écrivais la chronique, plus je découvrais son histoire incroyable. C’est possible de revenir sur la jeunesse du groupe ? Comment ça a commencé ? Comment on en est arrivé là aujourd’hui ? Parce que c’est vraiment très particulier !
Tristan : C’est clair ! Le groupe est né d’une volonté de proposer quelque chose de différent des groupes de métal à guitare, basse, chant hurlé. J’avais eu la chance de faire du piano quand j’étais gamin. On s’est dit que ce serait intéressant d’essayer de hurler sur du piano pour proposer autre chose et sortir des sentiers battus. Un peu par provoque aussi et voir ce que ça donnerait. C’est quelque chose qu’on a mis en œuvre en 2007. Dès la première répète, on a halluciné de voir que ça matchait super bien. On a enregistré un premier EP en 3 jours, au bout de 7 répètes. 6 mois plus tard, on l’a mis sur Myspace.
Je connais bien, j’ai utilisé Myspace à l’époque.
Tristan : C’est vrai ?
Je ne suis pas si jeune que ça !
Tristan : On ne dirait pas ! [Rires] En faisant des « friends requests » à l’époque, on est tombé sur le Myspace de Ross Robinson. Le lendemain matin, il nous répond : « Fabuleux, comment je peux vous aider ? ». On arrête tout : « Quel est ce con de pote qui a hacké le compte de Ross Robinson et qui nous fait une blague ? ». Quand on a répondu, on a dit : « C’est bon, ça suffit de quoi on parle ? » Il nous a fait comprendre que non, c’était pour de vrai. On est ensuite rentrés en négociation, et 6 mois plus tard on était à Los Angeles chez lui, du 1er juillet au 31 août pour enregistrer notre album. Il a fallu composer en urgence des nouveaux morceaux et partir là-bas. C’était hallucinant. C’est un découvreur de talent.
Je confirme, je connaissais de nom, et en voyant les artistes qu’il a produit, en effet il a fondé une partie du néo-metal.
Tristan : C’est complètement lui. Tu prends les groupes avant et après, il les a transformés parce qu’il leur fait faire tout un tas d’exercices personnels, psychologiques, d’aller chercher la profondeur, l’authenticité. On a souvent dit que 2 mois avec Ross Robinson, c’est 10 ans de psychothérapie.
Laure : C’est vraiment introspectif, il te met à vif, à poil !
Tristan : Pendant 8 heures, il te charcute en te disant, tu viens d’où ? Pourquoi tu penses ça ? C’est quoi les liens entre ça et ça ? On était en pleine thérapie, un truc au-delà du rêve. Il nous a changé à vie. Parce que maintenant, on voit la musique différemment. Dès qu’on est revenu de chez lui, le maître mot, c’était l’authenticité. Si vous faites quelque chose, vous le faites à fond et vous le faites pour une bonne raison. Un mec qui crie dans un groupe de métal, il ne crie pas parce qu’il sait crier. Il crie parce qu’il a quelque chose à dire, il a mal.
Oui, il faut une intention !
Tristan : En effet, donc toute la technique, tu la mets de côté, et avant de le crier fort, tu le cries parce que derrière, ça porte un contenu, un sens. Et ça, il l’applique à tout. Les guitares, les basses, les pianos, la batterie. Pourquoi tu fais un Charley ? Le Charley, il t’évoque quoi ? Bref, on est ressortis de là transformés, mais pas transformés dans le sens où il nous a changés. Il nous a même confortés dans ce qu’on voulait faire, à savoir quelque chose de différent, quelque chose d’extrême. Figure-toi que nous, on a eu le sentiment, et c’est toujours vrai, d’avoir fait un monument avec ce premier album « Amen », mais ça a été très mal perçu par les fans. Parce qu’on est passé de quelque chose de minimaliste, épuré, où tu ne fais que hurler, très froid, où on ne dit pas qui on est, la musique d’abord et avant tout, à Ross Robinson, avec les paillettes, la grosse production, comme si on était des vendus, et ça a été très mal perçu. Il y a eu la hype, la contre-hype, et après, il a fallu composer avec tout ça, des choses qui nous dépassaient, notamment en France. À l’étranger, c’était accueilli de manière plus neutre. Ross Robinson est un découvreur de talent et avec lui, de nouveaux styles ont éclos, comme My Own Private Alaska qui fait du piano-core.
Ah, je t’avoue, c’est pas mal comme terme. J’ai eu du mal à vous catégoriser, plutôt post-metal, mais piano-core, c’est pas mal. Je comprends, parce qu’il y a quelque chose entre une vibe metalcore, mais de vagues plus anciennes, et une vibe post-metal, post-hardcore. Et en fait, c’est un peu fluctuant, c’est très difficile à cerner, mais c’est ça qui est cool.
Tristan : On se doutait que ça allait être une de tes questions, la définition du style, quelle case, où est-ce que vous vous situez… C’est normal. Les gens ont besoin de repères, et quand tu parles d’un groupe sans l’écouter, il faut mettre des mots dessus. J’avoue que c’est un projet sur lequel il est compliqué de mettre des mots dessus.
C’est un peu un ovni dans le métal. C’est ça qui plait aussi et en fait toute l’originalité.
Tristan : Après un ovni, je pense que ça a été le cas en 2007. En 2024, je pense que ça ne l’est plus trop, parce qu’il y a quand même beaucoup de groupes très particuliers, notamment dans la scène post métal.
On est plus tolérant dans la scène metal maintenant sur la démarche.
Tristan : Oui, c’est vu encore comme un ovni parce que ça dépend des cases dans lesquelles on nous met. Notre force, c’est aussi de pouvoir jouer dans des festivals pop, metal, rock, indé, etc.
En effet, ça peut être pratique !
Tristan : Mais après, l’inconvénient, c’est que, des fois, tu n’es pas assez identifié et les gens sont un peu frileux. Et pour en revenir à ta question initiale, post-Ross Robinson, il y a eu une grosse tournée un peu partout dans une vingtaine de pays, notamment dans les pays de l’Est. Ça a bien fonctionné. On est allés jusqu’en Chine.
Vous avez ensuite pris une pause. Est-ce que c’était quelque chose qui était nécessaire ?
Tristan : Oui, c’était nécessaire. Post-Robinson, tu t’attends à quelque chose, et on l’a eu, on l’a vécu, avec les avantages et les inconvénients. Mais, par contre, c’est vrai qu’on a été un peu bouffés par le business. Dans le sens où quand tu vis un truc extrême, derrière, t’as toujours une redescente. Quand ça se calme un peu, tu te dis, bon… Est-ce que tout ça, c’est derrière moi ? Est-ce que je suis passé à côté de quelque chose pour pas que ça continue ? C’est malheureusement humain de vouloir rester sur le haut de la vague. Ensuite, notre ancien batteur, Yohan, a monté un autre groupe pop, qui s’appelle Cats on Trees et qui a beaucoup marché. Il n’y avait pas photo par rapport à Mopa, qui est quand même assez de niche. Il n’a plus eu le temps de jouer avec nous, et on était d’accord pour ne pas le remplacer. Donc, on a attendu qu’il revienne avec nous. Mais en fait, il n’est jamais revenu parce que ça ne se calmait pas. À ce stade, on s’est dit, on va arrêter Mopa et ce n’est pas grave. On avait à cœur de faire un groupe humain. On ne se remplaçait pas les uns les autres.
Laure : Je confirme, il y a de belles valeurs chez Mopa. Je suis encore toute récente, mais c’est un truc de fou.
Après, des fois, on a besoin de remplacer, de changer ?
Tristan : En effet parce que l’importance du groupe dépasse l’importance de chaque individualité. Mais à cette époque-là, on ne voulait pas, d’où cette pause.
C’est aussi cette unité qui ressort je trouve jusque dans l’atmosphère et esthétique du groupe. Que ce soit vestimentaire, dans la manière dont vous jouez. Vous travaillez comment ? Vous réfléchissez comment ?
Tristan : Déjà, on joue une musique qui évoque beaucoup de choses. C’est ce qu’on nous rapporte. Tu vois des images, c’est très paysager. On nous parle souvent de musiques de film.
En effet votre musique a un côté cinématographique.
Tristan : Effectivement ! Il y a aussi ce côté romantique au piano, tu as des grands thèmes que tu peux développer. Ce côté un peu charnel, on exprime quelque chose de vrai. On ne veut pas être que dans la technique, mais aussi dans l’exutoire. On l’exprime aussi dans la forme, à la fois comment on se comporte, comment on doit s’habiller. Le fait de s’habiller en blanc par exemple, ça forge notre identité. C’est une continuité quand la forme sert le fond. On a une conception de la musique métal, la catégorie à laquelle on appartient, où ça nous plait de proposer quelque chose de différent, de s’ouvrir. Beaucoup de gens disent que les métalleux sont des gens fermés, mais pas du tout. Quand tu vois tous les genres de métal qu’il y a, au contraire, il y a une immense ouverture d’esprit. Nous, on voulait exploiter ça. Ça nous a été reproché parce que certaines personnes aiment bien quand c’est bien calibré avec toute l’imagerie classique du métal, tous les codes, etc. Nous, on fait un peu péter ça, mais sans prétention. C’est juste parce que c’est rare d’avoir du piano et vu qu’on n’a pas de référence !
Oui, c’est ça que j’allais dire. Finalement, si je vous demande quelles sont vos inspirations, c’est compliqué ?
Tristan : Il y en a, mais encore une fois, c’est pour définir sur le papier un style musical. Quand on compose, on ne pense pas forcément à ça. On est d’abord à ce qu’on aime, et on a à cœur de mettre une pierre à l’édifice de l’art, de la musique. On espère qu’on le fait bien. On espère que les gens, ça leur procure des choses et ça a l’air d’être le cas. Autant au tout début, il y avait un cahier des charges, il faut hurler, il faut du piano, il faut que ce soit froid, que ce soit quelque chose de très identifié. Maintenant, tout ça, ça a explosé.
Oui, vous vous sentez moins contraints, vous vous exprimez juste.
Tristan : Exactement. Et ça a paumé des fans.
Je peux comprendre. Mais, c’est vrai que ça rend l’album très fort. Quand on l’écoute, on a l’impression qu’on se prend vraiment une vague d’émotions. Quelles étaient ces émotions que vous vouliez transmettre, au-delà de ce que les gens peuvent interpréter ?
Laure : Je ne sais pas si c’est toujours prémédité ?
Matthieu : Il va y avoir des fois tout simplement de la colère. Je pense que c’est une des émotions les plus évidentes dans les registres des musiques dures. Mais pas que, c’est plus subtil des fois. Il y aura des fois des cris libérateurs. Il va y avoir des fois de la frustration. D’autres fois, il y aura de la peine. L’idée, c’est de libérer ces émotions, pour qu’elles puissent servir. Des fans nous ont déjà dit, après les concerts, ou lorsqu’ils écoutent la musique, que je crie pour eux, parce qu’eux n’y arrivent pas, et ça les libère. Ça me touche beaucoup plus d’entendre ça, que des phrases comme tu chantes très bien, ou tu as une très belle voix. Ça a un effet cathartique.
L’artwork de l’album, vous correspond bien également. Vous pourriez me raconter d’où il vient, qui est derrière et comment vous l’avez conçu ?
Tristan : On a fait appel à un graphiste avec lequel on travaille depuis longtemps, qui s’appelle Jouch, un Toulousain, un très bon ami. Matthieu a eu un groupe avec lui, qui s’appelle Agora Fidelio, dont on attend toujours le dernier album ! Dans l’artwork de cet album, il y a des néons pour faire le lien avec la lumière, et le titre « All The Lights On ».
Matthieu : On avait aussi une logique architecturale et esthétique et envie de quelque chose d’assez transposable graphiquement pour d’autres supports, que ça puisse être du textile ou la scène. Il nous fallait quand même quelque chose d’assez simple, un côté un peu épuré et pudique.
Je trouve en effet que c’est ce qui ressort, ce côté un peu froid sans être froid, métallique aussi.
Tristan : C’est l’idée entre les néons et le blanc qui rappelle l’Alaska et la neige. Ça nous a aussi évoqué un peu le côté électro qui est apporté par Laure, au synthé basse. Elle amène une texture supplémentaire au piano qui est très organique, un côté un petit peu machine, qui nous soutient dans les basses.
Je retrouve en effet ce côté électro. Pour le coup, à la fois en voyant le CD et en écoutant l’album, j’ai été un peu surprise, parce que, je ne m’attendais pas du tout à ça musicalement. Je trouve que ça définit bien ce que c’est le piano-core.
Vous avez fait un super boulot avec ce line-up au complet. Comment vous avez travaillé pour la composition de cet album ? Est-ce que c’était naturel ? Est-ce que vous avez eu besoin de beaucoup réfléchir au concept ?
Tristan : Sur cet album, il y a quand même eu une différence avec l’album précédent, où je composais tout chez moi, au piano. Après, on posait les chants et la batterie. Là, sur cet album, avec l’ajout d’un quatrième membre au synthé basse et un nouveau batteur, on a voulu complètement les intégrer, laisser s’exprimer leur plus-value en tant que personne et en tant que musicien. Il y a des morceaux que j’ai composés chez moi, à peu près la moitié, et l’autre moitié qu’on a composés tous ensemble. C’était nouveau pour moi et ce n’était pas facile. Je ne savais pas trop où on allait, je ne savais pas ce que ça allait donner. Finalement, il y a eu des titres très forts qui en sont sortis. Je crois qu’on est capable de se réinventer et de faire différemment, comme avec le quatrième morceau de l’album, « We’ll All Die », qui commence sans piano, juste avec un arpegiator, comme ça, du synthé basse. C’est génial, c’est un des titres les plus punk qu’on a jamais fait et c’est trop cool. C’est juste le piano qui vient agrémenter le synthé basse, et non l’inverse. Ça nous permet d’explorer un autre univers. Finalement on a pu aller là où on ne pensait pas aller. On a pu complètement intégrer les nouveaux membres avec cette manière de composer et ça a vachement soudé le groupe.
Parlons aussi du travail de production sur cet album-là, puisque cette fois, vous vous êtes un peu retrouvés avec vous-même. Comment vous avez géré cette fois-ci ?
Tristan : Le quatrième membre qui a intégré le groupe avant Laure s’appelait Galak. C’est lui qui a enregistré et mixé l’album, ensuite produit au Black Box Studio. On a certes produit nous-même par rapport à l’époque Ross Robinson où tout était fait par lui et ses équipes mais on savait où on allait. On avait quand même pas mal d’expérience donc on a fait les choses modestement mais on pense qualitativement. C’est quand même génial d’avoir la main sur tout, avec tout le recul qu’on a, on sait exactement comment on fonctionne, on peut mettre le curseur exactement là où on veut et c’est chouette. Après, on avait aussi des morceaux qui étaient plus faciles et plus accessibles qu’avant. On s’est plus focalisés sur un structure couplet, refrain, des ponts qui arrivent au bon moment, alors qu’au tout début c’était plus des thèmes de piano sur lesquels tu rajoutes de la batterie. Cette fois, c’était plus pensé chanson que piano.
C’est pour ça que je trouve qu’il y a un côté un peu metalcore aussi, tu retrouves des chansons avec une structure plus classique. Ce qui n’est pas péjoratif mais c’est rassurant pour l’auditeur.
Tristan : Presque pop oui, on a voulu composer de manière plus traditionnelle avec couplet/refrain, c’était une vraie volonté et c’est ce que font les groupes qui m’ont façonné. Alors certes j’écoute plein de musique classique mais aussi plein de musique amplifiée et extrême, pas forcément de niche comme des Nirvana, des Tool, des Korn. Tous ces groupes là qu’on adore, ils font du couplet/refrain, ils font des trucs catchy et c’est ça qui nous a marqué. On ne s’est pas interdit de le faire. Je pense que cet album même s’il reste particulier, ça reste du piano-core sur la forme, sur le fond je pense qu’il est accessible parce que le format, il est identifiable. On va voir les réactions au fur et à mesure mais pour l’instant vraiment on est super content. C’est incroyable, on a l’impression d’avoir bien fait les choses.
Merci à MOPA pour leur temps et de s’être confiés autant sur leur projet et leur démarche !