La suite d’un premier tome impressionnant de maîtrise avec une réécriture du cycle arthurien.

Une épée pour les gouverner tous !
Depuis le départ des légions romaines, les dieux semblent avoir abandonné les hommes et les terres d’Alba. Menacés de toutes parts, les Sept Royaumes sombreront bientôt dans le chaos. Aussi, Merlin cherche-t-il sans relâche un roi capable de rétablir l’harmonie. Mais Arthur, son champion, refuse pour l’instant de jouer ce rôle. Il n’aspire qu’à déposer son costume de chef de guerre pour vivre en paix sur ses terres avec sa future épouse. L’urgence est pourtant grande car les menaces se font chaque jour plus pressantes. Les Cimbres qui s’amassent à l’Est, les Hiberniens qui pillent les côtes et les Pictes qui s’unissent en armée sont autant de fléaux capables d’anéantir Alba. Poussé par Merlin, Arthur cèdera-t-il finalement aux sirènes du pouvoir ? La découverte par la prêtresse Nimue de l’épée perdue de l’ancien Roi-Dragon changera-t-elle les choses ? Le jour du Conseil des rois approche, leur vote sera décisif à moins… que les dieux ne s’en mêlent. Car les légendes racontent que la lame Calibùr a le pouvoir de choisir son porteur. Le futur Pendraìg d’Alba.
Une suite attendue mais délectable
Le premier tome de la saga Pendragon version Jérôme Le Gris m’avait clairement séduit et je dois dire que le tome 2 est au niveau, voire même encore meilleur. Le lecteur se retrouve directement replongé dans le bain après ce premier opus et tout s’enchaîne : mariage d’Arthur, attaque de la ville, situation de Mordred, machinations de Merlin… Le scénario ne laisse pas de pause, enchaînant avec talent les évènements. On ne s’ennuie pas, le dessin portant l’histoire avec maestria également. Le scénariste nous propose sa réinvention du cycle arthurien, l’ancrant au début du Moyen-Âge et le rendant plus passionnant à chaque page.
Arthur futur Pendraïg ?
Oui cette phrase est purement rhétorique tant le mythe est connu. Et pourtant en tant que lecteur on se surprend à vibrer au rythme de ce héros. Celui-ci est parfaitement construit, amoureux, ne souhaitant pas le pouvoir, mais également brave et valeureux. Une alchimie qui correspond au Arthur que l’on connaît, mais qui le rend aussi terriblement attachant et cela est des plus importants.
Un dessin de grande qualité
Le dessin proposé par Benoît Dellac et Paolo Martinello est d’une qualité impressionnante, avec un vrai sens du détail. Chaque case est un petit bijou de précision, l’action est décrite de manière la fois crédible et dynamique également, donnant à l’ensemble un aspect abouti impeccable.
Ce second tome est de nouveau un petit bijou, après un premier qui avait su me séduire. On en s’ennuie pas, le dessin est magnifique, tout est mis en place pour l’immersion du lecteur. Personnellement cette série fait partie de mes coups de cœur de 2024 tant elle est aboutie et impeccable de bout en bout.