Un premier roman étonnant et passionnant.
Les temps anciens, dans le Sud de l’immense Empire nikara. La guerre avec Mugen, une petite île voisine, fait rage depuis des siècles. Là, vit Rin, une jeune orpheline promise à un mariage arrangé par ses parents adoptifs. Prête à tout tenter pour y échapper, elle se lance dans la préparation du concours Keju, qui ouvre les portes de l’académie militaire de Sinegard, chargée de former les futures élites de l’Empire.
C’est ainsi qu’elle va peu à peu s’éveiller aux pouvoirs shamaniques qui sont les siens et se révéler être un brillant atout pour son pays. Alors, lorsque la guerre larvée éclate à nouveau, sous les coups de boutoir de Mugen, Rin va rejoindre les rangs des sicaires de l’Impératrice…
Un premier roman
La Guerre du pavot est le premier roman de R.F. Kuang et elle réussit un coup de maître. En effet son roman parvient à bouger les codes de la fantasy et a su me passionner. Elle propose un système de magie atypique, une dimension de stratégie militaire vraiment prenante, mêlés à des protagonistes de qualité et un background impressionnant de complexité.
Un scénario qui nous change un peu
L’autrice nous invite, à travers son roman, à découvrir un savant mélange entre aventure de son héroïne, et dimension continentale et géopolitique. Elle parvient à nous emmener sur les traces de Rin au quotidien, dans sa découverte de ses pouvoir, tout en préservant des enjeux quasi-mondiaux qui donnent une autre dimension à l’évolution de la jeune fille. Et l’ensemble du scénario m’a vraiment séduit par son côté inattendu. En lisant la quatrième on s’attend à un récit initiatique mais ce roman est beaucoup plus que cela… Rin prend dans la seconde partie de La Guerre du pavot une importance de tout premier plan et la manière dont elle va mener le combat et la troupe qui l’accompagne va être déterminante et passionnante.
Un environnement asiatique des plus agréables
L’environnement asiatique dans lequel l’autrice nous fait évoluer est aussi des plus agréables. On retrouve cette volonté de zen, de quiétude, tandis que les évènements se déchainent. Personnellement je suis tombé amoureux de l’empire et de ses paysages. On y retrouve également cette manière très asiatique de voir le monde, de comploter et de parvenir à leurs fins. L’inspiration des guerres de l’opium est très nette mais ne gêne en rien la lecture, au contraire.
La suite de La Guerre du pavot promet beaucoup. R.F. Kuang nous propose un roman abouti, qui change des codes standards et nous séduit par un savant mélange d’inventivité, de culture asiatique et de fantasy. Et cette alchimie fonctionne très bien et donne envie de découvrir la suite des aventures de Rin. Les trois tomes sont sortis en anglais donc espérons que Babel ne tarde pas trop à sortir le second en français !