Douce Fange – Pensées Nocturnes

Les français de Pensées Nocturnes nous reviennent pour un album tout aussi étonnant que ses prédécesseurs !

Douce Fange nous transporte dans un voyage étrange, dont les morceaux atypiques et dérangeants ne laisseront sans doute pas indifférents ! A l’écoute de cet opus, on ne saurait vraiment dire s’il faut prendre tout cela au premier ou au second degré.

Et le premier titre pose tout de suite l’ambiance. Viens tâter d’mon Carroussel commence avec une voix féminine qui récite un documentaire sur fond de fanfare désaccordée et de gallinacés, avant d’ouvrir sur un joyeux capharnaüm auditif où l’on reconnaîtra rapidement la patte si particulière du groupe.

Quel sale bourreau embraye dans cette même veine. Un poil jazzy, le morceau mêle un chant crié proche du hardocre, du chant clair et du chant lyrique, parfois tout cela en même temps. Il en ressort une impression de cacophonie organisée assez particulière mais qui a su me séduire. PN mais costaud ! et Le tango du vieuloniste s’inscrivent dans un style similaire.

Un peu moins survoltés, Saignant et à poings, dont l’introduction rappelle l’accordéon des bals musette, et La semaine sanglante se révèlent également sympathiques.

L’opus se clôt sur Gnole, torgnoles et roubignoles, un titre qui mêle les genres autant que les mélodies. On y retrouvera notamment les accords de la valse de Chostakovitch, ainsi qu’une version très personnelle de Mon amant de Saint Jean qu’on pourrait qualifier de massacre s’il ne s’agissait pas de Pensées Nocturnes.

Génialissime ou totalement inaudible, les amateurs trancheront. Pour ma part, j’ai passé un très bon moment avec Douce Fange, qui se montre à la hauteur des délires auditifs du groupe !

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