Imperial Struggle – GMT Games – Nuts Publishing France

J’avoue, il y existait plusieurs façons d’aborder un article autour d’un jeu du calibre de Imperial Struggle. J’y ai réfléchi, et j’ai décidé de me fier à mon idée première, on verra bien ^^

IMPERIAL STRUGGLE est un jeu GMT Games et dont la VF est – magnifiquement – assurée par la team de Nuts Publishing France.
Les joueurs (2) vont incarner les royaumes de France et d’Angleterre autour de leur rivalité qui s’est étendue de 1617 à 1789.

 

Vous l’aurez compris, on n’est pas vraiment dans le « party game », et il va vous falloir compter une bonne après-midi ++ pour mener à bien une partie (entre 3h30 et 5h en fonction de la célérité des joueurs et de leur maîtrise des différents éléments du jeu).

Est-ce pour autant que vous allez vous dire « trop long/trop difficile pour moi ! ». ?
Ce serait une erreur de se laisser rebuter par (la fausse) ampleur de la tâche, je pense ;)

 

Position de départ. Tout est “calme”, pour le moment :)

Nous avons affaire à une belle boîte bien remplie. C’est beau ! Le plateau (assez grand) est magnifique et reste parfaitement lisible malgré les informations qu’il contient.

Les pions ont eux aussi eu le droit à un traitement de faveur et sont parfaitement identifiables. Les cartes achèvent le tout. C’est un sans faute matériel.

Pensez à prévoir des sachets de rangement pour vous faciliter la tâche en termes d’organisation  et de mise en place pour les parties futures.

Et puis, il y a les livres de règles. Enfin, une « Règle du Jeu » (20 pages) et un « Livret de Jeu » (28 pages). Rassurez-vous, le Livret de Jeu contient essentiellement une mise en place classique, des exemples de partie permettant d’assimiler les règles, ainsi qu’un contexte historique (fort intéressant) global relatif aux cartes Événement et aux protagonistes qui apparaissent au fil du jeu.

Alors il ne faut – tout de même – pas se leurrer. Des règles, dans Imperial Struggle, il y en a un grand nombre. De même le jeu possède une forte courbe d’apprentissage (et heureusement, dirais-je). Tout ça pour dire qu’il ne faut réellement pas se laisser impressionner par la quantité d’informations à assimiler et que, en prenant son temps, on intègrera tous les éléments de ces dernières sans difficultés.

Comment joue-t-on ?

Dans Imperial Struggle, les joueurs vont devoir gérer plusieurs fronts en même temps.

Le plateau de jeu représente en effet les quatre régions du monde dans lesquelles les deux empires coloniaux exerçaient leur influence : l’Europe, siège du pouvoir où l’occupation des territoires va être déterminante. Ensuite, l’Inde, les Caraïbe et l’Amérique du nord représentant les colonies où les ressources et autres matières premières à récolter vont être déterminantes afin de répondre aux demandes du marché global.

L’Europe, cadre d’une terrible lutte d’influence.

Une partie comporte 6 tours, entrecoupés de 4 guerres. Deux types de tours avec chacun ses spécificités.

Pendant les périodes de paix, chaque joueur va devoir se concentrer sur son influence en Europe et sur l’extension de ses colonies. En effet, à chaque fin de tour, des points de victoire vont être attribués en fonction de ces critères (en plus de la majorité stricte dans chacune des 4 parties du plateau de jeu). Entre expansion, acquisition de nouveaux marchés et influence sur le théâtre européen, on se rend bien vite compte d’une chose, c’est que les investissements (économiques, diplomatiques ou militaires – en gros vos possibilités d’action pour un tour) que vous choisirez en début de tour ne vous permettront pas d’être sur tous les fronts à la fois. Vous devrez donc prioriser, tout en évitant que votre adversaire ne prenne le dessus sur vous dans un secteur particulier.

Si vis pacem parabellum

C’est une évidence ici :)

Car, entre ces tours de paix, 4 guerres vont se produire : guerre de succession d’Espagne, d’Autriche, la guerre de sept ans et enfin la guerre d’indépendance Américaine.

Chacun de ces conflit doit être pris au sérieux par les deux camps, car de votre victoire (ou défaite) suite à ces guerres va découler l’obtention de PV, mais également la possibilité de conquérir des territoires – et donc d’asseoir un peu plus son influence sur ces quatre terrains d’opération. Ces guerres se préparent pendant les tours de paix, au cours desquels les joueurs vont pouvoir renforcer leurs armées et autres occupations de territoires (par la diplomatie ou l’acquisition de nouveaux marchés) sur chacun de ces fronts.

Croyez-moi, ces guerres ont un impact décisif et ne peuvent pas être prises à la légère !

Et c’est tout de qui fait la force d’Imperial Struggle : l’obligation d’être sur tous les fronts en même temps sans vraiment en avoir la possibilité.

Les décompte, tous rassemblés en une seule piste : synthétique et parfaitement lisible.

Ces dilemmes confèrent une profondeur stratégique assez impressionnante au jeu : chaque tour est un véritable casse-tête de priorisation. Chaque décision s’avère cruciale. Chaque erreur peut se payer très cher.

L’ensemble est servi par des règles très précises qui permettront de régler toutes les situations. Le jeu est rempli de subtilités et de choix, tactiques et stratégiques, qui, s’ils s’avèrent pertinents, pourront faire basculer la partie d’un côté ou de l’autre.

Les sensations de jeu sont extraordinaires et le ressenti assez énorme. On est très loin des jeux « kiloplastiques » et/ou « brouetteÀdés ». Ici, on réfléchit, on jauge, on décide (on se plante aussi ^^), on peste contre l’adversaire, etc…

Que demander de mieux ?

Imperial Struggle est un MUST HAVE absolu pour tous les amateurs du genre stratégique. C’est un jeu magnifique, d’une grande profondeur, pointu, assez punitif en cas de mauvais choix, mais qui est d’un niveau d’intérêt assez rare. L’alternance des phase de paix et de guerre va obliger les joueurs à jongler entre les différents objectifs et à optimiser au maximum leurs tours.

 

Un GRAND jeu GMT/Nuts !

 

 

NdA : c’est volontaire de ma part de ne pas avoir abordé les règles. La lecture de leur fonctionnement (même résumée) se serait avérée fastidieuse et sans grand intérêt pour l’article. Encore une fois, ne vous laissez pas impressionner par leur nombre. Même si elles sont nombreuses, elles s’avèrent parfaitement logiques et s’assimilent facilement une fois qu’on a pris le temps de les désosser.

J’ai concentré mon ‘modeste” papier sur mon ressenti plutôt que sur le côté technique. C’est un choix, que je revendique totalement ;)
Je précise également que le jeu est tellement foisonnant que j’aurai pu écrire encore longtemps dessus, mais cela aurait été au risque de faire décrocher à la lecture. Je vous laisse donc le plaisir de la découverte de toutes ses subtilités.

Le continent nord-américain et une partie des Caraïbes. Guerre économique, ici, principalement.
Des avantages à utiliser après que certaines conditions soient remplies

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut