Cochrane vs Cthulhu est un huis clos fantastique haletant.
Avril 1815. Fort Boyard. Le capitaine Eonet jubile : il vient de capturer l’ennemi numéro un de Bonaparte, Lord Cochrane. Mais l’officier français n’est pas rassuré. Est-ce que le célèbre marin écossais ne se serait pas laissé prendre, afin de pénétrer la forteresse et d’y espionner les troupes de l’empereur ? Alors que commence un patient face à face entre les deux hommes de guerre, d’étranges créatures lancent un assaut sur la garnison. D’où viennent ces monstres ? Et pourquoi attaquent-ils le fort ? Et si elles annonçaient le réveil d’une bête plus ancienne encore, terrifiante, cosmique : Cthulhu ?
Ce roman suit les aventures de Lord Cochrane et de son homologue français, le capitaine Eonet, sous la période napoléonienne. L’un comme l’autre sont des personnages attachants, percutants, qu’on accompagne avec plaisir tout au long de l’histoire. Lord Cochrane, digne héros du récit, se montre aussi énigmatique que séduisant. Inspiré d’un personnage réel, héros militaire de guerre, ce Cochrane romanesque m’a donné envie d’en découvrir davantage sur son homologue historique !
Le récit se déroule en huis clos dans un lieu mythique pour les français : le célèbre Fort Boyard. Amatrice du jeu télévisé éponyme, c’est avec plaisir que j’ai parcouru les couloirs et vieilles pierres du Fort, réinventé pour sa mission initiale : la défense militaire. Prisonniers des murs au milieu de la mer, les personnages évoluent dans une atmosphère est effrayante. Le suspense est au rendez-vous !
Cochrane vs Cthulhu propose un récit surnaturel, dans lequel le fantastique est introduit avec beaucoup d’adresse. Il apparaît d’abord par petites touches, qui se développent et s’intensifient. Les créatures basculent au fur et à mesure vers une atmosphère plus horrifiques, mais sans jamais tomber dans la surenchère.
Ce récit se découvre donc comme un véritable hommage à Lovecraft. Sans tomber dans le piège du « à la manière de », l’auteur confronte avec brio ses personnages aux créatures de Lovecraft. J’y ai vraiment retrouvé l’ambiance des nouvelles lovecraftiennes, ce qui m’a beaucoup plus.
Mon unique réserve concerne le manque total de femmes présentes dans le roman.
Cochrane vs Cthulhu est donc un récit romanesque et haletant, où l’on prend plaisir à retrouver les créatures de Lovecraft !