Krampus – Michael Dougherty

LES + : 

  • Un film de Horror Christmas pas pour les enfants
  • Un très bon casting
  • Une réalisation très soignée

LES – :

  • Pas un film à regarder en famille donc
  • Un message touchant, mais pas très original

Pour Sarah Engel (Toni Collette) les préparatifs de Noël s’avèrent compliqués. Outre ses problèmes de couple ( qui semblent perturber également son garçon, Max) et la crise d’adolescence de sa fille Beth, Sarah a invité sa sœur, son beau-frère et leurs enfants pour le réveillon. Or, le courant passe assez mal entre les deux familles, très différentes, et l’ambiance est pesante. Mais le pire est à venir lorsque le jeune Max, moqué par ses cousins parce qu’il croit encore au Père Noël, déchire la lettre qu’il comptait adresser à ce dernier.

La scène d’introduction de Krampus en dit long, avec cette ruée de clients, atteints de fièvre acheteuse, dans les magasins. Tout cela mis en décalage total par l’utilisation d’une douce musique de Noël chanté par un crooner (Merci Die Hard quoi!). On comprend aussitôt que le film va nous parler de la perte de l’esprit de Noël, qu’il va tirer à boulets rouges sur l’orgie consumériste qu’est devenue cette fête et qu’il va pointer du doigt la déliquescence de la famille. C’est ainsi que nous nous retrouvons avec un film qui ressemble, au premier abord, à une comédie. Mais, au détour d’une musique aux accents burtono-elfmanien, le fantastique fait son entrée fracassante.

Cette impression initiale d’ avoir affaire à une comédie est en plus renforcée par les choix de casting. L’excellent Adam Scott (qui joue Mr Engel) est surtout connu pour sa participation aux comédies trashy régressives de l’écurie Judd Apatow ou de Ben Stiller. Pareil pour David Koechner (l’oncle Howard) qui lui aussi est un spécialiste des rôles de bourrins dans les mêmes comédies citées ci-dessus. Si on ajoute à cela la tout-terrain et toujours excellente Toni Collette, on tient là un très bon casting, bien appuyé par tous les autres acteurs.

Basé sur une légende du folklore autrichien, Krampus est, de la bouche même d’un des personnages, un twisted fairy-tale, un conte bien tordu dont la part d’horreur, très supportable pour un adulte, est tout de même à déconseiller pour des enfants. S’appuyant avec gourmandise sur une multitude de références (le film rend hommage au Scrooge de Dickens, aux Gremlins, aux films de jouets démoniaques, entre autres) le scénariste et réalisateur américain Michael Dougherty (qu’on retrouvera 4 ans plus tard pour Godzilla II, Roi des Monstres) s’amuse visiblement beaucoup à détourner bon nombre de symboles de Noël pour les rendre terriblement menaçants et/ou drôles.

Et c’est à travers cette terrible épreuve que les différents personnages, presque tous imbuvables au début, vont trouver la rédemption. En retrouvant le sens de la famille, de l’entraide et du sacrifice même, avec moins d’égoïsme, plus de bienveillance et d’innocence. Plus de simplicité et de chaleur humaine quoi.

CONCLUSION

Même s’il n’y a rien de nouveau dans ce discours, il est tout de même bon de se rappeler ces nobles idées de temps en temps. Surtout à travers un film bien réalisé, et qui va tout de même loin dans l’horreur, pour les standards du film d’horreur de Noël, du moins. Krampus se révèle ainsi être un film généreux et stimulant pour le spectateur.

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