47 meters down : Uncaged – Johannes Roberts

Les + :

  • une réalisation très carrée
  • un travail vraiment maîtrisé sur la lumière
  • des messages assez forts

Les – :

  • le début
  • des actrices pas toujours convaincantes

Un groupe de filles décide d’aller nager près de ruines sous-marines au large des côtes brésiliennes. Elles vont vite se rendre compte qu’elles ne sont pas seules sous les mers…

Encore un film d’attaque de requins ! Et pourtant, 47 meters down : Uncaged est une bonne surprise. Pourquoi ? Parce que son réalisateur Johannes Roberts est un vrai réalisateur de cinéma ! En effet, le film propose une belle mise en scène, bien mieux travaillée que les films du même genre.

Ce qui change réellement ici, c’est tout le travail de réalisation : lumière, photographie, effets de tension… mais pas uniquement. Le scénario peut se targuer de très belles métaphores et de messages très importants. Le père de Mia, archéologue sous-marin, vient de s’installer avec sa nouvelle épouse et sa fille Sasha. Mia (jouée par une très subtile Sophie Nélisse) n’est pas une jeune fille populaire et sa relation avec sa nouvelle demi-sœur est très compliquée. Alors que son père prévoit d’explorer une nouvelle partie d’une cité Maya sous-marine qu’il vient de découvrir, Sasha propose à Mia une virée avec ses copines dans un lieu inédit.

Alexa (Brianne Tju) veut leur montrer la cité Maya et leur propose une petite plongée. Lorsqu’elles arrivent au cœur de la cité funéraire, les jeunes filles découvrent qu’elles ne sont pas toutes seules : de grands requins blancs albinos et aveugles ont évolué au fond du cénote qu’elles explorent.

Mia et Sasha désobéissent à leur père, mais surtout s’introduisent dans un lieu sacré qu’elles ne devraient pas abîmer. De façon sous-jacente, le film montre comment nos sociétés viennent perturber les lieux sacrés pour du simple divertissement, qu’ils soient liés à une civilisation passée ou à des animaux qui ne demandent qu’à vivre cachés. Mais Johannes Roberts ne fait pas que nous pointer du doigt. L’évolution de la relation entre Mia et Sasha est vraiment bien travaillée au fur et à mesure qu’elles tentent d’échapper à leurs agresseurs. Dans l’une des scènes finales, la “renaissance” très claire des deux sœurs prouve que le film est bien plus qu’un simple divertissement d’épouvante. En même temps, les “jumps scare” sont parfaitement maîtrisés et la tension très bien menée avec des séquences vraiment flippantes !

Ce qui marche un peu moins c’est le début du film, un peu trop long et qui donne l’impression d’un script assez cliché. Quant à la dernière scène, si elle montre bien la force de la survie, elle vient casser la très belle image de la naissance des deux sœurs : le film aurait pu s’arrêter plus tôt.

CONCLUSION

Si 47 meters down : Uncaged n’est pas égal sur 1h28, on est quand même assez surpris du souci de réalisation et du parti-pris de ce message fort sur la relation entre sœurs. Certaines images métaphoriques créent un ton surprenant et redynamisent le film d’attaques de requins. Enfin – et pour la première fois – toujours dans cette idée de dénoncer le fait que l’homme vient perturber les milieux naturels “secrets” (et ce dès le début puisque le réalisateur fait le choix de montrer un cénote et pas l’océan), aucun requin n’est massacré à la fin du film. :-)

Disponible sur Amazon Prime 

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