Punish Yourself + Ze Gran Zeft + Loki Lonestar – Gibus – 07/05/2019

Pour ma première collaboration avec eMaginarock, je prends la direction du Gibus. Salle que je connais bien pour avoir moi-même plusieurs fois foulé ses planches avec ma guitare par le passé, mais ceci est une autre histoire… Un peu difficile à pratiquer, le Gibus n’est pas réputé pour son acoustique, néanmoins elle a un certain prestige et beaucoup de groupes s’y produisent.

C’est le cas de Punish Yourself, accompagné ce soir de Ze Gran Zeft et de Loki Lonestar.

Immersion.

Alors que j’arrive, le concert vient tout juste de commencer, la musique est assez hypnotique. Loki Lonestar a un petit fan club Parisien, ce qui permet à la fosse de ne pas être vide. Loki est seulement accompagné d’un guitariste et les 2 musiciens arborent des peintures tribales. On verra plus tard avec eux une performeuse sur 2 titres au cours du set. La musique, marquée par la présence de la guitare mais sans plus, est très électro-rock. Très peu d’ambiance colorée dans l’ensemble sur scène, l’essentiel du concert se déroulera sous une lumière teintée de rouge. Le temps de dérouler sa setlist, Loki Lonestar vous emmène avec lui dans son monde et je passe un bon moment le temps de ce voyage.

Ze Gran Zeft, trio Alternatif/Crunk/Rock (sic) est originaire de Toulon. Le groupe s’installe rapidement et entame son set d’une dizaine de titres. Ils sont soudés, prennent du plaisir malgré un accueil du public que je trouve un peu froid au départ. Le chanteur n’hésite pas à aller vers le batteur puis vers le bassiste, des clins d’œil sont échangés, bref il y a du plaisir à jouer sur scène. Leur musique est simple et efficace (bien qu’on ne soit clairement pas sur du gros riffs rock/metal). Elle est un mélange de rock éclectique accompagnée de samples. Le chanteur/guitariste et le bassiste échangent les instrus, le bassiste prend même le micro sur 2 titres pour chanter en duo. Ils nous envoient alors, comme ça, sans prévenir, un petit flow hip-hop, ce qui dans leur style passe plutôt bien. Le batteur s’éclate, fait un peu le show et joue avec moi côté jardin, bien vu. Malheureusement, la qualité du son est assez médiocre en façade et les lumières très peu changeantes. Le froid glacial du violet-bleu restera une constante sur la quasi-totalité du set. Un beau final sur leur titre Gorilla Gorilla et changement de décor.

Nouveau plateau pour la tête d’affiche de la soirée, je me place devant les retours côté cour et j’attends patiemment. Les backliners préparent la scène, c’est un peu long pour une si petite scène. Pendant ce temps, la fosse se remplit assez rapidement, chauffe et même s’échauffe entre 2 fans au premier rang… Devant moi, les quelques mètres carrés restant disponibles devant les amplis, la batterie et le clavier sont vite remplis par les 4 pieds micros et les blocs de lumières noires posés sur pieds latéralement à la scène. Ceci n’empêchera pas le groupe de bien occuper l’espace. La lumière d’ambiance s’éteint vers 21h50 et c’est parti. Ne connaissant Punish Yourself que de nom, je les découvre en live pour la première fois. Je me retrouve très vite serré au 1er rang. Autour de moi, au fil des titres qui s’enchaînent, c’est vite la folie. Du pogo, un (mini) wall of death, du slam, du stage diving, de la chaleur, de la sueur, des gobelets qui volent ! Bref, presque tous les codes sont là. Les fans sont présents et le font savoir, le groupe est prêt à en découdre tant et si bien que les musiciens en perdent rapidement leur maquillage. Je découvre que Klodia porte une ceinture de métal et utilise une disqueuse, ce qui donne un petit effet « indus » à souhait lorsqu’elle fait jaillir une gerbe d’étincelles. Malheureusement, la scène étant trop étroite et le plafond assez bas, le rendu est à mon sens limité et doit avoir bien plus d’impact visuel sur une plus grande scène. Le micro de Vx69 souffre à plusieurs reprises d’un problème de jack, ce qui ne l’empêche pas de s’avancer entre les retours très souvent afin d’être au plus près du public, il joue bien son rôle de frontman. Le son est assez homogène mais je trouve que les voix sont bien trop en retrait. Un peu plus de lights pour Punish Yourself que pour les autres formations, c’est moins figé, il y a plus de couleurs mais beaucoup d’obscurité aussi, l’ambiance de leur style l’impose. Le mur lumineux en guise de backdrop sert aussi à illuminer la scène à bon escient. Leur musique punk/metal/indus martèle le Gibus et m’a donné de suite envie de bouger aussi avec la foule. Problème, avec mon matos je préfère m’éloigner un peu après la moitié du set. Petite frustration. Punish Yourself déroule son set d’une quinzaine de titres et procure des effets de tous genres. En effet, en me plaçant côté jardin je découvre devant la scène une fan littéralement en transe, en communion avec la musique et comme frappée d’une crise d’épilepsie. Puis vers 23h00, juste avant les 2 morceaux de rappel, 2 femmes montent sur scène légèrement dévêtues et prennent part au show alors un peu plus torride quelques instants. Pour terminer, alors que l’un des 2 guitaristes lâche sa gratte et se lance avec Klodia en stage diving, 2 fans sont invités à monter sur scène et prennent le micro pour chanter en chœur le morceau final avec le groupe.

Je quitte la salle. Après avoir pris une bonne claque et une sacrée dose d’énergie avec eux, je prends un bol d’air bien mérité et quitte Paris ravi quoique encore un peu secoué  (tellement secoué que j’en ai perdu un bouchon d’objectif).

Merci à Sherep Booking pour l’invitation, au Gibus pour l’accueil et aux 3 groupes pour cette soirée.

Punish Yourself, j’ai hâte de vous retrouver au Hellfest.

 

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