Après avoir découvert leur premier album, Discours Idylliques, j’ai eu la possibilité de poser quelques questions à trois des membres de Split Brain : Nico, Rémi et Aco, afin d’en savoir plus sur leur processus créatif, sur le groupe, et sur leurs projets. Un entretien détendu et amusant en vue !
Salut les gars, et merci de répondre à mes questions. Alors est-ce que vous pouvez tout d’abord vous présenter et nous expliquer ce que vous faites dans Split Brain ?
Nico : je suis guitariste du groupe
Rémi : Moi je chante.
Aco : Et moi je m’occupe de la batterie.
C’est quoi exactement Split Brain ?
Aco : On est un groupe qui ne veut pas d’étiquette autre que metal mélodique. La plupart du temps on est néanmoins caractérisés en Death mélo.
Nico : On s’est formés en 2006 et on a sorti depuis trois EP : Indécis en 2009, Unstatic en 2012, Orpheline en 2015, et on sort actuellement Discours Idylliques, notre premier album. La formation actuelle date de 2018 avec l’arrivée de Damien. Voilà, je pense que j’ai fais le tour…
Comment vous avez bossé sur Discours Idylliques ?
Aco : Notre schéma de travail est le suivant. Nico, notre guitariste, nous sort des bases de compos et si elle nous plaît on la retravaille en répet’ et chacun ajoute ses parties. Fred sort aussi quelques trucs de temps en temps.
Rémi : Et donc sur Discours Idylliques on a eu l’opportunité avec le label Juste une trace de n’avoir que quatre mois pour composer l’album, ce qui est un rythme nouveau pour nous. Cela nous a mis une pression positive et à travailler plus et mieux. Et cela se ressent sur l’album, cette espèce d’urgence. On ne l’a pas bâclé, loin de là, mais cette pression nous a transcendés.
Et où est-ce que vous trouvez l’inspiration Nico et Rémi ?
Rémi : Je pars de thématiques générales mais qui touchent notre société actuelle. La cohabitation entre les êtres humains qui peuplent cette planète, et surtout j’aime bien mettre en avant les choses qui ne vont pas. Et même sans chercher à être moralisateur, j’espère que cela fera réfléchir les auditeurs tout de même…
Nico : Pour la compo c’est simple quand j’entends quelque chose ça me donne envie de jouer, d’explorer, et du coup cela vient plus ou moins naturellement. Parfois cela vient aussi en répet’ et c’est retranscrit plus tard.
Aco : Cela arrive que l’on fasse un bœuf en répétition, un riff sort et on a envie de broder autour de celui-ci…
Pourquoi chanter en français ?
Rémi : Cela montre déjà que le chant en français questionne et c’est une bonne chose. Il y a deux raisons majeures à cela : sur les anciens albums on avait du français et de l’anglais, et on avait des retours parfois assez négatifs sur mon accent. Je trouve cela assez difficile à corriger et à côté de ça on s’est dit que jouant devant des français, étant français, cela pouvait être cool qu’ils comprennent les paroles, tout simplement… De plus le français apporte un phrasé différent. On a donc clairement écarté l’anglais du chant du groupe.
Nico : Cela apporte une musicalité différente et c’est intéressant je trouve.
Rémi, après avoir entendu ta voix et l’album, je ne pensais pas tomber sur quelqu’un d’aussi menu que toi. Comment fais-tu pour sortir cette voix-là ?
Rémi : Le talent ! (rires) Blague à part j’ai une anecdote là-dessus : quand on a fait un concert dans un bar où il n’y avait pas vraiment d’estrade, à la fin du set un mec vient me voir et me demande si c’est bien moi qui chante. Il était parti aux toilettes quand on avait commencé et il s’attendait à un grand barbu au chant en ressortant, mais au final il est tombé sur un petit gars qui saute partout et a été très surpris… (rires) Je n’ai pas vraiment d’explication mais au fil de la pratique et des influences j’ai affermi ma voix, voilà tout.
Aco, tu es coincé sur une île déserte avec ton groupe sans rien à manger. Tu manges qui d’abord ?
Aco : Damien ! (sans la moindre hésitation – ndlr)(rires) Il est pas là, donc il a tort, c’est le dernier arrivé bah c’est le bizut.
Et vous avez prévu quoi niveau clip ?
Aco : On a un premier clip fait par Batt’Art et Elie Villain, entièrement en animation. C’est une lyrics vidéo qui reprend la chanson Discours Idylliques via les illustrations du livret par Batt’Art et animées par Elie Villain.
Rémi : L’idée était d’étendre l’univers dépeint sur l’artwork et de créer une histoire qui puisse être en lien avec les paroles
Et est-ce qu’il y en a d’autres de prévus ?
Rémi : Alors aujourd’hui clairement non. Maintenant je pense que si on doit ressortir un clip ou un single alors on restera dans cet univers. Il y a une volonté réelle d’étendre ces personnages et ce monde, même si on ne sait pas encore comment exactement.
Et pour chacun, c’est quoi votre pire souvenir sur scène ?
Aco : Mon pire souvenir c’est lorsque l’on avait un autre guitariste qui pendant un concert, durant un pont musical, devait repartir sur la fin de cette chanson mais est reparti sur la fin d’une autre. Il a commencé son truc tout seul, s’est retourné vers moi avec des grands yeux en se rendant compte de son erreur, mais on a fini la chanson même si cela faisait un peu bizarre. Le souvenir est malaisant, malgré le fait que ça soit bien passé auprès du public.
Nico : Moi c’est sur un tremplin qu’on a fait, où on avait un son dégueulasse, avec un ingé qui devait sortir du PMU du coin et nous a fait un truc pas possible. C’est le pire pour moi.
Rémi : Moi, c’est pas un concert en particulier, c’est plus une période. A un moment Split Brain ça n’était que nous trois et on a fait quelques concerts comme ça, avec une guitare et une basse en moins. Avec le recul je me dis que c’était pas vraiment une bonne idée en fait…
C’est quoi vos prochaines dates ?
Aco : Le 18 mai à Clermont, dans l’Oise, un festival appelé les Zicofolies. Le 31 mai on sera au Nogent Beer Fest, à Nogent-sur-Oise. Et on organise aussi un petit fest, dans l’Oise sur deux jours. Dix groupes viennent y jouer les 24 et 25 mai. Le festival est gratuit si achat d’une consommation au bar.
Merci, et à très bientôt au détour d’une date à Paris les gars !