Nelly Chadour, auteur, Salon Fantastique 2018

Est-ce que tu pourrais nous présenter ton dernier projet ?

Alors le dernier publié, c’était pour Galaxie science-fiction numéro 55, Spécial Afrique, et c’est une nouvelle qui s’appelle Le don du roi de la colline et qui se passe au Rwanda, 46 ans après les massacres. Voilà, c’est pas très folichon et pas très gai, je sais pas pourquoi je voulais en parler… J’y pense de temps en temps, au génocide rwandais, et je voulais écrire une histoire à ce sujet. C’est Ketty Stewart qui s’est occupée de l’anthologie et qui m’a contactée, pour savoir si je voulais faire une thématique africaine. Côté roman, le dernier est sorti en septembre 2017, c’est Espérer le soleil. Là je suis en train de m’occuper d’un nouveau roman aussi, pour les Saisons de l’étrange, qui est une nouvelle maison d’édition parrainée par les Moutons électriques, mais ça ne sera pas prêt avant janvier. Mais je n’ai pas fini de l’écrire. Pour Espérer le soleil, qui est sorti il y a un peu plus d’un an, c’est une utopie post-apo avec des vampires, qui se passe dans le Londres des années cinquante, et imagine Staline, s’il avait eu la bombe atomique, que se serait-il passé, s’il avait l’impression de perdre la guerre. Bah il aurait vitrifié toute l’Europe occupée. Et donc on se retrouve dans un Londres plongé dans une nuit éternelle avec nuages de poussière et de cendres qui ne s’effacent jamais jusqu’au jour où tu vois, tu as un petit rayon de soleil qui apparaît, et là c’est la ville entière qui s’arrête le temps de contempler ce rayon de soleil. Histoire de te donner un peu une idée de l’ambiance générale. Et ils essayent de vivre le plus normalement possible, tu vois, mais il y a des luttes de classes, comme souvent dans ces cas-là, c’est un peu le côté Métropolis avec des riches qui ont quand même réussi à maintenir leur aisance et puis des pauvres qui travaillent d’arrache-pied qui tombent malades, qui meurent… Enfin voilà, c’est très gai ! Et il y a des vampires ! Voilà.

Est-ce qu’il y a des auteurs en particulier qui ont influencé ton œuvre d’une manière générale ?

Quand j’étais gamine, c’était Stephen King en particulier, mais après j’ai fait des études de lettres modernes et j’ai pas mal lu Hugo, Proust, Balzac… Et, bon, c’est pas que ça m’a influencée sur le style, mais ça m’a permis de voir un peu plus de thématiques différentes. Je suis aussi une cinéphage acharnée, et l’une de mes influences pour Espérer le soleil c’est Dark City d’Alex Proyas. C’est un film de 1997, et que je te conseille de voir parce que point de vue ambiance, obscure et tout… ça dépote.

Comment ça t’es venu le virus de l’écriture ?

Depuis toute petite, enfin avant de savoir écrire je faisais des bandes dessinées, j’arrêtais pas de vouloir raconter des histoires, je faisais plein de dessins et tout… Puis dès que j’ai su écrire, dès les premières rédactions, j’ai vu que mon institutrice elle adorait ce que j’écrivais, parce qu,’elle se gardait toujours ma copie pour la fin… Après voilà, j’ai vraiment, vraiment formulé l’envie d’être écrivain au collège, quand on me demandait ce que je souhaitais faire plus tard… Écrivain. Et j’en n’ai pas démordu. Mais c’était long ! Ç’a pris du temps avant d’être publié pour la première fois. Ç’a commencé par une nouvelle en 2011 et puis bah depuis, j’ai pas arrêté. Mais ç’a pris… trente ans… Ce qui n’est pas plus mal.

Qu’est-ce que tu as comme projets littéraires pour la suite ?

Je suis en train de travailler pour les Saisons de l’étrange avec un roman qui s’appelle Hante voltige, pour une série qui s’appelle Paris est une bête, et ça se passe dans les années 80 à l’époque d’une bavure policière assez connue. C’est l’affaire Malik Oussekine qu’il y a eu en 86, et ça aussi c’était une histoire qui m’avait marquée, donc c’est un peu le contexte de l’époque, et ça se passe aussi dans les milieux gothiques. T’as une bande de gothiques qui sont confrontés à une bande de vieux rebeus qui vivent dans les sous-sols parisiens, un peu underground… Continuer aussi Les aventures de Diane d’Avantin pour l’éditeur le Carnoplaste, une série que j’ai démarrée bien avant Espérer le soleil, et puis continuer pour les Moutons Électriques aussi. Il y a une idée de romans que je leur ai proposée et qui a l’air de les emballer. Et continuer à faire quelques nouvelles à gauche à droite pour des copains qui ont une maison d’édition qui s’appelle Les artistes fous associés. Maniak m’a contactée pour faire une nouvelle en fonction de l’un de ses dessins, bon j’en ai un peu trop dit… Enfin voilà, ça n’arrête pas. Maniak a eu une petite idée de projet mais je n’en dirai pas plus.

Si tu devais vivre dans un de tes romans ou une de tes nouvelles, qu’est-ce que tu choisirais ?

Je ne sais pas trop, c’est vrai que je dépeins des univers assez cauchemardesques… Bon Espérer le soleil, je pense que je tomberais en dépression totale à cause du manque de soleil, puis je me ferais bouffer par un vampire… Je ne sais pas trop. Peut-être dans celui à venir, Hante voltige. Comme c’est le milieu gothique des années 80, ça m’aurait bien pu de voir comment c’était.

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