Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l’Arche d’Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d’un complot mortel.
Les fiancés de l’hiver est l’un des romans les plus marquants qu’il m’ait été donné de lire ces dernières années.
Amatrice de romans du genre imaginaire depuis de (très) nombreuses années, j’ai depuis quelques temps du mal à être surprise par la littérature d’aujourd’hui. Beaucoup d’auteurs et d’histoires semblent s’attacher à des œuvres pré existantes pour écrire la même chose en moins bien. Pourtant, je tombe de temps en temps sur des ovnis littéraires, petits bijoux d’inventivité que je me fais un plaisir de dévorer. Les fiancés de l’hiver est de ceux-là.
L’univers extrêmement original du récit m’a plongée dans un monde totalement inconnu, extrêmement bien construit, déjanté et foisonnant de détails autant que de mystère. La psychologie des personnages est réfléchie, on les sent exister à travers les pages. Quant au style, il est poétique tout en restant très accessible. À aucun moment ou presque je n’ai regretté une banalité stylistique ou une description trop facile.
Je suis venue au bout des 500 pages en trois jours.
Je conseille ce livre à tous les rêveurs, à tous les amoureux de la poésie, à toutes les âmes aventurières et aux amateurs de mondes atypiques, étranges, déjantés. À tous ceux qui désespèrent de découvrir une histoire originale et un univers différent de ces pâles et multiples copies du Seigneur des Anneaux et autre Game of Thrones qui fleurissent sur le marché.
Les fiancés de l’hiver vous emmènera loin, très loin. Là d’où vous n’aurez peut être plus envie de revenir…
Les fiancés de l’hiver
Christelle Dabos
Gallimard Jeunesse