A l’occasion du Thornstar Tour, Lord Of The Lost a décidé de poser ses flights cases à Paris, et ce n’est pas pour me déplaire. C’est simple, je ne connais pas ce groupe ni même celui qui les accompagne. J’attends votre question du genre « Mais qu’est-ce que tu fais là alors ? », à laquelle je vous répondrais que je me suis laissée séduire par le visuel de l’affiche et de la mention « Dark Rock & Metal » indiquée sur leur page Facebook… Comme quoi parfois, il en faut peu pour attiser ma curiosité…
Pile à l’heure pour l’ouverture des portes ! Il est 19h00 et ça me laisse le temps de passer au bar et papoter tranquillement avec Mily. La musique de fond est plutôt sympa mais nous trouvons le temps d’attente un peu long. Le premier groupe n’apparaît toujours pas au travers des fumigènes… Si parfois la musique est plus forte et laisse entendre qu’il va se passer quelque chose sur scène, il n’en est rien. Le suspense est à son comble !
Il faudra attendre 45 minutes pour entendre les premiers riffs pêchus de PORN. Si je suis facilement séduite par le premier morceau, je ne vois plus rien au bout du deuxième. Heureusement que je ne suis pas épileptique… Les effets de lumières c’est mieux quand c’est raccord avec ce qu’il se passe sur la scène. Si ça s’arrange au fil des morceaux, j’essaye de porter mon attention sur la qualité du show parce qu’il s’avère que j’aime beaucoup la voix du chanteur, mais nettement moins les larsens… (Comment ça je ne suis jamais contente ?). Malgré ces légers points négatifs, ça groove pas mal sur les planches de la Boule Noire et le quintet lyonnais envoie une bonne petite sauce Electro-metal surfant avec le Goth, avec une petite pincée d’Indus. Pour une fois je ne me plains pas de ne pas entendre la basse qui est bien présente tout le long du set ! Si le public me paraît bien calme, il reste cependant relativement attentif à ce qu’il se trame sur la scène et il a bien raison. C’est très appréciable de découvrir un groupe de musique quand celui-ci joue dans de bonnes conditions et PORN sait faire ça et ça m’arrange.
C’est au tour de Lord Of The Lost, quintet allemand originaire de Hambourg, d’enflammer la scène avec leurs riffs énergiques et puissants. La ligne de chant claire et la voix grave de Chris Harms ont ce petit quelque chose d’envoutant qui me fait penser à Till Lindemann. J’ai l’impression que je vais aimer ce que j’entends là, une sorte de juste-milieu entre Oomph! et Hardcore Superstar (en moins énervé). Si les titres choisis pour compléter la set-list montent crescendo, l’ensemble des morceaux est un mélange harmonieux de riffs survoltés mais carrés de Chris et Pi Stoffers, d’un chant maîtrisé et des rythmiques électriques de Gared Dirge. Je n’en oublie pas les séduisantes lignes de basse de Class Grenayde (qui a vraiment la classe, sans mauvais jeu de mot). Me voile conquise une fois de plus par un groupe dont j’ignorais la simple existence, qui est tout de même actif depuis une dizaine d’années.
Vers la fin du show, le frontman n’oublie pas de remercier son auditoire conquis par la prestation, l’équipe de techniciens et les tourneurs qui accompagnent le groupe, avant de terminer sur un dernier morceau très énergique. Chris Harms précise qu’ils n’ont pas trop le temps de faire d’autres morceaux car ils doivent ranger rapidement leur matériel pour repartir en tournée.
C’est une bien belle affiche signée Base productions.
Crédits photos : Mily Clic.
En attendant de les (re)voir, je vous pose là un clip que j’aime bien, avec des enfants sataniques dedans, pour vous donner une idée de la créativité du groupe :