In our wake – Atreyu

 

[SCENE 1 – INT JOUR] DOC : Marty, viens avec moi, il faut absolument qu’on prenne la Delorean ! Nous allons retourner à l’époque des Vans et des bracelets à clous : le milieu des années 2000 !

MARTY : Attendez Doc, j’ai mieux que la Delorean : le nouvel album d’Atreyu !

[GENERIQUE] RETOUR VERS 2004

… Hum. Oui donc, après cet erzatz de Retour vers le futur (après cela, je ne vous en voudrais pas de douter de mes talents de dialoguiste), le nouvel album d’Atreyu, donc.

Atreyu, groupe considéré par Adrian Begrand de Popmatters comme « trop goth pour être emo, trop metal pour être punk et trop effrontément emo pour être metal ». Nous voilà bien. Atreyu c’est le groupe que j’ai toujours vu taggé sur le sac à dos Eastpack de mes camarades emo-gothiques au collège sans l’avoir jamais écouté.

Me voilà donc à découvrir Atreyu en 2018, avec 14 ans et un amour de l’emo assumé en plus. Et il n’y a pas que moi qui ai envie de revenir dans les années 2000 car pour l’occasion, le groupe a fait appel à John Feldmann, chanteur/guitariste de Goldfinger et producteur prolifique (Blink-182, The Used et même 5 seconds of summer !), qui avait déjà signé la production de leur album Lead Sails And Paper Anchor en 2007.

Ce nouvel effort intitulé In our wake, s’inscrit, comme beaucoup d’albums rock/metal de 2018, dans le contexte des morts de Chester Bennington et de Chris Cornell, de l’élection de Trump… Vous l’aurez compris, c’est pas encore cette fois qu’on va rigoler. Le titre éponyme, qui ouvre par ailleurs l’album, nous donne un premier aperçu. La question centrale est celle de ce que nous allons laisser dans notre sillage (« in our wake » en anglais). Nous avons le choix entre respecter notre environnement ou se détruire tous autant que nous sommes. Atreyu ne semble pas très optimiste sur le chemin que nous sommes en train de prendre, comme l’en témoigne le clip assez fortement wtf.

L’esprit de l’album étant exposé, je vous propose de vous exposer ce qu’il se passe dans le crâne de la chroniqueuse au moment de l’écoute de l’album. Du « OK donc on se redirige vers du anthem rock avec plein de « hey hey hey hey » (The Time is Now). Du « Ah non en fait c’est du metalcore » (Anger left behind et l’esprit global de l’album). Du « Tiens mais pourquoi il rappe ? » (Blind deaf and dumb) et enfin du « c’est rigolo ils se la jouent Nickelback… Ah bah en fait non, mais pourquoi il y a-t-il des grosses guitares sur une mélodie toute douce » (Super hero). Me voilà toute aussi paumée qu’Adrian Begrand.

Qu’il y a-t-il donc à dire en résumé sur ce nouvel Atreyu ? On est face à du metalcore de bonne facture, au point vocalement et avec une bonne prod. Mais un certain côté inconsistant d’un groupe ne sachant pas sur quel pied danser entre un son plus pop et des bonnes gueulantes saturées. Ce qui peut rendre l’album un peu indigeste, tel un repas avec beaucoup trop de plats (cette analogie prendra tout son sens lorsque nous entrerons dans la période de Noël). On ne sait plus vraiment où donner de la tête parmi tout ce qu’il se passe.

Au final, cet album me fait le même effet que si je revenais vraiment dans les années 2000 : c’est sympa, je passe un moment rigolo le temps que ça dure, sans souhaiter y retourner ultérieurement.

In our wake
Atreyu
Spinefarm Records
2018

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