Entretien avec Nydvind – Cernunnos Fest X

Le Cernunnos est l’occasion de découvrir et ou re découvrir des groupes, Nydvind était là pour défendre son nouveau projet, et clairement ils n’ont pas fait de la figuration. Nesh et Richard, du groupe Nydvind, se sont prêtés au jeu de l’interview : ils nous parlent de leur nouveau projet Tétramental, une tétralogie dont le nouvel album, Seas of Oblivion, fait partie, et pas seulement ! Un agréable moment pendant lequel j’ai résolument craqué sur le concept des prochains albums à venir, et Nesh s’est tellement pris au jeu qu’il a parfois devancé mes questions.

Je vous laisse découvrir ces deux personnes passionnées et passionnantes !

Bonjour, merci à vous de prendre du temps pour cette interview. Vous êtes deux membres du groupe Nydvind, pouvez-vous vous présenter?

Nesh : Nesh, aujourd’hui à la basse. Compositeur et guitariste, bassiste sur le dernier album.

Richard : Richard, chant et guitare et fondateur du groupe.

Vous avez mentionné avoir des musiciens de session pour votre concert au Cernunnos, on peut en savoir plus?

Nesh : Tout à fait, notre ancien guitariste, Loic Courtete, qui était le fondateur d’ Heol Thelwenn, qui pour des raisons d’emploi du temps, a préféré nous dépanner en session plutôt que dans la composition de l’album. Il était présent sur le premier et second album. Donc ça fait pas mal d’année qu’on travaille ensemble. Notre batteur, c’est Eric. Il était là sur le premier album, il est parti pendant un temps, donc il était pas sur le second, et il est revenu il y a quelques années.

Nydvind, ça veut dire quoi?

Richard : Nydvind c’est un nom que j’ai trouvé un peu par hasard, quand j’ai voulu créer le groupe. Ça veut dire “vent nouveau” en norvégien. C’est pas forcément un sens volontaire au départ : quand on a créé le groupe, j’avais envie d’un concept plutôt nordique. J’étais dans Bran Barr à l’époque, qui était un autre groupe de pagan plutôt celtique. Et dans Bran Barr, je m’éclatais, mais je ne retrouvais pas les ambiances de certains groupes qui me plaisaient : ces ambiances plus nordiques, plus froides, plus pesantes. C’est pour ça que j’ai fondé le groupe Nydvind, vent nouveau.

Nesh : Qui se rapproche de vent nouveau, à une lettre près.

Richard : oui à une lettre près.

Nesh : C’était quoi les influences? C’était plutôt Kampfar…?

Richard : Oui. Les influences du départ c’est Kampfar, Satyricon, Enslaved, c’est à dire un pagan black qui est parfois avec des longs titres, avec des riffs parfois fleuves, très répétés. C’est un peu la marque de fabrique du Nydvind des débuts. Il y avait aussi une influence, qui a assez rapidement disparu, de groupes comme Isengard, un folk métal très marqué… Otyg aussi… Ce sont des groupes où le folk prenait presque la part sur le metal. D’ailleurs, un morceau comme Sea of Thalardh qu’on a joué aujourd’hui, qui est un titre qui date de cette époque là, est imprégné de cet esprit : un metal très folk, très nordique. Un metal qui n’a quasiment pas grand chose de black metal pour nous. Très martial.

Nesh : Un peu de Bathory aussi non?

Richard : Oui! Oui, un petit peu de Bathory… Époque viking.

Nydvind, ça s’est créé comment? Comment vous êtes vous rencontré?

Richard : J’en ai un peu parlé tout à l’heure. Je le dis, c’est assez amusant, c’est un groupe qui a été créé un peu spontanément, comme ça, par hasard. J’étais avec Eric, notre batteur, en répétition. C’était en 2000, donc il y a 18 ans à peu près, on avait un autre groupe à l’époque, complètement différent, et à un moment donné, on fait un break et je lui dis “Ben tiens j’aimerai bien faire un bœuf “. Et on a fait un bœuf et c’est devenu Sea of Thalardh. C’est comme ça qu’on a démarré. T’es arrivé quand toi? L’année d’après ou deux ans après?

Nesh : Je suis arrivé l’année d’après.

Richard : T’étais dans Bran Barr.

Nesh : Je suis rentré dans Bran Barr en fin 2000. Et je pense que ça devait être début 2001. Et tu m’as dit “Tiens on cherche un bassiste”. Moi, je faisais de la basse, à la base, je suis guitariste, et je faisais de la basse pour m’amuser, pour essayer un autre instrument et je jouais dans d’autres groupes. Je connaissais Richard via Bran Barr, il m’a proposé et je lui ai dit “Oué, ce serait sympa d’avoir un vrai projet en temps que bassiste” et c’est comme ça que je suis venu à la 4 cordes.

Richard : Ensuite, on a complété le line-up avec Loïc qui était le leader d’Heol Thelwenn, un autre groupe de pagan celtique parisien. En fait, tout le monde se connait sur Paris.

Nesh : Au départ, le guitariste c’était Loïc Cellier, de Belenos.

Richard : Oui, oui! Loïc Cellier de Belenos a joué. .. D’ailleurs, il joue les acoustiques sur le premier album, et il a joué un concert avec Nydvind à la guitare. C’était en 2002 ou 2001.

Nesh : Il y avait Bran Barr, Aes Dana, Nydvind, c’était au Club Dunois à Paris.

Richard : Loïc de Belenos à l’époque était le deuxième guitariste de Nydvind. C’est une famille la scène pagan. Mais, là, on parle de choses qui sont vieilles, d’il y a plus de 15 ans.

Au niveau de votre actu, vous avez sorti un nouvel album, vous l’avez évoqué sur scène. Il fera parti d’une…

Nesh : Tétralogie, en quatre volets.

Richard : En quatre chapitres.

Du coup ce nouvel album, sur l’eau, vous pouvez nous en parler un peu plus? Comment ça se passe au niveau du processus créatif?

Nesh : En fait, je crois que c’est Richard qui a eu l’idée. L’idée au départ vient du morceau Sea of Thalardh, qui est vraiment la pierre angulaire de l’ensemble. On était parti sur un album qui devait s’appeler Telluria. on s’est dit : “Tiens telluria la terre, partir sur un son de roches, de forêt”, des choses comme ça, et on avait ce morceau Sea of Thalardh, qui parle de la mer. Je ne sais plus comment on en est arrivé à se dire que finalement ce serait pas mal l’eau, la terre.

Richard : Je crois que c’est ton idée.

Nesh : Oui, c’est possible en effet. Je sais plus, j’ai tellement d’idées farfelues que je ne sais plus. Donc, au final, on s’est dit “tiens l’eau… mais l’eau, ça va pas aller dans Telluria si on décide de faire la terre ! Et puis tiens ! On pourrait faire l’eau la terre, l’air, le feu”. Tout simplement. On s’est dit aussi “tiens comme on a des influences très diverses, on pourrait les utiliser”. Richard est très imprégné de la culture Doom, Death par son passé dans Despond et puis plusieurs années dans Monolithe. J’ai également des influences Doom metal, mais aussi des influences portant sur le folk, le dark folk et ce genre de chose. On s’est dit “pourquoi pas faire 4 albums sur 4 éléments, sur 4 thématiques différentes, avec un style adapté”. Telluria, la terre, c’est assez lourd, un peu gras, on s’est dit qu’on pourrait le rapprocher du Doom et exprimer cette facette-là sur ce type d’album.
Celui d’après, on y inclurait Sea of Thalardh, ça parlerait de la mer, ce serait un truc un peu plus épique pagan. Étant un gros fan de Primordial, Moonsorrow, Thyrfing par exemple j’aimerai y inclure ce genre d’influences plus nordique dans la compo.
Pour faire une petite parenthèse avec Loïc, notre guitariste, qui a décidé d’arrêter le groupe pendant un temps et de ne plus s’impliquer dans la composition, c’est ce qui m’a décidé à reprendre la guitare dans la partie composition et le premier morceau que j’ai fait se trouve sur le split Bornholm / Nydvind.

Richard : Ah bon? Wrath and Wisdom?

Nesh : Oui, c’est le premier ou j’ai commencé à prendre la guitare. Et j’ai commencé à m’investir dans la composition et à travailler avec Richard : Travailler sur ses compos, proposer de nouvelles choses. C’est comme ça que l’album Seas of Oblivion est né. Dans l’histoire de cette histoire maritime, on s’est dit qu’on avait besoin d’un fil conducteur, on a décidé de retracer une épopée de navigateurs, avec le départ de leur terre, leur voyage avec les péripéties qu’ils peuvent rencontrer, jusqu’à la fin avec la découverte d’une nouvelle terre.

Richard : En fait, l’idée créative qu’on a eu c’est : 4 albums, 4 chapitres et 4 éléments avec à chaque fois la fin d’un album qui introduit celui d’après. Celui-là, le nouvel album, c’est Seas of Oblivion : ça parle de la mer, l’histoire d’une communauté, d’un peuple, qui part à la conquête du nouveau monde, pour faire le parallèle avec des faits historiques. Tout l’album qu’on vient de sortir, chaque morceau raconte un chapitre de cette histoire entre le moment où ils partent de chez eux et le moment ou ils vont arriver vers cette nouvelle terre et là, ça introduit l’album de la terre.

Comment vous allez faire pour introduire le reste? Vous avez déjà une idée?

Richard : Entre les autres éléments?

Oui.

Nesh : En terme d’histoire ou en terme de musique? Parce que, du coup, il y a deux choses.

Justement, allez-y ! Je vous laisse développer.

Richard : Déjà dans l’ordre , eau, terre, air, feu. On fini avec le feu, car après le feu, il n’y a plus rien

Nesh : Tout est cramé!

Richard : Tout a brûlé, il n’existe plus rien, y compris le groupe.

Rire

Nesh : L’idée c’est de terminer cette tétralogie sur du pagan un peu plus black donc le feu sera plus orienté sur ce style de musique. Ce sera un album un peu plus dur. Pour l’instant, on a pas vraiment de composition pour ça. Toutefois, pour les autres, on a déjà de bonnes structures.

Du coup l’air en terme de musique, ça va se traduire comment?

Nesh : Je sais pas si on peut le dire.

Richard : Si on peut.

Nesh : C’est un challenge. Ce sera les grosses influences folk et dark folk. Je suis un gros fan de Tenhi, on est tous des fans d’Empyrium.

Richard : Ce sera pas un album de metal.

Nesh : Il n’y aura certainement pas de guitare électrique ou très peu sur certains passages. Voila c’est un challenge. Ce sera guitare acoustique… Du bouzouki probablement, car c’est un instrument qu’on a déjà intégré sur Wrath and Wisdom avec des interludes qui sont déjà sur le nouvel album. Peut-être aussi d’autres instruments, mais on sait pas encore. On est pas encore décidé sur quels instruments on va avoir. J’avais tenté d’apprendre le nyckelharpa qui est un instrument qui est utilisé dans Fejd, le groupe suédois. C’est une harpe à clés en fait, avec un archet et des clés.

C’est le même instrument qui est utilisé par le chanteur de Faun, il me semble?

Nesh : Possible, j’ai pas fait attention. Le groupe Phazm l’utilise aussi. En tout cas, le compositeur utilise cet instrument. Donc, on va peut-être envisager aussi d’intégrer du violon, du violoncelle. On sait pas vraiment encore. On est pas fixé. On a déjà des structures à la guitare classique, c’est la base. On a déjà cinq ou six structures de posées. Donc ensuite, à travailler, à arranger, et tout ce qui va derrière. Et ça va être le plus gros challenge.
Donc pour revenir sur Telluria, ce sera plus l’influence doom. Ce sera la prochaine étape. On va s’y mettre prochainement.

Question un peu piège, vous préférez quoi, le studio ou la scène?

Nesh : Chacun a un peu sa réponse. Richard, je te laisse répondre de ce coté là.

Richard : Ben en fait, j’ai du mal à répondre à la question. J’adore les deux, mais je fais très peu de scène. Avec, Nydvind on fait très peu de scène car on habite loin les uns des autres, on a des familles. On doit faire deux ou trois concert par an. Donc à chaque fois que je fais un concert, c’est un évènement à titre personnel parce que j’en fais peu. En revanche, trop de scène, j’aimerai pas, ça m’épuiserait. J’aime beaucoup créer et composer. Si je ne pouvais pas faire de concert pour exprimer tout ça, je serais frustré aussi. Donc au final je suis assez content. C’est un bon équilibre.

Nesh : Avec la sortie de l’album, je pense qu’on essaiera de faire, si possible, un peu plus de scène. Mais ce sera entre 5 et 10 dates sur une année. Grand maximum.

C’est déjà pas mal !

Nesh : Oui, c’est pas mal, mais bon. J’ai d’autres activités pour compenser car j’adore la scène. C’est un endroit où je m’exprime, même s’il y a beaucoup de contraintes. J’adore la partie composition et studio mais c’est vrai que la partie scène, c’est quelque chose qui me parle plus. Donc, mes autres activités musicales en parallèle me permettent de combler ce besoin. Partir en tournée pendant 2 semaines c’est toujours sympa. On avait fait une tournée en 2006 avec Nydvind, c’était très sympathique, en support de Kampfar. On avait fait la moitié de leur tournée.

Richard : On a fait 12 dates.

Nesh : On a fait l’Allemagne, la République Tchèque, puis Espagne, Portugal, Belgique et France. On était en mode camping-car. En plus, c’était le grand retour de Kampfar après un long moment d’absence. Vraiment c’était très sympa. Très bonne expérience.

Vous avez des anecdotes, justement, par rapport à la scène?

Richard : Oui, j’ai une petite histoire marrante à raconter. Qu’on se raconte souvent. En 2003, on a fait un concert dans une ville qui s’appelle Laon, à côté de Reims, dans l’Aisne, dans le 02. C’était un festival où il y avait beaucoup de groupes locaux. Donc, beaucoup de gens étaient venus pour les groupes locaux. Nous on était en tête d’affiche, mais au final la tête d’affiche c’était la mauvaise place, parce qu’ une fois que les groupes locaux ont eu fini de jouer, ils sont tous parti avec leurs copains, leur famille et leur amis, et il devait rester, peut-être, 15 personnes dans la salle. Et on a joué avec une heure ou une heure et demi de retard, je ne sais plus. Donc, on est monté sur une belle et grande scène, mais devant 10 ou 15 personnes dont essentiellement les musiciens des autres groupes qui attendaient pour récupérer leur matériel.

Nesh : Peut-être pas tous.

Richard : Non, pas tous, mais c’est rigolo. Alors, comme on avait plus de limite, l’orga nous a dit “bon de toute façon parti comme vous êtes, vous pouvez jouer.” Donc, on a fait une heure ou une heure et demi de concert.

Nesh : Une heure.

Richard : Non, plus je pense. Donc, on a fait notre plus long concert avec quasiment que des titres qu’on avait limite jamais joué avant. Ca s’est terminé en mode répétition. C’était marrant.

Toi, Nesh, je sais que tu as d’autres projets à côté, je suis curieuse, tu peux en parler un peu?

Nesh : Alors. Le projet qui prend plus le devant par rapport à Nydvind, c’est Azziard. J’ai quitté Bran Barr en 2011 et j’ai voulu remonter, de mon coté, un groupe très influencé black metal suédois, à la Dissection et Watain que j’avais découvert avec Lawless Darkness. Ça m’a donné envie de faire des compositions et j’ai essayé de recruter des personnes pour faire un projet plutôt studio.
Et dans mes contacts du moment on m’a dit “Ben non on va pas trop pouvoir t’aider on a un autre projet. Par contre, on cherche un guitariste.” Et c’était des membres du groupes Azziard. Ils m’ont dit “on a eu un changement de line-up, est ce que ça t’intéresse de venir faire une audition ?” Donc j’y suis allé, ça s’est plutôt bien bien passé et depuis 2011, je suis dans Azziard, plutôt impliqué. Et d’ailleurs, on a aussi sorti un nouvel album, en début d’année, le troisième album d’Azziard ! On est tous tres motivé pour faire de la scène, des concerts et s’investir beaucoup. C’est une optique complètement differente de celle de Nydvind. C’est plus du black, black death avec de grosse influence de black polonais orthodoxe par exemple Kriegsmachine, inévitablement Behemoth, ce genre de choses et aussi une légère influence de post-black par moment.

A côté de ça, il y a un an et demi, je suis entré dans End of Mankind. Des amis ont voulu reformer un groupe, sur les cendres d’Eternal Majesty, qui avait splitté en 2006. C’était quatre frères à la base, seulement deux étaient motivés et ils ont décidé de remonter un groupe avec un nom différent mais en reprenant des morceaux du groupe d’avant. Ils voulaient s’entourer de copains pour faire quelques dates, s’amuser et éventuellement faire un enregistrement. Donc, ils m’ont proposé, et puis c’est parti. On a fait pas mal de concerts avec End of Mankind, ca tourne pas trop mal, ca se passe bien. C’est plutôt du black, punk black, avec une légère touche de hardcore crust. On va essayer de faire l’album d’ici la fin de l’année.

Dernière question, celle que j’ai posé à tout le monde, si vous deviez choisir 5 mots pour donner envie à nos lecteurs d’écouter votre musique, si besoin est encore?

Nesh : Voyage.

Richard : Atmosphère

Nesh : Hummm… Vas-y, j’ai un trou.

Richard : Différent. On est vraiment différents. C’est ce qui ressortait des chroniques sur Nydvind : on a vraiment une personnalité, on est très différent de la scène Pagan. La scène de l’époque car il y a quelques années la scène pagan était saturée. Avec Ensiferum, Korpiklaani, Moonsorrow qui sont des groupes très talentueux, mais qui avaient un peu saturé la scène. Nous, On a toujours voulu être plus…. volontairement moins visible quelque part. Donc pas saturer le marché. .. euh bon le marché, dérive professionnelle, pardon… On s’est fait discret, alors c’est sûr, qu’à choisir, on aurait pu être un peu plus souvent présent sur la scène. Ca faisait quand même 8 ans qu’on avait pas sorti un album. Je pense qu’il y a une sincérite dans le groupe Nydvind qui est différente de ce qu’on peut trouver.

Nesh : J’aurais dis aussi authenticité.

Richard : Ça fait plus que 5 mots

Nesh : Oui, toi oui ! Et puis, bah, euh… Bière !

Richard : Oui, carrément !

Nesh : On a fait des sous bocks quand même !

Merci beaucoup d’avoir pris du temps, c’était vraiment très très intéressant, vous m’avez donné envie d’écouter la tétralogie, je vais me procurer le premier, avant de foncer voir Belenos.

Nesh et Richard : Merci à toi !

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