Diana, fille de la reine des Amazones, habite avec les siennes sur une île paradisiaque où ses semblables se sont exilées de la folie meurtrière des hommes. Un jour, un pilote de la Seconde Guerre mondiale s’écrase sur l’île. Fait prisonnier par la reine, il raconte à la princesse les horreurs de son monde. Diana décide alors de tout faire pour sauver l’humanité.
N’ayant jamais lu les comics du même nom, mon point de vue sera celui d’une néophyte.
Je n’ai que peu apprécié ce film, pour un certain nombre de raisons.
Beaucoup de critiques ont loué le féminisme de Wonder Woman, ce que j’ai beaucoup de mal à comprendre : j’ai au contraire trouvé cette histoire assez sexiste sur plusieurs plans.
Il y a tout d’abord cette haine des hommes qu’éprouvent les Amazones (que partagent certes quelques femmes qui se prétendent féministes) et qui touche au ridicule. On peut comprendre que certaines d’entre elles aient été rebutées par la violence des humains, mais de là à ce que ces femmes décident unanimement de bannir tout individu mâle de leur vie, au point de manquer tuer celui qui s’aventure sur leurs terres, me paraît totalement cliché, peu crédible (et totalement idiot).
Deuxièmement, comme dans tout bon film macho qui se respecte, la femme est une fois de plus reléguée au rang de morceau de viande bonne à mater (et plus si affinités). Je passe sur les gros plans de certaines parties de l’anatomie féminine. Les armures des Amazones (si on peut appeler ça des armures) sont franchement ridicules : mesdames font du cheval en petite culotte (bonjour les bleus sur les fesses) et se battent à moitié à poil, cuisses découvertes et décolleté plongeant. Ces guerrières ne sont visiblement pas au courant qu’il serait plus judicieux de protéger ces deux parties du corps, qui habitent réciproquement l’artère fémorale et la carotide. Quand on est une spécialiste du combat rapproché, c’est quand même ballot.
Et pour couronner le tout, Wonder Woman est vierge. Ah ce fameux fantasme de la pucelle effarouchée… C’est sûr qu’une jeune fille qui n’a jamais vu le loup, c’est plus sexy qu’une femme sexuellement épanouie. Bref, bonjour les clichés.
Le plus amusant dans l’histoire, c’est que les personnages les plus sympathiques sont… des hommes. Alors que les filles semblent rivaliser de bêtise (je ne m’étendrai pas sur leurs performances d’actrice, que j’ai trouvées catastrophiques, car surjouées à mon sens, Gal Gadot n’est pas mal dans le style “regardez moi comme je suis belle”), Steve Trevor (Chris Pine, plutôt convaincant), le protagoniste masculin principal, se montre, lui, assez attachant. Si féminisme il y a, il transparaît davantage à travers Steve, qui n’a visiblement aucune difficulté à se laisser défendre par une femme plus forte et plus aguerrie que lui au combat. Ses touches d’humour relèvent d’ailleurs un peu le niveau du film.
Le scénario est assez classique (ce qui était à prévoir), n’apporte que peu de surprises et ne brille pas par son originalité.
En bref, je n’ai pas du tout accroché en raison des trop nombreux clichés présents dans ce film.
Wonder Woman
de Patty Jenkins
avec Gal Gadot, Chris Pine, Robin Wright
Warner Bros / DC Comics