Starmourner – Ghost Bath

Ghost Bath est un groupe de black métal avantgardiste originaire des Etats-Unis.

Il s’agit d’un groupe que j’ai découvert en écoutant les playlists du Hellfest et qui m’avait très rapidement plu : j’avais trouvé que l’atmosphère se dégageant de leurs albums était particulièrement intéressante.

Le groupe mêle en effet des sonorités instrumentales très mélodiques et assez joyeuses avec une voicx criée dont la hauteur et le timbre donnent plutôt une impression de désespoir : j’apprécie le mélange entre ces deux éléments.

Leur concert au Hellfest reste d’ailleurs un bon souvenir, le live apportant je trouve une dimension nouvelle à leur travail.

Avec leur dernier album Starmourner, on retrouve cette particularité.

Mais Starmourner porte également bien son titre et nous immerge dans une atmosphère très spatiale, à travers un long voyage au cours duquel s’observe une progression intéressante.

Leur pochette, une tête de mort en larmes sur fond de ciel étoilé, illustre d’ailleurs très bien les impressions qu’on peut ressentir en l’écoutant : un mélange d’espace, de désespoir et d’étrange.

C’est l’instrumental Astrtal qui ouvre l’album, et ce titre est pour le moins surprenant quand on connaît un peu le groupe : un piano joue une mélodie extrêmement romantique, à tel point que je me suis demandé de bout en bout si j’écoutais bien le bon Ghost Bath…

Suit la chanson Seraphic, qui commence avec un motif interprété par un duo de guitares électriques assez joyeux, avant l’introduction de la batterie d’une façon plus typique du métal. Il m’a cependant fallu plus d’une minute pour que retentisse le cri si particulier du chanteur me permettant d’être certaine que j’écoutais bien le bon groupe.

 

Le troisième morceau, Ambrosial, commence immédiatement d’une façon puissante et propose cette fois-ci dans ses accompagnements l’originalité d’un instrument que je n’ai pas su déterminer, mais dont les sonorités m’ont fait penser à une balalaïka.

Celestial, la cinquième chanson, clôt la première moitié de l’album sur une mélodie jouée façon piano désaccordé, auquel l’écho et les dissonances donnent une dimension spatiale et étrange.

Vient ensuite l’instrumental Angelic, interlude mélancolique interprété à la guitare, au cours duquel on retrouve cette impression d’écho étrange.

La seconde partie de l’album est donc un peu différente de la première : si on y retrouve la voix criée sur des accompagnements plutôt joyeux, l’impression qui s’en dégage est néanmoins plus inquiétante.

La fin de Throne l’illustre bien : le titre s’achève sur la mélodie d’un synthétiseur désaccordé et des sonorités évoquant le vide intersidéral.

Les deux instrumentaux finaux permettent de clore l’album d’une façon cohérente avec l’ensemble. Principalities, un morceau un peu plus doux que les précédents, nous prépare à la fin tandis qu’on retrouve sur Ode, en plus mélancolique, le piano du premier titre, qui prend alors tout son sens.

Starmourner est donc un album très intéressant dont j’ai beaucoup aimé l’atmosphère, qui permet à la fois de retrouver les particularités de Ghost Bath tout en apportant un quelque chose en plus par rapport à ce que j’avais entendu d’eux auparavant.

Starmourner
Ghost Bath
Nuclear Blast
2017

 

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