Petit groupe mâconnais composé de quatre artistes, Psygnosis nous propose leur troisième album. Sobrement intitulé NEPTUNE. Derrière un artwork magnifique se cache un CD empli de musique inspirante et prenante. Ne tardons pas plus et plongeons dans ce que j’ai ressenti comme un voyage sous-marin particulièrement épatant.
On attaque le CD avec Phrase 7 et tout de suite on plonge dans l’univers ambiant de Psygnosis. Le groupe ne lésine ni sur les moyens ni sur le nombre d’instruments pour nous séduire et nous emporter dans cette plongée sous-marine à la fois séduisante et inquiétante. Le violoncelle est ici particulièrement agréable d’ailleurs. Psygnosis Is Shit, sorte de pied de nez au nom du groupe, propose des riffs et une ambiance plus lourde. On se sent immédiatement emportés par le son, de manière même surprenante. Boctók vient ensuite nous mettre son rythme lent, comme un goutte-à-goutte musical, dans les oreilles. Et une fois de plus leur son m’a marqué par sa qualité de composition à toute épreuve. Storm nous propose ensuite son son de clavier, simple mais puissant, dans les oreilles. De nouveau l’ambiance est là avant qu’une tempête de son de guitares vienne nous en mettre plein des oreilles pour notre plus grand bonheur. Pour le moment cet album est un putain de succès à mes yeux.
Mais avant de trop présager de la suite jetons-y une oreille. To Neptune continue dans la veine de ce qui a été fait avant mêlant sons électro créant une ambiance, claviers, et guitares. Une fois de plus j’ai clairement continué à explorer l’univers de Psygnosis avec plaisir. Mûe commence tout en douceur avant de vraiment prendre son envol lyrique grâce au violoncelle et au piano. Les guitares viennent renforcer les refrains de belle manière également. On enchaîne avec Psamathée, piste aux guitares beaucoup plus lourdes et inquiétantes. Et nouveauté : pour une fois on entends une voix ! Eh oui c’est suffisamment rare dans la veine doom-ambiant-progressif pour être noté : ce groupe n’a pas de chanteur et les seules voix que l’on entend sont des pistes enregistrées de voix off. Sünyatã propose un son plus rythmé et tout aussi envoûtant alors que Nirvanã, qui conclue l’album se termine dans une apothéose musicale épatante, avant une fin abrupte.
Psygnosis nous invite donc avec son NEPTUNE à un voyage métal des plus séduisants. Profond, prenant, évocateur, cet album est une de ces petites pépites que l’on découvre un peu sans faire exprès mais qui vont rester longtemps dans la playlist… Je ne vais même pas hésiter à dire que dans le genre c’est mon album préféré de 2017 pour le moment, c’est dire !
Psygnosis
Neptune
2017