Blade Runner 2049 – Denis Villeneuve

Cette histoire se déroule 30 ans après les faits du premier Blade Runner.

En 2049, la société est toujours fragilisée par les tensions entre les humains et leurs esclaves les réplicants. K est un Blade Runner : officier d’une force d’intervention d’élite , son travail est d’éliminer les réplicants récalcitrants. Un jour, il découvre l’existence d’un individu qui serait née d’une mère réplicante. Sa hiérarchie lui demande de l’éliminer. Commence alors pour K un long cheminement initiatique et personnel…

Blade Runner 2049 s’est avéré être une très bonne surprise.

Le premier point positif réside selon moi dans l’atmosphère qui s’en dégage.

Je craignais un film hollywoodien classique, misant gros sur les effets spéciaux et gommant l’originalité de son prédécesseur à coups de stéréotypes, comme c’est trop souvent le cas.

Il n’en est rien : Blade Runner 2049 est un film atypique, qui rend hommage à son grand frère à plus d’un égard. De nombreuses références au premier film sont en effet présentes, et si elles sont bienvenues, elles n’empêcheront cependant pas les néophytes de comprendre l’histoire.

J’ai donc facilement retrouvé cette atmosphère sombre et brumeuse, électrique et pesante du premier volume. Les décors et les costumes s’inscrivent tout à fait dans cette perspective. En conséquence, je n’ai pas eu l’impression d’un film qui voulait faire la même chose en mieux, mais bien d’une suite très convaincante qui nous replonge parfaitement dans l’univers de Blade Runner.

L’histoire est elle aussi intéressante : elle reprend des éléments du premier film, qui sont toutefois suffisamment explicités pour que tout le monde s’y retrouve.

Une fois encore, les clichés hollywoodiens sont bien loin : le rythme est dosé, plutôt lent par rapport à l’enchaînement d’actions auquel on aurait pu s’attendre sans que je me sois ennuyée pour autant ; on ne prend que davantage le temps de s’immerger dans l’univers.

 

On retrouve au niveau des personnages cette ligne floue entre l’humain et la machine, et si la nature de chacun semble d’emblée déterminée, cela n’empêche pas un certain nombre de questions. Faut-il nécessairement être né pour être humain ? Peut-on traiter comme esclave une créature dont la seule différence avec nous est le mode de création ? Les réplicants du film, ces robots faits de chair, sont d’ailleurs bien plus attachants que les humains, ce qui contribue encore à brouiller les pistes..

Impossible enfin d’achever cette chronique sans rendre hommage à la musique de Blade Runner 2049, particulièrement originale, qui contribue grandement à l’atmosphère planant sur l’histoire. Loin des mélodies accrocheuses auxquelles on aurait pu s’attendre, cette bande son se décline en notes simples soit ponctuelles soit tenues qui rappellent des éléments du scénario : tirs, moteurs, ressac des vagues… Il en ressort une impression planante, atmosphérique et un peu inquiétante.

 

Mention spéciale au placements de produits, particulièrement originaux, qui s’intègrent eux aussi parfaitement à l’histoire.

 

Blade Runner 2049 est donc une bonne surprise, qui rend hommage à son prédécesseur tout en insufflant suffisamment de nouveauté pour maintenir le spectateur intéressé.

Blade Runner

par Denis Villeneuve

avec Ryan Gosling, Harrisson Ford, Ana de Armas, Jared Leto

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