Built To Last – HammerFall

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Lorsque l’on parle Power/Heavy Metal de nos jours, HAMMERFALL n’est jamais bien loin. Le groupe suédois, formé en 1993 par le guitariste Oscar Dronjak, a fortement contribué au regain d’intérêt pour le style au tournant des années 2000. En trois albums (Glory To The Brave/1997, Legacy Of Kings/1998 et, surtout, Renegade/2000), le Marteau Automnal (plus joli que Chute de Marteau, vous en conviendrez) s’était imposé comme un des plus talentueux rejeton des MANOWAR, HELLOWEEN et autres STRATOVARIUS.

16 ans plus tard, les suédois ont connu des fortunes diverses mais sont toujours bien là, et nous présente rien moins que leur 10e album, Built To Last.

Et en 10 albums, le moins que l’on puisse dire est que HAMMERFALL est resté indéfectiblement fidèle au style qui l’a fait connaître. Cavalcades tranchantes (Bring It !, Stormbreaker), rythmiques martiales martelées (Built To Last), solos endiablés (Dethrone And Defy) sont donc de mises tout comme les chœurs épiques construits sur mesure pour entrer dans les têtes et être repris à gorges déployées lors des concerts (The Sacred Vow, Hammer High). Le chant de Joacim Cans est d’ailleurs sans conteste l’un des point fort de ce disque. Ses lignes vocales mélodieuses portent bien souvent les morceaux et sont toujours fort bien interprétées sans jamais s’avérer rébarbatives (The Star Of Home). Même lorsqu’il s’aventure, dans les notes les plus aigües du répertoire, le chanteur s’en tire largement avec les honneurs (The Sacred Vow). Mais le problème lorsque l’on parle de Power/Heavy Metal, c’est que ce genre extrêmement codifié est à double tranchant. Si l’inspiration n’est pas là, si les mélodies ou les riffs sont moins accrocheurs ou moins bon, l’ensemble devient (très) vite redondant et de bien moindre intérêt. Et c’est, peu ou prou, ce qui se passe sur ce disque.

Si certains titres sont très bons (Hammer High, LE tube de cet album ; les riffs solides et mélodiques de Built To Last, New Breed ou Dethrone and Defy), d’autres sont beaucoup moins inspirés (Twilight Princess, LA balade niaise qui ne sert à rien ; la fin bâclée de Second To None et, du coup, de l’album) quand ils ne sentent pas carrément le remplissage (The Sacred Vow et son passage choeurs/batterie absolument « cheap », The Star Of Home). L’impression de pilotage automatique est alors assez prégnante.

Reste que, malgré ces défauts, HAMMERFALL nous propose ici un 10e album relativement solide, à défaut d’être tout à fait enthousiasmant. Les inconditionnels du genre s’en contenteront largement, les autres attendront encore avant de voir le groupe suédois sortir un temps soit peu de sa zone de confort.

Built To Last

HAMMERFALL

Napalm Records

2016

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