Le quatorzième et dernier volume de Tokyo Ghoul est sorti en novembre 2015 en France. Mais l’univers créé par Sui Ishida était suffisamment riche en potentiel pour qu’il connaisse une suite. Cette fois, c’est Tokyo Ghoul:Re qui sort en janvier 2016. De nombreux mangas ont des suites en « Re » comme renaissance ou résurrection. L’univers ne doit pas être définitivement clos, et de nouveaux héros, d’autres points de vue sont alors introduits. Dans cette nouvelle série, ce ne sont plus Ken Kaneki et ses compagnons goules qui sont mis en avant, mais une équipe de jeunes agents du CCG qui combattent les goules qui terrorisent Tokyo. La quatrième de couverture situe parfaitement l’action.
Elles se fondent dans la foule pour mieux se nourrir de chair humaine.
Elles ressemblent aux hommes, mais leur existence est bien différente…
Elles sont appelées « goules ».
Le CCG, une organisation gouvernementale chargée d’étudier et de combattre les goules, met sur pied un nouveau groupe pour répondre aux exigences de sa mission. Cette unité est exclusivement composée de sujets expérimentaux…
Leur nom, les « Quinckes ».
Ce groupe atypique a pour mentor un jeune inspecteur de première classe, Haise Sasaki. Ensemble, ils seront vite happés par l’immense métropole de Tokyo, dont les méandres cachent parfois des visages familiers.
Nous allons donc suivre la composition, la formation et les premières expériences de terrain de cette nouvelle équipe. Il n’est pas exclu qu’ils croisent des héros de l’autre bord que nous avons découvert dans la première série. Là où l’histoire prend toute sa profondeur c’est dans la caractérisation. En effet, l’action se déroule après la série Tokyo Ghoul et l’inspectrice en chef Mado – oui, oui, elle a pris du galon – a constitué l’équipe qu’elle a confié à Haise Sasaki. Ces « Quinckes » sont suivis de très près, et notamment à titre médical. Ils sont l’objet d’une expérience, car ils ont tous subi une greffe qui leur donne la puissance d’une goule. Encore faut-il qu’ils ne deviennent pas eux-mêmes des goules.
Nous allons donc suivre ces cinq héros qui, tout comme Ken Kaneki dans la première série, vont lutter contre leur nature en développement. La mise en page reste dynamique et les graphismes travaillés, sauf quand il s’agit de combat où les scènes sont difficiles à suivre. Mais ce n’est pas propre à ce manga. J’ai particulièrement apprécié le clin d’œil au Silence des agneaux qui s’est glissé dans ce volume. Ce premier tome se termine sur quelques historiettes d’une page et la couverture reprend le descriptif des cinq membres des « Quinckes ». Les débuts de cette série sont encourageants, mais sait-on jamais ? Les risques de redites avec la première série menacent. Nous verrons bien avec le deuxième volume à paraître le 2 mars prochain chez Glénat.
Tokyo Ghoul:Re
Sui Ishida
Traduction par Akiko Indei et Pierre Fernande
Glénat
Collection Shonen Manga
2016
6,90 €