Constantine

constantine-serie-poster-piloteConstantine est un personnage de Comics de la licence DC Vertigo, qui a fait l’objet d’une première adaptation réglementé il y a quelques années. Là on va causer de la série, parce que les séries c’est cool aussi, et celle-là l’est encore davantage. Constantine raconte l’histoire de John C. (je vais pas écrire sans arrêt le nom… quand même) exorciste et maître des arts occultes, qui après une tentative ratée de sauver une petite fille l’a condamné modestement à l’enfer. Parce que cet anglais à l’accent gallois ne fait pas les choses à moitié, il a aussi condamné sa propre âme à rôtir en bas, et tente d’expier ses fautes en aidant le monde à faire face aux créatures du mal.

Mais comme la vie est une chienne de l’enfer, Johnny John John est bien ennuyé face à une montée d’événements problématique, à savoir l’arrivée de saleté qui bouleversent l’équilibre déjà fragile institué entre les forces du « bien » angélique et les forces du « mal » démoniaque.

Alors… Je vais foutre le feu à toute mon objectivité, car il y a un soucis majeur. Je suis un grand fan du personnage de John Constantine. J’ai longtemps travaillé sur le monsieur et sur la différence marqué avec ses camarades de l’occulte en comics. Aussi, si pour vous un critique se doit d’être objectif, arrêtez maintenant la lecture parce qu’il faut pas déconner.

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La série était sur les rails depuis maintenant 2 ans, elle devait être piloter notamment par David S. Goyer, charmant bonhomme capable du pire (blade trinity) comme du meilleur (the dark knight). Autant dire que c’était quitte ou double dés le départ.

La première annonce de casting était bien évidemment le rôle titre. Et on peut constater sans mentir que Matt Ryan est un choix de première, éclipsant Keanu Reeves loin derrière et faisant sien ce personnage loin d’être évident, tant il a de facette exploité. Le but évident de la série était d’être beaucoup plus cynique et sombre que ses concurrents dans le domaine du comics et de flirter avec toute la gamme des séries fantastiques du petit écran américain.

On retrouve du Supernatural sans la dualité un peu redondante des frangins, du Grimm en version punk et désabusé… Tout, jusqu’au trailer concocté sur fond d’arsonist’s lullaby de Hozier (la berceuse du pyromane pour les anglophobes qui s’ignorent) visait à attirer le public sur cette dualité de personnage, ce héros qui n’en était pas un, cet individu amoral protecteur de la veuve et pourfendeur de l’innocent.

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Mais la série a deux défauts majeurs. La première c’est qu’NBC se contrefout totalement de sa série, et va rejouer le drame qu’avait connu Firefly en mélangeant totalement la diffusion des épisodes et en le programmant en deuxième partie de soirée. La seconde, c’est que la série commence de manière ultra classique à une époque où pour appâter le spectateur moyen il faut sans cesse finir à coup de cliffhanger-trop-lost-pasque-tu-comprends-tout-ce-suspeeeence…

Ce qui nous amène à l’horreur de cette critique, la série a été décommandé, envoyer aux oubliettes et on a même jeté la clef. La série ne compte donc que 13 épisodes et ce n’est pas la promesse de revoir Matt Ryan enfiler son imper dans Arrow qui soulagera la fin de la vision de l’épisode finale qui promettait tellement plus qu’un tel avant-goût d’une série qui aurait mérité d’être développé.

C’est vrai quoi, on se fout d’agents of shield et walking dead ! Dans le premier c’est qu’un avengers au rabais et dans l’autre c’est lost et les zombies…

CONSTANTINE -- "Pilot" -- Pictured: Matt Ryan as John Constantine -- (Photo by: Quantrell Colbert/NBC)

Bref… La série pèche donc par un rythme très années 90, sans doute par un aspect de la magie moins grandiloquent que ses ainés (n’attendez pas des combats de boule de feux hein). Les réalisateurs doivent même jouer de faux semblants pour ne jamais montrer un type comme Constantine en train de fumer, quand on sait l’importance de la cigarette pour le personnage c’est comme enlever son slip rouge à Superman (oh wait.)

NBC a tellement choisit de frapper une série à terre, qu’elle va renvoyer l’œuvre dés le pilote pour retourner une nouvelle version, va virer son actrice principale, et ne plus s’occuper que des chiffres d’audiences après ça. Dorénavant, il n’y aura plus guère qu’à attendre Preacher sur ABC et Lucifer sur la fox pour revoir Vertigo dans une forme aussi épuré… Et bien sûr sans le plus grand sorcier de l’univers des comics.

Dur donc de parler d’une série qui n’a pas eu le temps d’être développer. On peut au moins dire que certains épisodes sont vraiment originaux voir carrément géniaux (notamment A feast of Friend que je conseille). Ce n’est clairement pas la meilleure série du monde, mais il est encore triste de voir comment elle sera oublier car elle ne jouit pas d’une icônisation par un vendeur de pub comme peut l’être Joss Whedon. Constantine sera donc à jamais mon Firefly, un souffle au milieu de série produite comme du papier toilette pour vendre des bidons de lessives, jamais grande, mais quelle autres occasions d’entendre « anarchy in the U.K. » sur petit écran ?

Constantine est donc une série dont il faudra se souvenir, car après tout c’est tout ce qu’il nous restera, ça et le fait d’aller s’en griller une en l’honneur de John.

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Constantine série
Créée par : Daniel Cerone et David Goyer
D’après le personnage conçu par : Steve Bissette, Alan Moore et John Totleben
NBC productions
Avec : Matt Ryan, Harold Perrineau, Charles Haldford, Angélica Célaya…

Non disponible en France.

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