Attention OVNI sur la scène musicale. Je ne connaissais pas 6:33 avant de me pencher sur leur dernier album eh bien j’ai été franchement surpris par la bête… Concept album mettant en scène les sept péchés capitaux (Deadly sins, d’où le jeu de mot du nom de l’album), vous allez avoir droit à une sorte de freak show. Les sons proposés ici m’ont semblé à la fois curieux, à la frontière de l’électro et pourtant singulièrement harmonieux…
La pochette de l’album, designée par Dehn Sora, renforce encore cet aspect freak show que j’ai ressenti tout au long de l’écoute… Toutefois elle est agréable à regarder et ne dénote pas de la musique cachée derrière.
Démarrons l’album et l’entrée en matière se fait par le morceau Hellalujah. Celui-ci nous propose un ensemble choral accompagné de paroles particulièrement acides sur la religion. Ce qui ressemble à de l’accordéon vient donner ce côté enjoué et contrebalance des paroles critiquant vertement la religion. Une chouette entrée en matière donc… Le premier péché capital à être l’orgueil avec Ego Fandango. Ce morceau assez spectaculaire musicalement est ma fois fort sympathique sans pour autant m’avoir complètement satisfait. L’histoire racontée et les rythmes même si ils sont adaptés au morceau m’ont laissé sur ma faim… The Walking Fed, mettant en scène la gourmandise est un morceau qui m’a paru plus complet que le précédent mais aussi plus effrayant. Une belle réussite musicale tant les rythmes s’alternent et les vois se mélangent parfaitement. La colère est représentée par I’m a Nerd, morceau qui finalement va parler à beaucoup d’entre nous, geeks que nous sommes. Pour le coup cette chanson est assez étrange, car elle alterne trop à mon sens les rythmes, les saveurs musicales, pour être totalement plaisante. Toutefois les tonalités plus enjouées, presque pop passent plutôt bien et surtout sont adaptées au concept. Modus Operandi est le morceau suivant et il nous invite au cœur de la luxure et surtout de ses conséquences. L’histoire d’orgie et de punition est ma fois assez intéressante mais c’est surtout la composition totalement décalée et burtonienne qui m’a fait tiquer agréablement. Quelque chose de novateur sue ce morceau qui m’a vraiment fait plaisir. Black Widow est un morceau finalement un peu plus classique et quelconque, mais non dénué d’intérêt, qui nous propose une histoire de meurtre. Le tempo assez groovy est assez immersif, mais il ne s’agit clairement pas de mon morceau préféré. Last Bullet for a Gold Rattle est pour sa part un morceau vraiment atypique qui en guise de parole ne nous propose qu’une seul phrase mettant en avant l’avarice, avec tout d’abord une avarice de mots. Le petit côté western ajoute également au charme de la musique. Un de mes morceaux préféré de l’album… Et on termine cette ballade au cœur des sept péchés capitaux avec Lazy Boy et sa paresse. Cette alternance de rythmes rapides et lents est ma fois assez intéressante. L’album se conclue sur le long morceau Deadly Scenes, durant près de 14 minutes. À travers l’alternance de la musique on sent bien les différentes scènes proposées et finalement cette chanson conclue parfaitement cet album surprenant mais qui au fil des écoutes prend de plus en plus d’intérêt. Si vous souhaitez acheter un album pour juste l’écouter une fois il ne faut pas que ce soit celui-ci. Par contre si vous êtes prêts à vous immerger dans un univers burtonnien de grande qualité aux musiques atypiques et bien conçues alors Deadly Scenes est pour vous…
Dealdy Scenes
6:33
2015