En un quart de siècle, les amateurs de metal allemand ont fait d’Axel Rudi Pell l’une des icônes de leur musique. Il faut dire que l’indéfectible guitariste sort ses albums avec une régularité étonnante, ne dérogeant pas de la ligne qu’il s’est tracée : à savoir un metal carré, mélodique, efficace, qui ne laisse aucune place à la médiocrité : « Changing Times », « High Above » mais qui, parfois, sombre un peu dans la redite comme sur un « Touching Heaven » un peu pataud. Influencée par Rainbow époque Ronnie James Dio, la musique d’Axel Rudi Pell, transporte l’auditeur grâce à un savant mélange de mélodies et de puissance, comme le montre le très beau « Long Way To Go », chanté par l’excellent Johnny Gioeli ou sur « Burning Chains » qui apparaît comme un sacré clin d’œil au « Burn » de Deep Purple, notamment par ses riffs et ses changements de rythmes.
Qu’à cela ne tienne, Into The Storm se laisse écouter avec intérêt, notamment parce qu’il sait varier les plaisirs en démarrant sur les chapeaux de roues : « Tower Of Lies » et en se terminant sur une pièce de plus de 10 minutes : « Into The Storm » qui voit le groupe nous entraîner dans un voyage aux confins de l’Orient. A noter une étonnante reprise du « Hey Hey My My » de Neil Young, qui mêle des passages acoustiques au piano et des envolées de guitares électriques et qui prouve, s’il le fallait, le talent des musiciens qui accompagnent Axel. Faut-il d’ailleurs ajouter qu’il a engagé Bobby Rondinelli à la batterie qui a joué avec Rainbow, Black Sabbath, Blüe Oÿster Cult… ? Un bon album pour les amateurs du genre qui bénéficie d’une excellente production et d’une magnifique pochette maritime.
Into The Storm
Axel Rudi Pell
Steamhammer/SPV
2014