The Mortal Instruments : la cité des ténèbres

4087L’adaptation de la très lue saga The Mortal Instruments de Cassandra Clare était attendue de pied ferme par les fans. Ce premier épisode semble avoir satifait ces derniers en dépit de quelques libertés obligées prises avec le scénario.

Clary est une adolescente new-yorkaise typique, qui a son petit cercle d’amis, se querelle avec sa mère, mène une vie se partageant entre sorties et école. Pourtant, à l’approche de son 16e anniversaire, lors d’une soirée en boîte avec son meilleur ami Simon, ses yeux se posent sur un séduisant jeune homme qui déambule et sans crier gare poignarde quelqu’un. Clary hurle mais son cri n’alerte personne… sauf le criminel qui disparaît. Dès le lendemain, les choses se corsent. Clary réalise qu’elle a passé la nuit sous somnanbulisme à dessiner un mystérieux symbole runique en centaines d’exemplaires. Bien que sa mère manifeste l’intention pressante de l’aider, la jeune fille préfère se confier à Simon. Mais le criminel de la veille se montre de nouveau et tandis qu’elle le retrappe pour obtenir des explications, sa mère lui téléphone et lui ordonne de ne pas rentrer. Clary comprend que sa mère est en danger, elle court chez elle mais ne trouve qu’un appartement en désordre occupé par une créature répugnante et agressive. Seule l’intervention du criminel la sauve. Ce jeune homme se nomme Jace, il est un Chasseur d’Ombre et rares sont ceux qui peuvent le voir. Clary est comme sa mère,  dôtée d’un pouvoir qui peut faire d’elle un Chasseur d’Ombre. Terrifiée, voulant plus que tout retrouver sa mère, Clary choisit de suivre Jace dans le monde des chasseurs…

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Il est toujours délicat de juger un film quand on n’en connaît pas l’oeuvre originale… Avis donc aux lecteurs que l’avis ici présent ne s’attarde que sur la version cinématographique.

Pour apprécier ce film, il faut se placer d’or et déjà dans l’optique du public visé, à savoir adolescent et/ou fan de bit-lit, sinon, gare aux jugements cassants. Ce qui saute aux yeux est bien entendu l’évident objectif du studio producteur de faire de la saga The Mortal Instruments un succès équivalent à celui de la licence Twilight. Je dirai que le public visé étant le même, ça peut marcher. Mais il ne faut pas ommettre que ce public a un sens critique qui se laisse peu abuser.

Les personnages sont des clichés absolus interprétés parfois maladroitement mais honnêtement par des acteurs plutôt convaincants. La jeune fille (Lily Collins, à la coupe de cheveux tellement semblable à celle d’autres héroïnes du genre que c’en est navrant) d’apparence banale, même physiquement, qui se révèle posséder des pouvoirs cachés et se transforme en courageuse chasseresse quittant jean et Doc Martins pour un ensemble de cuir et bottes trop sexy pour son âge (avec un talon aiguille peu pratique pour courir le vampire ou le méchant sorcier arme en main) et un maquillage de voiture volée. A sa décharge, il est sympathique de voir une héroïne qui n’est pas un sac d’os et qui ne craint pas d’apparaître un rien crasseuse ou les cheveux trempés. Le héros ténébreux (Jamie Campbell Bower) qui parle peu mais sauve la belle à tous coups, un rien maigrichon (on pourrait penser qu’il va fondre en miettes face aux ennemis) et passe la moitié de son temps à se promener torse nu avec ses beaux tatouages. Le meilleur ami (Robert Sheehan) qui aime l’héroïne en secret depuis des années et se fait voler sa chance sous le nez mais choisi le pari de rester le bon copain (classique et si peu réaliste). L’équipe des Chasseurs d’Ombre qui accepte mal la nouvelle venue (quelle surprise…). Du grand classique puissament réchauffé… Sans oublier que les adultes présents sont moins que des faire-valoirs pourtant interprétés par un casting intéressant (Lena Headey, Aidan Turner, Jared Harris, Godfrey Gao...) et bien plus convaincant.

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La pléiade de créatures du genre (vampires, loups-garous, démons) dont la mise en avant est parfois bâclée (manque de temps sur la pellicule??) tant les vampires n’affichent rien de très “vampiresque” et les loups-garous sont… des bikers transformés en loups à peine plus massifs que de vrais loups. Petit bon point pour les gardiens de la cité des ténèbres ou encore les démons qui ont “de la gueule” même s’ils se ressemblent tous, ils remplissent leur office car bien moches à regarder et actifs comme pas deux pour tuer leurs cibles.

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On appréciera aussi l’originalité de la source des pouvoirs des Chasseurs, les runes gravées dans leur chair avec une sorte de baguettes magiques pas cheap et le don caché de Carly qui se révèle peu à peu. Il est dommage que ces héros aient tout de même besoin d’armes blanches et autre lance-flamme pour tuer leurs ennemis, ça gâche les qualités du reste…

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Le triangle amoureux est standardisé au maximum avec son lot de déconvenues et autres scènes de ménage, ce qui serait digeste sans la trop longue scène exagérément romantique entre Clary et Jace sous la verrière.

Si l’on excepte la débauche de cuir des costumes (encore un gros cliché et traité avec mauvais genre quelques fois), le grand plaisir du film est esthétique. Les décors réels ou numériques sont soignés, même superbes et plantent chaque atmosphère avec merveille. On s’y croirait!

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Les effets spéciaux et la photographie rattrapent les maladresses du scénario en soulignant les scènes d’action qui, heureusement, sont nombreuses. On ne s’ennuie pas car, si le récit peine à affirmer une cohérence, il est sans temps mort ou presque (scènes d’amourette traînantes…).

Néanmoins, les dernières minutes du film rattrappent ce scénario attendu avec de belles révélations qui relancent l’intérêt du spectateur et pourraient même susciter l’attrait pour une suite. Ce sursaut tient essentiellement à l’apparition du seul acteur post-adolescent au casting l’on n’attend pas dans ce type de production mais qui tire son épingle du jeu, Johnathan Rhys Meyer. Grand méchant, ayant un compte à régler avec les Chasseurs d’Ombre et la mère de Clary en particulier, il offre un suspense, de l’action et un souffle dans l’histoire qui fait du bien, allant même jusqu’à brouiller définitivement le happy end dans cet épisode de la saga.

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The Mortal Instruments : la cité des ténèbres peut se voir pour le fun car il est dominé par l’action et se regarde sans effort. Mais, il reste un film réservé à un public qui savoure un certain genre de récit car tous les clichés du genre et toutes les ficelles tant vues et revues y sont amplement utilisés.

 Bande annonce ici

Réalisateur : Harald Zwart

Avec : Lily Collins, Jamie Campbell Bower, Robert Sheehan, Lena Headey, Jonathan Rhys Meyer, Kevin Zegers, Jemima West, Aidan Turner…

Sortie : 16 octobre 2013

 

 

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