Une nation de plus en plus nombreuse de singes évolués, dirigée par César, est menacée par un groupe d’humains ayant survécu au virus dévastateur qui s’est répandu dix ans plus tôt. Ils parviennent à une trêve fragile, mais de courte durée : les deux camps sont sur le point de se livrer une guerre qui décidera de l’espèce dominante sur Terre.
Après un premier opus magistral, profond et touchant, la suite bien qu’époustouflante, offre une première partie en demi-teinte. Cependant, le film rejoint la liste des blockbusters intelligents, traitant de thèmes tout à fait actuels dont ceux de la surpopulation et notre dépendance à la nature.
Difficile d’aborder le film avec un nouveau héros, dix fois moins charismatique que James Franco et qui respire un peu la niaiserie. Jason Clarke reste fade et inintéressant jusqu’à la fin du film, accompagné par une fantomatique Keri Russell sans grand intérêt. Dommage !
Passé ces deux éléments, on éprouve une répulsion flagrante pour le personnage de Gary Oldman qui malgré tout nous émeut dans une scène brillamment interprétée. Un paradoxe entretenu jusqu’à la fin qui nous interroge sur notre propre relation à l’humanité. Viennent ensuite les singes. Car ce sont eux en effet les personnages les plus captivants. Andy Serkis livre à nouveau une sublime performance dans le rôle de César. Pour tout son travail depuis des années avec la mocap, cet acteur exceptionnel mérite amplement un Oscar!
Le film dans son ensemble est assez tendu et certains passages donnent la chair de poule. L’évolution de la tension dans l’intrigue est très judicieusement travaillée même si, je le répète, la première partie m’a semblé un peu laborieuse et pas particulièrement brillante. Cependant, lorsque la guerre est déclarée, impossible de décrocher et l’on reste agrippé à son siège!
Il faut saluer également l’émotion correctement distillée dans le film, étonnement sobre pour un blockbuster du genre. Le travail sur les décors et les effets visuels sont parfaitement maîtrisés, mais restent dans la simplicité évitant des explosions toutes les cinq minutes ou une photographie post-apocalyptique trop marquée.
Petite pensée émue pour Maurice, le singe le plus “cool” et attachant du groupe. Le personnage d’ailleurs apporte de la fraîcheur et quelques passages de respiration dans un film définitivement intense.
CONCLUSION
La Planète des Singes – l’affrontement est un long-métrage tout à fait satisfaisant, remettant en cause notre relation avec la faune et la flore. Néanmoins, les auteurs auraient pu mieux travailler les personnages humains qui restent en deçà des singes. La fin laisse présager un troisième volet plus sanglant qui risque bien de nous attrister…