Rhian est devenue reine, mais elle doit toujours faire face à la désunion du royaume car certains ducs contestent son autorité. Et son époux a bien du mal à gérer son rôle subalterne.
Mais la menace se rapproche : l’armée de l’empire de Mijak peut frapper à tout moment et seul Zandakar peut secourir Rhian: il part trouver Vortka, haut émissaire de Mijak pour le convaincre d’empêcher l’invasion.
Rhian va devoir tenter sa plus importante action diplomatique en amenant toutes les nations voisines à accepter une alliance.
Commence alors une bataille épique et dantesque. Au cœur de la fureur et du sang, Zandakar retrouvera les siens qui l’ont abandonné et devra faire un choix terrible…
Après un second tome haletant et tout à fait satisfaisant, ce troisième et dernier tome est d’un ennui incroyable même s’il est mieux construit que le premier.
Rhian Reine, elle doit maintenant faire face à l’invasion imminente de Mijak. Invasion imminente qui va quand même prendre 600 pages avant de démarrer! Par peur de ne pas en raconter assez, l’auteure a allongé son récit de façon totalement disproportionné et on se retrouve avec une intrigue molle et inintéressante. Il faut attendre la page 480 pour voir le récit se dynamiser! Seulement, l’empereur Han est au centre de l’action et Rhian, elle, reste complètement effacée.
L’évolution du personnage est beaucoup trop longue et son hésitation à prendre des décisions importantes pour son peuple ne semble pas réaliste. Quant à Zandakar, Alaisdair ou encore Dextérité, l’évolution est tellement minime qu’on se désintéresse peu à peu de leur sort. Les dialogues sont étirés à l’infini et les personnages n’en finissent pas de parler, parler et encore parler! Si l’on compare au dynamisme et à la volonté de Rhian dans le volume précédent, il est bien étonnant de voir sa non-évolution politique…
L’attaque final de l’impératrice Fulie et ses redoutables guerriers est ponctuée de trop nombreux dialogues qui viennent casser le rythme et la tension de ce moment tant attendu. Jusqu’au bout, Rhian a peur et ne maîtrise pas la situation. La protagoniste devient moins vaillante et admirable que les personnages secondaires! Le seul intérêt repose finalement dans le face à face final entre Zandakar et sa famille. Les scènes sont touchantes et bien maîtrisées. La présence de Rhian donne une certaine tension à la scène et clôt finement la guerre.
CONCLUSION
Les Seigneurs de Guerre est une saga décevante manquant de dynamisme et de complexité. Malgré la maîtrise des dialogues, il y en a trop et l’auteure a étiré ses tomes dans des 800 pages non justifiées. Avec plus de dynamisme et de tension, l’histoire aurait bien tenu et aurait certainement plus touché les lecteurs. Vraiment dommage!
Le Marteau de Dieu
Les Seigneurs de Guerre tome 3
Karen Miller
Éditions Pocket
9,80€