Pluto 7 – Naoki Urasawa et Osamu Tezuka

La fin de l’aventure est proche alors que nous attaquons le septième volume de Pluto. Comment tout cela va-t-il se terminer ? Jetons un œil sur la quatrième de couverture :

Parmi les sept robots les plus forts du monde, six ont été détruits par Pluto… !
Il ne reste plus qu’Epsilon !
Un robot non combattant, généreux et bon, qui a refusé d’effectuer son service militaire et qui s’occupe désormais des orphelins de guerre.
Et c’est lui qui se dirige vers le champ de bataille !
Capable de manipuler à sa guise l’énergie solaire, il s’avère être le plus redoutable adversaire de Pluto.

Il faut reconnaître que le nouveau dieu du manga qu’est Naoki Urasawa sait se comporter comme un dieu. Il sait en effet vous donner des êtres que vous allez aimer… et vous les reprendre. Après l’attachant Astro, l’enfant-robot, qu’il a laissé mourir, c’est Gesicht que le dernier volume a vu disparaître dans un combat par trop inégal. Je ne suis pas convaincu que ce soit une preuve de sadisme de la part du mangaka et de son ami scénariste, Takashi Nagasaki, mais plutôt une belle maîtrise de la tension narrative qui permet de garder attentif le lecteur avec l’empathie qu’il peut développer à l’endroit de personnages particulièrement réussis.

Dans cet avant-dernier volume, nous avons droit à quelques flash-back. Nous découvrons ainsi le professeur Tenma, quelque temps avant le conflit, en Perse alors qu’il essaye de mettre au point le robot parfait. La seule chose qui lui manque est l’âme, mais laquelle choisir parmi les six milliards d’habitants de la planète. Le début de la guerre l’amènera à faire un choix qui conduira à la situation actuelle.

Une fois encore les auteurs donnent de la densité à un personnage qu’ils destinent à disparaître. Cette fois-ci c’est au tour d’Epsilon, le robot pacifiste qui s’occupe des orphelins dont certains, comme Vassily que nous allons mieux connaître ici, viennent de cet ancien champ de bataille qui hante encore bien des mémoires et motive la vengeance de certains.

Une nouvelle plongée dans l’univers original dédié à Pluto, ce robot du mal qui est peut-être bien différent de ce qu’on en perçoit. Les auteurs nous amènent à nous poser la question des objets animés et de l’âme qu’ils pourraient avoir, surtout si l’intelligence artificielle peut mener à ce concept proprement humain. Les graphismes, notamment la scène du cimetière restent d’un réalisme saisissant. Le bonus final de ce volume consiste dans le témoignage d’un membre éminent d’une société de création d’animés japonais qui nous raconte comment Osamu Tezuka a amené le manga au rang de mode d’expression et d’art. Je me trouve au croisement de sentiments mêlés alors que je referme cet opus. En effet, j’ai hâte de découvrir la fin de cette belle aventure, mais je suis également triste de savoir qu’elle va se terminer. Je ne doute pas, pour avoir déjà suivi d’autres séries de Naoki Urasawa et de Takashi Nagasaki, que cela se terminera sur une note d’espoir et non sur un grand vide. Espérons.

Pluto 7
Naoki Urasawa et Osamu Tezuka
Traduction par Thibaud Desbief
Editions Kana
Collection Big Kana
2011

7,45 €

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