En découvrant son véritable héritage, le risque est grand de plonger en plein cauchemar. Surtout quand on descend de l’une des sept familles de sorcières de Salem, qu’on se retrouve pris dans une guerre secrète à l’échelle du monde… et que vos propres alliés guettent le moindre faux pas.
Le premier chapitre nous plonge directement dans l’ambiance qui va régner dans tout le roman : l’horreur, le sang, la mort. En effet nous faisons irruption en plein milieu d’une cérémonie vaudou, qui se déroule sur deux pages seulement et nous avons l’impression d’avoir fait face à une illusion, le temps d’un clignement de paupières. Mais le second chapitre nous relance sur cette voie et nous n’avons d’autre choix que de nous rendre à l’évidence : nous n’allons pas suivre une héroïne qui découvre ses dons de sorcière, car Kathleen est une Reine Vaudou et pratique déjà la sorcellerie vaudou depuis longtemps. La seule chose qu’elle ignore, c’est l’histoire et la puissance des racines de sa famille.
Et puisqu’elle est déjà “vaudouisante”, aucune explication n’est donnée pour comprendre comment fonctionnent ses pouvoirs, c’est donc à nous lecteurs de faire quelques petites recherches par çi par là – ce qui peut avoir comme conséquence d’accroître l’implication du lecteur dans l’histoire puisqu’il se trouve obligé de participer d’une certaine façon.
En revanche, nous constatons vite que Kathleen n’est pas le personnage principal, puisqu’une multitude de débuts se suivent jusqu’à la page cent. A chaque chapitre, nous découvrons une nouvelle personne, nous découvrons son histoire, un brin de sa personnalité, nous commençons à accrocher et puis paf! Nous nous retrouvons devant un nouveau chapitre avec un autre personnage encore inconnu. Tous ces premiers chapitres sont très bien construits et on voit bien que l’auteur apprécie particulièrement le moment de l’émergence d’un protagoniste supplémentaire car il réussit toujours à piquer notre curiosité. Malheureusement, le lecteur n’a pas le temps d’être ferré que déjà il repart vers de nouveaux lieux, de nouvelles personnes et de nouvelles formes de pouvoirs.
Ce n’est qu’au tiers du roman que l’on entre enfin dans le vif du sujet et que l’on adhère vraiment à l’histoire puisqu’on lui donne un sens : on apprend l’existence d’une guerre entre les sept familles originelles de sorciers et le Vatican. On apprend également l’existence d’une prophétie des ombres qui mentionne tous les personnages pour effectuer la prochaine “ordalie”, mais on ne nous dévoile toujours par ce que c’est.
D’une certaine manière, ces techniques peuvent réussir à nous faire éprouver ce que tous les protagonistes ressentent : ils sont perdus et ne savent pas pourquoi ils se retrouvent là où ils sont, ni ce qu’ils doivent réaliser. Comme rien n’est dévoilé aux personnages, rien n’est dévoilé aux lecteurs, donc nous nous trouvons aussi perdus qu’eux. On peut donc vraiment expérimenter ce à quoi ils font face.
D’une certaine manière, ces techniques peuvent réussir à nous faire éprouver ce que tous les protagonistes ressentent : ils sont perdus et ne savent pas pourquoi ils se retrouvent là où ils sont, ni ce qu’ils doivent réaliser. Comme rien n’est dévoilé aux personnages, rien n’est dévoilé aux lecteurs, donc nous nous trouvons aussi perdus qu’eux. On peut donc vraiment expérimenter ce à quoi ils font face.
Une fois tous ces éléments mis en place, la réunion des personnages et l’explication de leur mission, tout se met en place et nous apprenons à comprendre et distinguer chaque famille de sorcier et leurs traits particuliers.
L’ordalie se prépare et puis un événement majeur dans l’histoire des sorciers se produit : la fin donne l’impression d’être un puissant élément déclencheur d’une quête plus longue et plus ardue que la première. Les tomes suivants promettent bien plus que ce que donne le premier roman. Le premier tome n’est que le début de l’histoire…
L’ordalie se prépare et puis un événement majeur dans l’histoire des sorciers se produit : la fin donne l’impression d’être un puissant élément déclencheur d’une quête plus longue et plus ardue que la première. Les tomes suivants promettent bien plus que ce que donne le premier roman. Le premier tome n’est que le début de l’histoire…
Retour à Salem
L’Ordalie T1
Jacques Fuentealba
Midgard
14€