Nous avions laissé, en mars 2011, Thymara, Alise, Leftrin et les autres personnages des Cités des anciens aux prises avec les conséquences de la crue (La Fureur du Fleuve, tome 3). Voilà donc, après les obligatoires six mois d’attente fébrile pour tous les fans qui ne lisent pas Hobb en langue originale, la suite (et la fin) de leurs aventures. Nous repartons à la recherche de la Kelsingra, la cité des Anciens.
La quatrième de couverture nous indique : « De nouvelles relations se forment, inattendues ou inespérées ». Bien que fan de Hobb et amoureuse de l’univers du Désert des Pluies, je ne peux que tiquer. Certes, le dernier cycle de Robin Hobb est très bien écrit, l’histoire intéressante et les personnages comme d’habitude très attachants. Cependant il est de mon point de vue prévisible, sans réelle nouveauté. L’évolution de Sédric est logique, la situation de Leftrin et Alise annoncée, l’évolution des dragons inévitable. On en vient presque à regretter l’absence de guest-star (un ami proposait d’introduire un passage par un pilier !) pour égayer le tout. Bref, on est loin d’une œuvre essentielle. C’est simplement (et c’est déjà beaucoup dans l’univers très inégal de la fantasy) un complément, un prolongement agréable pour les tous fans de Hobb.
Note de l’éditeur : A la suite de la crue catastrophique qui a frappé l’expédition vers la cité légendaire des Anciens, les survivants se retrouvent et s’efforcent de reconstituer un groupe cohérent, malgré les disparitions ; de nouvelles relations se forment, inattendues ou inespérées, d’autres poursuivent une évolution cahoteuse et malaisée, comme les dragons malformés qui continuent de grandir et de rêver de devenir un jour les maîtres du ciel, de la terre et de la mer. Dans un volume riche en surprises et en rebondissements, Robin Hobb approfondit encore sa peinture des humains, des dragons et de leurs relations difficiles, mais porteuses d’espoir en un avenir meilleur.
A mon petit bémol concernant l’originalité du tome 4, on peut ajouter deux inconvénients de l’édition française : d’une part, les couvertures de la tétralogie sont ultra-classiques et ne correspondent pas vraiment au contenu (le tome 4 n’échappe malheureusement pas au manque d’originalité), d’autre part, le découpage en quatre volumes est totalement injustifié (si ce n’est financièrement pour l’éditeur).
Ceci dit, le cycle est tout de même incontournable pour les fans, agréable pour les novices et la qualité de l’écriture (et de la traduction de A. Mousnier-Lompré) est indéniable.
La Décrue
Les Cités des Anciens IV
Robin Hobb
Pygmalion, 2011
21,90 €