Le Cœur du monde – Farlander T1 – Col Buchanan

J’ai eu le privilège de me plonger en avant-première dans cette petite perle dénichée par Bragelonne. Comme le dit Stéphane Marsan en préambule : « Farlander, c’est plus qu’un coup de cœur, c’est un coup de foudre, dans la droite ligne de David Gemmel, Scott Lynch et Brent Weeks. A cette trilogie de grands anglo-saxons, je rajouterai des auteurs de chez nous tels que Michel Robert, Pierre Bordage ou encore Ange. Vous l’avez déjà compris, j’ai été totalement séduit et je vais essayer avec mes maigres moyens de vous faire partager ce coup de foudre.  En premier lieu il faut noter l’excellente traduction d’’Emilie Gourdet qui apporte tout son savoir faire et son talent à l’ouvrage. »

Quand on pense que Farlander est le premier ouvrage de Col Buchanan, il y a de quoi être jaloux. Son écriture est déjà mature et son style plus qu’affirmé pour un jeune auteur. La construction de son roman est parfaite et la chronologie sans défaut. Bon allez, je vous fais plaisir et saliver en vous livrant l’intégralité de la quatrième de couverture qui est à elle seule un appel à la lecture :

 Ash est un farlander, un « homme du lointain » venu d’une île où les hommes ont la peau noire. Il appartient à un ordre d’assassins d’élite, les Rôshun, qui fournissent une protection fondée sur la vendetta : qui menacerait la vie de leurs clients deviendrait leur cible. Nul ne s’y risque car nul n’échappe aux Rôshun.

Mais Ash est vieux et malade. Le temps est venu de prendre un apprenti qui lui succédera. Il choisit Nico, un gamin de la cité de Bar-Khos, assiégée depuis dix ans, dernière à résister à un empire d’une atroce cruauté. Affamé, désespéré, Nico n’a pas de meilleur choix que de suivr le vieil homme au monastère des Rôshun ou il apprendra le meurtre mais aussi l’amitié et l’amour….

Le jour où l’héritier de l’empire égorge délibérément une jeune fille portant le sceau des Rôshun, l’ordre exige d’assassiner l’homme le mieux protégé du monde. Les Rôshun  échouent l’un après l’autre. Ash se propose, il n’a plus rien à perdre. Le jeune Nico l’accompagne.

Voilà, je n’en rajouterai pas sur le pitch de peur de vous dévoiler une trop grande part de l’intrigue. Sachez simplement une chose, c’est qu’une fois le roman ouvert, vous ne le refermerez pas avant la dernière ligne et vous en voudrez à l’auteur,  à l’éditeur et à tout le monde de ne pas avoir déjà la suite dans votre bibliothèque.

Buchanan nous ouvre les portes d’un monde sauvage et cruel.  Il y règne barbarie et guerres permanentes qui opposent  Bar-Khos et les Cités Libres à l’empire religieux de Mann. Dès les premières lignes, Ash nous est présenté dans une situation plus que délicate dont il se sortira en faisant appel à tous les talents développés par les Rôshun. C e personnage va évoluer au fil des pages et prendre une consistance et une personnalité qui en fait un des archétypes de la fantasy tout en gardant cette particularité de l’homme vieillissant et sur le déclin. On sent, au travers des combats qu’il va avoir à mener, combien il est diminué mais aussi comment sa fierté de guerrier et de Rôshun lui permet de se surpasser et de se sortir des pires situations en mauvais état mais vivant et prêt à reprendre le cours de la mission qui lui est échue. Son jeune apprenti Nico, qui cherche sa place et son rôle dans la vie va, grâce à Ash, prendre consistance et petit à petit se révéler un élève doué mais qui de par son éducation précédente n’est pas un adepte de la violence et n’est surtout pas un tueur sans scrupules. On va avec lui découvrir le lent cheminement physique et psychologique qui doit amener les jeunes apprentis à devenir de véritables Rôshun et à succéder à leurs ainés. Le siège de Bar-Khos et les personnages qui gravitent au sein des défenseurs connaissent également une évolution qui va totalement changer leurs vues de la vie et les amener petit à petit à devenir des guerriers impitoyables.

La Matriarche Sachine, maîtresse de l’Empire Mann, et mère de Kirkus son futur successeur, est celle par qui le malheur des Rôshun  va arriver. Son Dieu, Mann,  est un dieu sanglant qui réclame sang et tortures pour offrandes. L’extension territoriale de l’Empire n’est destinée qu’à satisfaire cette soif permanente de sang et de nouvelles victimes à torturer et faire souffrir. Elle ne peut se maintenir au pouvoir que par une fuite permanente en avant qui exige la victoire et où la défaite est synonyme d’une mort immédiate.

La présentation qui nous est faite de l’ensemble des protagonistes laisse entrevoir des possibilités de suite dans le futur et aussi pourquoi pas d’une série en préquelle, l’auteur laissant entrevoir largement assez de matière et pour le lecteur d’envie d’en savoir plus.

En tous les cas la fin de ce premier tome est une véritable surprise et nous laisse pantois en attendant la suite.

Le 24 juin, je vous conseille de vous précipiter chez votre libraire préféré et d’acheter Farlander avec une rupture de stock prévisible (très bonne idée de cadeau pour la fête des Pères). C’est le roman de l’année.

Farlander
Le cœur du monde T1
Col Buchanan
Bragelonne
22 €

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