La Bit-lit est LE genre à la mode en ce moment et tous les éditeurs tâchent d’en sortir de manière régulière. Or tout n’est pas bon à prendre, comme toujours lorsque les éditeurs lancent trop de production. Mais comment faire le tri ? En prenant ce qui est inattendu bien sûr…
La couverture de Craig White est un modèle du genre. En effet nous avons un personnage féminin sur fond égyptien bleuté. Cette image est en parfaite concordance avec celle du premier tome et la dorure du titre colle parfaitement à l’ensemble, nous offrant un rendu très esthétique.
Nous en savons aussi plus sur ce que contient le roman grâce à une présentation alléchante :
En sa qualité de Traqueur d’Ombre, Kira a été formée pour servir la Lumière, éliminer les Déchus et éviter la propagation du Chaos. Cette tâche pourrait lui être fatale un jour, et Kira Solomon a déjà fait l’expérience effroyable du sacrifice d’innocents. À présent, il lui faut endosser le nouveau rôle de Main de Ma’at, la déesse égyptienne de la Vérité et de l’Ordre, et accepter une mission qui pourrait lui permettre d’expier sa faute. Dans sa quête, Kira pourra s’appuyer sur une équipe constituée notamment de Khefar, un guerrier nubien quasi-immortel qui s’est déjà sacrifié pour elle. Mais aussi complexes que soient ses sentiments pour lui, ils ne sont rien comparés aux difficultés de la tâche qui l’attend. Pour vaincre l’ennemi, il lui faudra impérativement faire confiance à une force qu’elle parvient difficilement à contrôler et mettre sa vie, tout comme son âme, dans la balance.
Ce qui m’avait pris à contrepied lors de ma lecture du premier opus est la couleur de peau de l’héroïne. En effet ses origines afro-américaines sont denrée rare dans ce genre littéraire et cela m’avait clairement plu que la diversité mondiale se retrouve partiellement dans les littératures de l’imaginaire. Mais la question est de savoir si cet effet rafraichissant perdure, si le lecteur y trouve réellement son intérêt et dans quelle mesure la série peut se perpétuer.
Or avec Seressia Glass on se trouve face à une auteure qui en veut, et qui en donne pour son argent au lecteur. En effet au-delà d’un style littéraire très réussi, le lecteur découvre des personnages hauts en couleur, des aventures immersives et surtout un scénario réellement passionnant. Car l’auteure sait aussi faire évoluer son personnage de Kira entre les deux tomes. Elle parvient à lui donner une consistance que l’on trouve rarement et qui fait du bien.
La Chasse des Ombres est un excellent second tome, bien écrit et doté d’un scénario passionnant. Pour ne rien gâcher une certaine tolérance raciale est de mise avec un personnage central afro-américain qui se comporte comme n’importe qui d’autre. J’apprécie ce pied de nez au racisme littéraire que l’on peut parfois trouver. Car à la réflexion : vous avez vu beaucoup de premiers rôles littéraires accordés à des personnes de couleur ? Moi non. L’ensemble combiné donne un roman de bit-lit fort qui, s’il ne persuade pas le lecteur d’adhérer à la série, devrait à tout le moins lui faire passer quelques heures de plaisir.
La Chasse des Ombres
Les Traqueurs d’Ombre T2
Seressia Glass
Eclipse Bit-lit
17 €