Oyez, oyez, braves gens, voici le troisième et dernier tome de la saga d’Ervalon par David Bry. Fantasy pure, combats, amours et danger sont au rendez-vous de cet ultime opus de l’une des sagas de fantasy française les plus réussies de ces dernières années. Ultime tome, cela signifie également conclusion flamboyante dans la logique des littératures de l’imaginaire. Voyons donc ce que nous propose David Bry pour terminer un cycle qui a d’ores et déjà déclenché les passions.
L’union est maintenant faite et il ne reste plus à nos héros qu’à remporter la grande bataille des plaines d’Aveld pour se mettre en position de gagner la guerre. A la suite de cette gigantesque bataille, la duchesse d’Avelden confie une mission à Chtark et un groupe de compagnons.
Entre batailles titanesques où la victoire se joue à un rien et quête au danger particulièrement présent, David Bry nous invite à un ultime voyage en Ervalon, pour le meilleur et pour le pire.
Le meilleur se situe simplement dans une écriture fluide, particulièrement entraînante où l’épique côtoie l’aventure plus simple. Réussi du point de vue scénaristique, Le Destin d’Avelden est un troisième tome à la hauteur des attentes des lecteurs. Mais c’est bien là le problème.
Lorsqu’un lecteur lit une saga de fantasy, il s’attend à être sans cesse surpris et que chaque tome amène son wagonnet d’inattendu. Or dans cet opus, on s’attend pratiquement à tous les rebondissements et la fin apparaît trop facile. C’est donc assez tristement que l’on termine ce dernier livre. Tristesse due non pas à une déception liée à l’écriture de l’auteur mais simplement car je suis convaincu que chez certains lecteurs, l’ennui va finir par apparaître. Cela me désole un peu car David Bry fait partie de ces auteurs français de la nouvelle vague, capables de proposer une vision différente de la fantasy. Or ce renouvellement constant que l’on sentait dans les tomes précédents n’apparaît plus de manière aussi évidente. Dommage…
La couverture, signée Julien Delval, est à mettre au rang des bonnes choses de ce livre et comme à chaque fois, cet illustrateur de talent parvient à nous régaler avec une image d’excellente facture.
Le Destin d’Avelden est donc un bon roman que tout lecteur ayant apprécié les deux précédents opus se doit d’avoir lu. Non dénué de défauts toutefois mais je reste convaincu que si David Bry souhaite écrire une suite à sa saga, il saura à nouveau offrir au lecteur sa patte inimitable en matière de surprises diverses et variées. La seconde chute d’Ervalon est une bonne saga de fantasy française comme on en trouve trop peu et qui sera rangée chez moi entre David Gemmell et Michel Robert, deux auteurs que j’affectionne particulièrement.
Le Destin d’Avelden
La seconde chute d’Ervalon T3
David Bry
Mnémos
20 €