L’arrivée de l’étrangère au village provoque de vifs débats au sein du peuple Bao’ré. Certains voudraient chasser la jeune femme du village, mais le Katafali leur impose de venir en aide aux blessés… Privé d’arts martiaux, Kéli tente d’enseigner sa culture à Heidi et de la soigner, mais la barrière de la langue n’est pas si facile à surmonter… Lorsque les éclaireurs du Roi découvrent les traces d’autres naufragés dans la jungle, les tensions montent au village, Anansi sème la discorde, et Yao semble étrangement possédé…
Alors que la guerre menace d’éclater, le jeune Kéli trouvera-t-il à temps la clé de la communication pour éviter aux deux peuples de s’entre-tuer ?
Un nouveau départ
Il en aura fallu du temps pour l’avoir ce second tome ! On en avait même oublié son existence pour ainsi dire. Déjà parce que le premier tome n’avait pas forcément marqué les esprits, et attendre un an et demi pour avoir une suite, c’est long…
Au-delà de ça on reprend sur la fameuse découverte de l’étrangère échouée sur les rivages proches du village (C’était l’élément majeur du premier volume soit dit en passant) et on espère que l’histoire de Loui va se développer comme il faut pour réellement accrocher le lecteur.
La différence de Culture(s) : un choc majeur
Si il y a bien un point marquant et clairement transmis dans ces nouveaux chapitres de l’aventure de Kéli, c’est bien que vivre en harmonie n’est pas chose aisée, même avec la meilleure des volontés. Loui nous le démontre parfaitement avec une sorte de choc des titans représenté parun peuple proche de la nature, vivant en harmonie avec elle, et un autre peuple/civilisation orienté vers la technologie et la destruction de son environnement. Un phénomène qui certes ne date pas d’hier mais qu’il est bon de remettre en avant, d’autant plus qu’il arrive à le faire avec un savant mélange de délicatesse et de violence.
La soif de pouvoir : la source du problème
Le rythme de ce tome est mené indirectement par le sorcier du village qui manipule les habitants, tous plus ou moins crédules. Le ressenti de la situation nous donne tout simplement envie d’attraper ce manipulateur de première, de le secouer et d’ouvrir les yeux aux villageois obnubilés par ses soi-disant visions. Loui arrive enfin à faire un tour de force et à nous accrocher dans son récit. Le storyboard tout comme les textes sont fins et efficaces, mélangeant avec harmonie le style traditionnel des hommes « sauvages » et des hommes « modernes » (j’insiste sur l’utilisation des « » sur les mots, ndlr). Deux visions des choses pour un même objectif.
La loi du plus fort
Depuis la nuit des temps, la domination animale / humaine est régit par la loi du plus fort. Loui représente ce phénomène sur les dernières pages de ce tome, nous orientant vers un combat entre deux hommes puissants voulant protéger les intérêts de leur peuple, ce par tous les moyens. Une fois que nous sommes arrivés à ce moment de l’intrigue, nous nous rendons d’autant plus compte de l’efficacité de ce tome 2 tellement l’immersion est faite, et comment on s’est plongé dans la lecture des pages, les dévorants les une après les autres.
Enfin ! Loui a répondu à nos attentes et marque un gros point. Maintenant, il faut transformer l’essai, comme on dit au rugby, et surtout ne pas attendre encore un an et demi pour avoir la suite, et donc ne pas perdre le lecteur qui vient d’être hameçonné.
