Iron Flame – Rebecca Yarros

Une flamme un peu trop essoufflée…

Tout le monde s’attendait à voir Violet Sorrengail échouer lors de sa première année à l’Académie de la guerre de Basgiath, y compris elle-même… Pourtant cette aventure endiablée n’était qu’une première épreuve, destinée à éliminer les faibles, les indignes et les malchanceux. Le véritable entraînement commence maintenant, et Violet se demande déjà comment elle va s’en sortir. Ce n’est pas seulement l’épuisement, la brutalité, ou le fait que le programme soit conçu pour pousser les cavaliers au-delà de leur capacité de résistance à la douleur. C’est surtout que le nouveau vice-commandant semble s’être donné pour mission de montrer à Violet à quel point elle est impuissante… A moins qu’elle n’accepte de trahir l’homme qu’elle aime. Mais Violet possède le plus féroce des atouts : une volonté de fer. Et elle compte bien la mettre à profit de la leçon la plus importante que Basgiath lui ait enseignée : un dragonnier établit ses propres règles !

Iron Flame, le second volet de la série à succès de Rebecca Yarros, avait beaucoup de promesses à tenir : action, tensions dramatiques, magie épique et un soupçon de romance. Cependant, malgré ses moments captivants, ce tome déçoit sur plusieurs aspects : une longueur qui semble excessive, des personnages principaux difficiles à apprécier, et un recours abusif au trope de la mésentente (miscommunication). Ce livre finit peu à peu par perdre une partie de son éclat.

Une intrigue étirée et inégale

À plus de 600 pages, Iron Flame aurait gagné à être considérablement raccourci. L’histoire, bien que riche en rebondissements, souffre d’un rythme inégal qui rend certains passages laborieux. De longs chapitres se perdent dans des détails répétitifs ou des sous-intrigues peu pertinentes, ralentissant l’avancée de l’intrigue principale. Les scènes d’action, pourtant bien écrites, peinent parfois à compenser ces longueurs.
Rebecca Yarros sait créer des moments palpitants, mais ils sont noyés dans des dialogues qui tournent en rond ou des descriptions qui auraient pu être resserrées. Le livre semble vouloir en faire trop : un univers complexe, des batailles épiques, des intrigues politiques et une romance tourmentée. 

L’univers créé par Rebecca Yarros reste impressionnant par sa richesse et son ambition. La guerre, les dragons, les luttes politiques et les mystères magiques forment une toile de fond fascinante. Cependant, cette complexité devient parfois un poids. Les nouvelles informations et révélations sont introduites à un rythme qui peut sembler écrasant, et certaines intrigues secondaires paraissent inutiles ou sous-développées. On sent que Yarros a une vision claire et ambitieuse pour sa série, mais elle aurait gagné à alléger certains aspects de son récit pour éviter que l’histoire ne s’essouffle.

Des personnages principaux frustrants

Si Violet Sorrengail avait su séduire dans le premier tome par son mélange de vulnérabilité et de ténacité, elle devient ici une héroïne difficile à soutenir. Ses décisions manquent souvent de logique, et ses réactions face aux conflits semblent parfois forcées, voire immatures. On aurait espéré une évolution plus marquée de son personnage après les épreuves qu’elle a traversées.
Quant à Xaden Riorson, l’intérêt romantique de Violet, il devient l’incarnation parfaite du « personnage qui se tait pour des raisons mystérieuses mais inutiles ». Le trope de la miscommunication domine leur relation, créant des tensions artificielles qui agacent plus qu’elles n’engagent. Les malentendus constants entre eux deviennent lassants, et leur dynamique, qui aurait pu évoluer de manière plus organique, se transforme en une suite de confrontations frustrantes et répétitives.

Le recours au trope de la mésentente dans les romans peut fonctionner lorsqu’il est bien utilisé, mais dans Iron Flame, il devient un obstacle majeur. Le manque de communication entre Violet et Xaden semble souvent exagéré, voire forcé, pour générer du drame. Au lieu de renforcer la tension ou la profondeur de leur relation, cela finit par aliéner le lecteur. Ce trope est d’autant plus frustrant qu’il occupe une place centrale dans le développement de leur histoire. Les lecteurs qui espéraient voir leur relation progresser naturellement risquent d’être déçus.

Iron Flame est un livre qui divisera probablement les lecteurs. Si certains apprécieront la richesse de l’univers et les scènes d’action bien écrites, d’autres se sentiront frustrés par les longueurs, les personnages principaux agaçants, et le recours abusif au trope de la mésentente. Avec une intrigue resserrée et une meilleure gestion des tensions narratives, ce tome aurait pu briller davantage.
À plusieurs reprises, on se surprend à penser qu’un bon travail d’édition aurait pu transformer ce tome en une lecture beaucoup plus engageante. Les descriptions, bien que souvent belles, deviennent parfois superflues, et les répétitions dans les dialogues ou les pensées des personnages ralentissent le rythme.
Rebecca Yarros reste une conteuse talentueuse, mais ce second opus montre que parfois, moins, c’est mieux. Pour les fans inconditionnels du premier tome, Iron Flame reste une lecture incontournable, mais pour les autres, il pourrait être difficile de passer outre ses défauts.

Titre : Iron Flame
Série : The Empyrean
N° du tome : 2
Auteur(s) : Rebecca Yarros
Illustrateur(s) :
Traducteur(s) :
Format : Grand format
Editeur : Hugo Publishing
Collection : Romantasy
Année de parution : 2024
Nombre de pages : 600
Type d'ouvrage : Roman

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