Un second tome qui conclue de la plus parfaite des manières ce diptyque de fantasy qui m’a ensorcelé.

Entre de vieux arbres où la brume s’épaissit, demeure la dernière carte. Moi seul sais la trouver… Qui l’ai cachée là.
Alors qu’Elspeth et Ravyn avaient presque rassemblé les douze cartes de Providence, l’ombre du Cauchemar a pris possession de l’esprit de la jeune femme. Une course contre la montre s’enclenche, mais la carte des Deux Aulnes reste introuvable. Iona et le prince Orme, quant à eux, luttent contre les jeux de pouvoir de la cour, essayant de comprendre ce qui empoisonne le royaume.
Ensemble, ils auront jusqu’au solstice afin de lier le jeu et soigner l’infection. Pour cela, il leur faudra arpenter la forêt baignée de brume qui étouffe leur pays. Mais le seul capable de les guider dans ce labyrinthe est le Cauchemar… et ce dernier compte sur un dénouement que personne n’aurait pu soupçonner.
La suite directe
Ce roman est la suite directe de Une fenêtre sur les ténèbres. Le lecteur ne sera donc pas dépaysé de replonger directement dans le récit aux côtés de Elspeth et Ravyn. Enfin Eslpeth… plutôt le roi Berger. Et ce sera là tout l’enjeu de ce roman : parvenir à accomplir la destinée du Roi Berger, à comprendre d’où il vient, et à réussir à sauver Elspeth au passage. Une mission qui semble complexe, si l’on y ajoute le fait de vaincre la brume en retrouvant la carte des Deux Aulnes, manquante depuis longtemps. Bref, nos héros vont avoir du pain sur la planche et c’est tant mieux car cela signifie que l’on ne va pas s’ennuyer ! Rachel Gillig nous livre un scénario vraiment passionnant, et là où j’ai eu du mal à démarrer avec le premier tome, ici la question ne s’est même pas posée : je l’ai dévoré.
Une romance feutrée
La romance entre les deux protagonistes, ainsi que celle naissante entre deux autres dont je tairais les noms, reste suffisamment feutrée pour simplement accompagner le récit et ne pas en faire un poids. Personnellement j’ai bien aimé leurs relations, la manière dont elle progresse… L’alchimie fonctionne et le lecteur s’implique aisément sans que cela ne devienne le leitmotiv du roman.
Des personnages toujours aussi forts
Le lecteur continue à suivre Elspeth etRavyn, bien évidemment, qui restent ainsi qu’ils l’ont toujours été, donc je n’en parlerai pas forcément beaucoup plus. Ceux qui m’ont le plus surpris sont Orme et Iona, qui prennent une dimension encore plus humaine, encore plus importante au fil des pages, aidant nos héros à survivre à leur quête. La sœur de Ravyn a aussi un rôle capital dans l’affaire et mérite d’être citée ici également.
Avec ce second tome Rachel Gillig achève sa série de la plus belle des manières : avec un franc succès. En effet le scénario est impeccable, les personnages sont crédibles, la magie opère de bout en bout. Sabran fait une nouvelle fois très fort en proposant un roman d’une grande qualité aux lecteurs français…