Entretien avec Pilaff, guitariste de Tempt Fate

Bonjour, et merci de prendre le temps de me répondre. Peux-tu tout d’abord te présenter et nous expliquer ce que tu fais dans Tempt Fate ?

Bonjour, je suis Pierre-Louis (Pilaff), un des guitaristes de Tempt Fate. Le groupe est composé de Simon au chant Lead, Quentin à la batterie, Anthony à la basse et chœur et Jean-Philippe à la guitare solo.

Mon rôle dans le groupe est extrêmement polyvalent on va dire. C’est un projet que je fais naitre il y a presque 10 ans, d’abord en rencontrant Quentin puis Simon. Cela implique de porter énormément de chose “à coté” de la musique pour donner vie au groupe, le faire exister. C’est pourquoi, je m’occupe depuis toujours du management et du booking pour Tempt Fate, en plus de la composition et de l’écriture des textes. Compositions et écritures où Jean-Philippe et Anthony participent également de façon très impliquée. Actuellement nous cherchons à intégrer une agence de booking, à bon entendeur…

Comment en es-tu venu au rock et au metal ?

Petit j’écoutais les 33 tours de mon père (Led Zepplin, Deep Purple…), puis j’ai eu la chance de faire de la musique et finir par découvrir le Heavy Metal (sans internet c’était pas simple au fin fond de la campagne) et comme beaucoup de monde, la porte d’entrée s’est faite par Metallica etc. Ce qui ma donné envie de faire de la guitare électrique, trouver des amis avec qui partager cette passion… Parcours assez classique on va dire.

Comment est né Tempt Fate ?  Et pourquoi ce nom ?  

Tempt Fate est né en 2014 (bientôt 10 ans), après avoir eu quelques groupes de reprises plus jeunes, je voulais vraiment construire quelque chose de plus personnel avec un fort désir de le partager. J’aime beaucoup l’idée de porter un projet qui a avoir avec le collectif, un vivre ensemble. Cela vient explorer ta propre nature et mettre ton éthique et ton engagement à l’épreuve. Je trouve ça primordial, d’autant plus dans le monde dans lequel on vit…

Holy Deformity est le prochain album du groupe, le second. Comment s’est passée la composition ? Qui écrit la musique, qui se penche sur les paroles ?

Pour ce dernier album Holy Deformity, la composition instrumentale et écrite par Jean-Philippe et moi-même. Pour les textes et la composition du chant : Anthony et moi même.

Où trouves-tu l’inspiration quand il s’agit d’écrire de la musique ? Quels vont être les thèmes que vous allez explorer dans cette nouveauté ?

L’inspiration, je la trouve dans mon histoire, ma famille, mes proches, mes amis, mes patients… mais aussi de mon imagination, des histoires que l’on me raconte, de mon travail en psychiatrie… Au final dans nos textes,  tout est fictif, on tente de venir piocher des expériences, bien souvent tirer de l’angoisse, ici et là, selon une thématique particulière. On traite du rapport au corps, de son déchirement interne, du trauma et de la difficulté à se rassembler, à ce que le corps puisse à nouveau faire unité. Cela touche évidement à des moments de psychoses. Ce qui importe c’est la traversée et le questionnement du personnage fictif que l’on s’invente dans Holy Deformity, où chacun est libre de s’identifier (ou non). Que faire avec l’effondrement, que faire avec le corps en panne…

Comment est-ce que vous avez bossé sur l’artwork de cet album ?

L’artwork de Holy Deformity c’est Anthony notre bassiste qui s’en est entièrement occupé. On a discuté ensemble de ce qu’on voulait, de ce qui doit se dégager un comme aspect, ambiance et thématique. Puis il a réalisé un tableau. Beaucoup de temps et d’énergie, de doute, mais le résultat est là, une œuvre incroyable, entièrement réalisé par ses soins, qui vient articuler par son coup de pinceau, les textes, la musique et le corps !

Quel est ta piste préférée du futur album et pourquoi ?

Difficile de choisir, vraiment. Je dirai God Ends Here, car on a beaucoup œuvré pour ce morceau avec la réalisation d’un clip. Il traite de beaucoup de chose en même temps. Et “Dieu s’arrête ici” je trouve que c’est assez brutal comme titre, il y a de nombreuses possibilités d’interprétation, j’aime bien ça. C’est un morceau qui va vite, qui ne respire pas beaucoup, qui te tient en haleine, ca correspond aux sensations qu’on tente de déployer dans notre album.

Avez-vous prévu de sortir des clips pour soutenir la sortie de l’album ?

Oui comme je le disais ci-avant, le morceau God Ends Here est sorti en promo d’album.

 

Une tournée est-elle prévue pour défendre cet album et le promouvoir ? On peut vous voir où et quand sur scène ?

Oui et d’autres dates arrivent pour 2024. Voici notre agenda que tu pourras facilement retrouver sur facebook etc.

04/03/23 Escondeaux (65)
12/05/23 Toulouse (31) avec Mercyless
19/05/23 Full Metal Rocket III (07) Hellfest Cult
20/05/23 DeathAwaits Fest (69)
09/09/23 Metal On The Beach Fest (12) avec Gorod
15/09/23 Buru Beltz Fest (64) Avec Prophetic Scourge
16/09/23 Metal Help Fest (34) avec Exocrine
30/11/23 Paris (75)
01/12/23 Orléans (45)
02/12/23 Isle-Bouzon (32)

Plein d’excellents albums sont sortis en 2023. Une préférence, un coup de cœur que tu voudrais conseiller ?

Difficile, il y a des millions de disque chaque année qui sont incroyables. Alors de façon très simple et par ce qu’ils le méritent, je soutiendrai les amis en vous invitant à écouter leur dernières nouveautés :

Point Mort
Tankrust
Clegane
Eight Sins
Death Awaits
Prophetic Scourge
Death Decline
Voorhees
Exocrine
Gorod

Merci pour tes réponses et à très bientôt

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