Un petit shonen qui laisse un arrière-goût de trop peu…
Quand le virtuel envahit le réel
Les frères Nakata (Kaname, 21 ans, et Kanade, 16 ans) ont successivement perdu famille, emploi, maison en l’espace de quelques mois. Il ne leur reste qu’un vieux van et un téléphone portable pour deux. En désespoir de cause, ils se laissent tenter par “6” (six), une application louche qui leur promet de belles primes contre les missions à remplir… Et quand ils réalisent que ces missions consistent à combattre des monstres bien réels, il est évidemment trop tard pour se raviser ! D’autant plus que l’univers de “6” semble truffé de mystères…
Une histoire un peu facile…
Le principe même de cette histoire est un peu simple. Les deux adolescents se retrouvent sans rien du jour au lendemain, et on a l’impression que l’auteur bâcle un peu sa situation de départ pour faire avancer tout de suite en direction de ce qu’il veut mettre en avant : le 6 game et les combats. Mais finalement le fait de rusher son récit pousse à rendre bancal l’univers dans lequel il va faire évoluer ses personnages.
… et déjà vue en version seinen
Mais le concept de devoir combattre des monstres en échange de récompenses est plutôt courant dans le milieu du manga, notamment à travers un des plus grands noms du genre : Gantz. Un seinen particulièrement bien réussi, d’ailleurs adapté dans un animé, et qui établit les bases du genre. Et malheureusement Six Game semble, après un tome, un peu faible pour coller au niveau d’intensité nécessaire pour ce type d’histoires. Shin Yamamoto aurait pu proposer une histoire plus étoffée avant de se lancer dans une suite de combat qui se retrouve un peu sans queue ni tête et c’est finalement un peu dommage.
Une action parfois peu lisible
Dans ce type de manga l’action est cœur de l’intérêt et ici Shin Yamamoto la rend un peu brouillonne : les mouvements sont dynamiques, mais on sait peu où ils vont. Les mouvements des armes, des attaques, sont finalement peu claires et c’est dommage puisque le reste du dessin est de bonne qualité. Sur le reste du manga, on retrouve un dessin à la fois simple et net, qui donne une bonne vision de l’univers dans lequel vont évoluer nos protagonistes.
Ce manga n’est pas inintéressant mais semble encore un peu brouillon et déjà vu. C’est dommage car dans la catégorie survival il y a des choses à faire, y compris en shonen mais ce début de série ne m’a pas pleinement convaincu malheureusement, à voir par la suite…