Un excellent manga, qui sait nous insuffler l’envie de lire l’original !
En 1935, au fin fond de l’Australie, le Pr Nathaniel Peaslee recherche avec frénésie les traces d’une civilisation inconnue. Il ne comprend pas pourquoi, mais il connaît ces lieux, comme si un autre avait implanté des souvenirs en lui. Il sait que quelque chose d’aussi mystérieux que terrifiant se tapit, là, dans les profondeurs du sable du désert…
Son monde a été chamboulé près de 30 ans plus tôt. À l’époque, il enseigne à la prestigieuse université de Miskatonic. Il mène une vie paisible, entouré de sa femme et de ses enfants… jusqu’au jour où il s’effondre en plein cours. À son réveil, personne ne le reconnaît. Il a toujours la même apparence, mais semble avoir perdu la raison ! Il parle un dialecte inconnu et se comporte comme un étranger. Pire, il se prend de passion pour les sciences occultes, allant même jusqu’à se plonger dans l’étude du Necronomicon, ouvrage maudit entre tous…
Un récit glaçant
La lecture de Dans l’abîme du temps manque à ma culture. J’ai donc été très heureuse de découvrir ce récit glaçant sous la plume magnifique de Gou Tanabe.
Ayant déjà lu plusieurs adaptations du même illustrateur, j’avais de grandes attentes concernant cette adaptation. Et je n’ai pas été déçue : j’y ai retrouvé tout ce qui m’avait happée dans les mangas précédents.
Un trait admirable
Loin des visuels classiques, le trait de Gou Tanabe se révèle précis et acéré. Il nous transpose avec beaucoup de réalisme dans l’univers de Lovecraft, et réinvente fabuleusement les nuances du noir et blanc. La dimension cinématographique des illustrations leur confère un aspect particulièrement réaliste. Les émotions sont parfaitement retranscrites, les paysages sont sublimes et les créatures terrifiantes.
Une tension qui monte crescendo
N’ayant pas lu la version originale de Lovecraft, je ne pourrais juger la pertinence de sa transcription. Cependant, le récit est parfaitement mené. Le fantastique sert un suspense pesant de bout en bout. Le mystère se dévoile au fur et à mesure jusqu’au point culminant de l’histoire, dont les dédales et les monstres révèlent l’horreur.
J’ai donc dévoré cette nouvelle adaptation de Gou Tanabe !