Entretien avec Lucas, chanteur et guitariste de Hopes of Freedom

Bonjour, et merci de prendre quelques minutes pour répondre à mes questions. Est-ce que tu peux tout d’abord te présenter et nous expliquer ce que tu fais dans Hopes of Freedom ?

Bonjour, je suis Lucas. Au sein de Hopes of Freedom, je suis chanteur/guitariste, je compose aussi une partie des morceaux et je co-écris les paroles avec Loris (bassiste). Merci à toi et ravi de discuter avec toi de notre troisième album Light, Fire & Iron”.

D’où vient le nom du groupe ?

En fait, Hopes of Freedom est né en 2007, des cendres de Dark Hopes qui était une tentative de groupe de lycéens dans une veine metal goth-sympho. Mais en 2007, le groupe Hopes of Freedom est né en se mettant au power metal. Les mots Freedom et Hopes nous semblaient transpirer ce côté joyeux, fun et épique qu’on voulait véhiculer à travers notre musique. Ce sont des mots qui parlent à tout le monde.

Comment en es-tu venu au metal, à la fois en tant que fan et en tant que musicien ?

J’y suis venu à travers des amis de collèges qui m’ont fait découvrir un peu le metal par hasard en me gravant ce qu’ils venaient de découvrir “Hybrid Theory” de Linkin Park ,”Mutter” de Rammstein et un best of d’Iron Maiden. J’étais déjà amateur de rock et de pop punk à l’époque mais ces trois albums m’ont retourné la tête, j’écoutais “Fear of the Dark” à fond donc à 13/14 ans.

Pour le côté musicien, c’est venu en même temps. J’ai commencé la guitare à peu près au même moment et plutôt que bosser assidument ce que me donnait mon prof de guitare à l’époque, je passais mes soirées et mes week-ends à bosser du Rammstein et du Maiden.

Comment définirais-tu la musique de ton groupe ?

Avec Hopes of Freedom, on parle de Power folk metal. On mélange la puissance et le côté épique du power metal avec des influences celtiques et folks, grâce à des instruments comme la flûte, le violon, la cornemuse ou l’uilleann pipes (cornemuse irlandaise), le tout dans un univers d’heroic fantasy, peuplé de guerriers, de dragons et de dieux mystérieux.

La fantasy semble faire partie de votre ADN musical. D’où est venue cette passion ?

Tant pis pour l’originalité, mais ça nous vient très clairement du Seigneur des Anneaux à la base. Quand on était de jeunes ados, la trilogie est arrivée au cinéma et pour moi il y a vraiment eu un avant et un après ! C’est sans aucun doute, la trilogie que j’ai le plus vu. Ensuite, cet univers fantaisiste ne nous a pas quitté, à travers le cinéma, la littérature, les jeux vidéos et les séries. C’est une forme artistique dont j’ai absolument besoin très régulièrement, peu importe le media.

Light, Fire & Iron est le nouvel album du groupe. Comment s’est passé le travail dessus ? Qui écrit quoi ? Pourquoi autant de temps depuis

Notre méthode de travail a été la même que d’habitude. Pour la composition des morceaux, c’est toujours quelque chose qui est ouvert à tous les membres et Charles (notre ancien guitariste) a apporté sa pierre à l’édifice. Sinon, je m’occupe d’une grosse partie de la composition. Qui veut compose donc son morceau chez soi et ensuite nous adaptons les morceaux déjà bien élaborés aux idées de chacun en répèt.

Pour ce qui est des paroles, nous travaillons à deux dessus avec Loris (bassiste). Nous commençons par écrire l’histoire complète de l’album que nous découpons en chapitre et dès que des compos arrivent, nous les plaçons sur le chapitre adapté selon l’ambiance de ce morceau.

Pour ce qui est de Light, Fire & Iron, nous avons été encore plus long que pour Burning Skyfall, notre deuxième album. Pour celui-ci, nous avons vraiment voulu aller plus loin sur tous les aspects. Nous avons donc pris beaucoup plus de temps que d’habitude en studio. Nous avons passé des semaines et des semaines à enregistrer, réenregistrer, aller au bout de ce que nous voulions. Nous avons également eu plus de choristes et d’instrumentistes folk sur cet album, ce qui nous a demandé encore du temps. Et évidemment, la crise sanitaire a retardé la sortie de cet album d’un an vu qu’il était inconcevable pour nous de le sortir sans pouvoir le défendre sur scène. Nous avons donc utilisé cette année pour travailler encore plus “Light, Fire & Iron”.

Où trouves-tu l’inspiration quand il s’agit d’écrire de la musique ?

Ca arrive un peu tout seul. J’ai toujours de la musique qui se balade dans ma tête. Parfois, c’est le dernier morceau que j’ai écouté, parfois un morceau que je n’ai pas entendu depuis des mois et parfois des mini mélodies qui n’existent pas ou des ambiances qui ne demandent qu’à faire arriver une mélodie. En général, je prends une guitare et je me mets sur mon pc et c’est parti. Mais les contextes où les mélodies arrivent pour Hopes sont très variés mais c’est très souvent en marchant… ou en faisant du vélo. Peut-être qu’un album tous les 4 ou 5 ans montre ma fréquence à faire du sport… (rires)

De nouveau le groupe nous conte une histoire de fantasy grandiose. Que raconte cette histoire ?

On raconte l’histoire d’un monde fantaisiste où les Hommes et les Dragons vivent en harmonie, jusqu’au jours où une faction humaine commence à attaquer les Dragons, en braconnant et faisant commerce de ces créatures. L’histoire suit donc la quête d’un homme, appelé par la Mother Firedrake, l’entité divine draconique, afin de reformer l’Ordre du Dragon, pour sauver ces créatures magiques contre cette faction humaine.

Cette histoire raconte donc ce qui se passe juste avant Burning Skyfall, qui, lui, se passe juste avant Hopes of Freedom. Nous sommes parti sur une trilogie… mais à l’envers.

Quelle est ta piste préférée de cet album, et pourquoi ?

Je dirais “Light, Fire & Iron” qui est la dernière piste de l’album avec ses 15 minutes. Sur chaque album, nous avons un morceau qui dépasse les 10 minutes. Il y a toujours un plaisir très jouissif de composer et jouer un morceau long. On a le temps d’aller au bout de ce qu’on veut dire, on peut raconter absolument tout et partir dans toutes les directions dans un seul et même morceau. Je pense que c’est le morceau qui représente le mieux Hopes of Freedom car elle a toutes ses facettes, passage acoustique, épique, rapide, lent et pas mal de clins d’oeil aux autres albums. Ce morceau est le dernier morceau de la trilogie, il fallait donc marquer le coup.

L’illustration qui orne l’album est magnifique. Comment s’est déroulé le travail dessus ?

C’est Alexandre Chaigne qui s’est occupé de cette pochette et du livret. Nous bossons avec lui depuis notre 1e album. Comme ces trois albums forment une trilogie, nous voulions vraiment garder une continuité graphique. Et nous sommes complètement dingues de son boulot. Pour revenir à ta question, pour la pochette, nous avons voulu que l’illustration représente une sorte de compilation d’éléments présents dans l’histoire, le Héros, le château, les dragons dans le ciel, la Mother Firedrake à l’arrière. Nous avons donc fait un croquis absolument immonde que nous avons donné à Alex et son talent a fait le reste.

Qu’y-a-t-il de prévu niveau clip pour soutenir cette nouveauté ?

Nous sommes en train de terminer le clip justement. Nous avons tourné en octobre et décembre et maintenant le réalisateur, Quentin de Jubécourt, est en train de finaliser la postprod, les effets spéciaux, les images, etc. D’ici quelques petites semaines, normalement, le clip devrait sortir.

Quand et où pourra-t-on vous retrouver sur scène ? 

Nous retournons sur scène pour la Saint Patrick. Nous aurons deux dates dans les V’N’B du Havre le 11 mars et de Rouen le 18 mars. Ces deux concerts seront en acoustique. C’est un autre type de set qu’on aime bien jouer, notre côté celtique marchant très bien en acoustique. Généralement, nous jouons avec un flûtiste, ce qui nous permet de faire des concerts typiquement folk. Le 19 mars, nous retourerons à Pleyben dans le Finistère à l’Arvest.

Nous sommes aussi en train de préparer des concerts hors Normandie notamment avec Orkhys et Adaryn et quelques festivals se préparent pour cet été.

2021 a été très riche en sorties d’albums. Quel serait ton album de l’année ?

Je dirais le dernier Helloween. Les morceaux sont vraiment très bons et quel plaisir d’entendre Kai Hansen (God), Deris et Kiske sur un même album. Une tuerie. Le dernier Powerwolf était plutôt chouette aussi.

Si tu devais conseiller quelques livres à des novices voulant s’imprégner de ce qui a pu vous inspirer, tu choisirais lesquels ?

Sans hésitation, Le Trône de Fer de Martin, qui est vraiment la saga qui me parle le plus. J’ai stoppé la série en attendant de lire la fin des bouquins… quand elle sortira… La Saga du Sorceleur (The Witcher) est très bonne aussi. Mais effectivement, ces deux sagas sont beaucoup plus sombres et plus dans la dark fantasy que ce que nous racontons dans les albums, mais ça reste des univers avec des chevaliers et des dragons qui nous inspirent énormément.

Merci pour tes réponses et à bientôt au détour d’un concert !

Merci à toi, c’était chouette de parler metal et fantasy avec toi !

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