Le Train des épouvantes – Freddie Francis

Les +:

  • Un duo de légendes en tête d’affiche
  • Le savoir-faire de Freddie Francis
  • Un Peter Cushing au taquet

Les – :

  • Des segments assez inégaux
  • Des seconds rôles un peu pâlichons

Nous sommes en Angleterre, à bord d’un train. Cinq passagers qui ne se connaissent ni d’ Ève ni d’Adam vont faire la connaissance d’un mystérieux diseur de bonne (quoique) aventure, le Dr Schreck (Peter Cushing). Ce dernier utilise le tarot pour lire l’avenir de ses compagnons de voyage. Les cartes vont parler…

Dr Terror’s House of Horrors (quel titre! Le train des épouvantes, en VF) est un film à sketchs réalisé en 1965 par Freddie Francis, un des meilleurs réalisateurs de l’écurie Hammer (Paranoïac en 63, The Evil of Frankenstein en 64, Nightmare encore en 64) et talentueux directeur photo qui a travaillé sur des films extraordinaires comme Les Innocents de Jack Clayton ou Elephant Man de David Lynch.

Mais ici, il sera question d’un film Amicus, la « petite sœur » de la Hammer, compagnie où l’équipe de cette dernière  (acteurs et techniciens) venait souvent travailler. Vivant un peu dans l’ombre de la Hammer, la Amicus s’est surtout fait remarquer grâce à ses films à sketchs (Tales from the Crypt, From Beyond the Grave, Torture Garden etc…) même si, bien sûr, ils n’ont pas fait que ça.

Que dire donc de ce Dr Terror’s House of Horrors ? Et bien, contrairement à l’excellent Tales from the Crypt par exemple, le film propose une qualité inégale. Comme d’habitude, notre Peter Cushing est au taquet, à fond dans son rôle et lorsqu’il vient s’installer à côté de Christopher Lee, dans le wagon de ce fameux train des épouvantes, on se frotte les mains. Oui, mais voilà. Hormis le duo d’enfer Cushing/Lee le reste des acteurs n’est pas hyper folichon en terme de présence à l’écran et de jeu. Même le jeune Donald Sutherland, présent sur le dernier sketch, est un peu pâlot.

Allons-y segment par segment donc :

Le premier segment, dont le titre annonce direct la couleur (Werewolf) est trop classique et assez mal amené. Bref très oubliable et ça ne lance pas le film sur de bons rails. Quant au deuxième sketch (Creeping Vine) il a au moins le mérite d’être audacieux, pour ne pas dire très borderline dans la loufoquerie. Mais c’est original. Dommage que l’acteur au centre du récit soit aussi charismatique qu’un expert comptable.

Le film ne démarre réellement que sur le segment 3. Là encore on a un protagoniste assez fade mais du moins le pitch de l’histoire est vraiment original ( un jazzman, témoin d’une cérémonie vaudou, « vole » la musique qu’il entend durant ladite cérémonie. Ce qui lui vaudra quelques problèmes.). Là on tient quelque chose.

Sans surprise, le sketch 4 est le meilleur puisque c’est celui consacré au personnage de Christopher Lee. Son rôle est celui d’un critique d’art arrogant, très pète-sec et cartésien. Bref du taillé sur mesure pour lui.

Enfin arrive le segment 5 intitulé Vampire (là aussi on ne peut pas être plus clair) qui conclut le film. Ce sketch ne démérite pas, mais il souffre de la comparaison avec le précédent. On s’attend à quelque chose de plus intense, parce qu’il y a Donald Sutherland et parce que le film est supposé y atteindre son climax. Que nenni, le point le plus haut du film est passé avec Christopher Lee. Le Train des épouvantes se termine alors sur un épilogue court, assez prévisible, mais efficace.

CONCLUSION 

Bien que bancal, c’est un film absolument à voir pour tout fan de british horror old school. Le duo Cushing/Lee tient la baraque. Néanmoins, on a vu mieux chez la Amicus. Reste tout de même le plaisir de retrouver deux monstres sacrés du cinéma d’horreur anglais. Et ça, c’est pas rien !

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