Kingdom saison 1 – Kim Seong-hun

Les +:

  • des personnages forts
  • une intrigue dynamique et tendue
  • un mélange Histoire/fantastique bienvenue
  • une esthétique impeccable

Les -:

Rien!

Dans un royaume rongé par la corruption et la famine, un mystérieux fléau se propage et les morts se transforment en monstres. Le prince héritier, accusé de trahison, mais prêt à tout pour sauver son peuple, se donne pour mission de découvrir l’origine de ce mal qui sévit dans l’ombre.

Des zombies en costume

Evènement l’année dernière sur Netflix, Kingdom est une série historico-fantastique (qui a d’ailleurs inspiré les créateurs de la série française Révolution sur Netflix également…) mettant en avant une invasion de zombies dans la Corée de la période Joseon (dynastie des Yi fondée en 1392). Le pays, en proie à la famine et aux dissensions au sein de la famille royale, se retrouve plongé dans une épidémie que personne ne semble pouvoir arrêter: contaminés, les gens se transforment en monstres assoiffés de sang.

Dans cette situation, le prince héritier Lee Chang, accompagné par son garde du corps Moo Young, décide de trouver la source du mal et de l’éradiquer tout en reprenant le trône duquel on tente de l’évincer.

Si on a un peu de mal à savoir qui-est-qui et qui-fait-quoi au départ, les personnages sont suffisamment bien caractérisés pour que tout se mette en place facilement dès le second épisode. L’ambiance très sombre, aussi bien historiquement qu’avec les zombies qui réservent quelques séquences bien tendues, est saupoudrée de notes d’humour très coréennes (notamment avec Moo Young) qui permettent d’autant plus notre attachement aux personnages. Chaque antagoniste est contrebalancé par un personnage que l’on souhaite voir réussir: la reine peste vs la douce Seo-Bi, l’intendant du roi vs le prince héritier. L’arrivée de Ahn Hyung brouille les pistes: l’ancien maître du jeune prince cache un lourd passif avec la plante de résurrection utilisée sur le roi… Le personnage est beaucoup plus complexe que les autres.

On est obligé de mentionner les acteurs tant ils tiennent leur rôle avec ferveur et croient en ce qu’ils font. A aucun moment, la présence des zombies et la reconstitution historique ne nous semblent décalées tant l’intrigue est incarnée par des personnages réalistes.

Tourbillon de frissons!

Esthétiquement, cette première saison est une véritable claque! Pas étonnant quand on sait que chaque épisode a presque coûté 2 millions de dollars! La mise en scène est sublime avec un réalisateur qui s’attache aussi bien à l’environnement de l’époque (grandes étendues de nature, villes parfaitement reconstituées, magnifiques costumes) qu’à l’ambiance horrifique qui règne.

Cette oscillation entre pauses bucoliques et scènes très tendues participe à l’esthétique très léchée choisie pour la série. C’est d’ailleurs le cas dès le générique, particulièrement réussi, qui nous plonge à la fois dans une atmosphère étrange et pesante, mais aussi promet un fond historique fort qui met bien en avant cultures et croyances de l’époque.

Enfin, on notera la bande-son d’une incroyable richesse, tout aussi léchée que le visuel avec un savant mélange entre musiques d’ambiance, éléments sonores de l’époque (gong, clochettes…) et sonorités contemporaines. C’est l’orchestre philharmonique  de Prague qui est aux commandes, dirigé par celui qui composa la musique du film de zombies, Un train pour Busan.

CONCLUSION

La première saison de Kingdom est totalement réussie! Elle revisite pour notre plus grand plaisir la figure du zombie en y ajoutant des éléments historiques sur un pays qu’on connaît peu. L’énorme travail fourni sur l’esthétique confère à la série une qualité supérieure à tout ce que j’ai vu récemment. A voir absolument!

saison 2 à suivre…

2 thoughts on “Kingdom saison 1 – Kim Seong-hun

  1. Je suis un sérievore tout ce qu’il y a de plus intermittent mais j’avoue que celle-ci est très tentante! Même si le thème du zombie a vraiment été exploité jusqu’au trognon, les coréens sont capables de lui donner un énième nouveau souffle. En tout cas, ta chronique donne envie de tenter le coup avec cette série.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *