Metaldays 2019 – Jour 4

Nous sommes mercredi matin, et le festival rentre dans sa plus forte période de chaleur. Dès huit heures, malgré notre tente fresh and black, le soleil tape trop fort pour nous permettre de dormir. L’ombre du camping est en effet insuffisante pour satisfaire tous les festivaliers, et les places y sont chères. Nous disputons d’ailleurs notre maigre territoire avec une armée de fourmis, qui n’a rien trouvé de mieux que de faire passer la colonie… à l’intérieur de notre tente : nous sommes donc obligés de replanter nos piquets un peu plus loin. En revanche, au réveil, la vue est superbe : nous sommes nichés au creux des montagnes, le paysage est magnifique.

Nous commençons tranquillement notre journée à 15h40 avec Supreme Carnage, qui prend place sur la Lemmy Stage. Ce groupe de death cosmopolite compte dans ses rang des musiciens qui viennent des quatre coins du monde (Indonésie, Équateur…) et propose un son plutôt brutal. Bien qu’un peu répétitifs (et pas très mélodiques), les morceaux sont bien faits : les fans de pig squeal sur fond de batterie déchaînée sauront sans doute y trouver leur compte.

Altair entre en scène peu après, pour nous présenter ses accords power métal. J’ai eu beaucoup (beaucoup) de mal à accrocher, et ce dès la première chanson : le chant est faux et l’ensemble manque d’originalité.

Nous migrons donc voir Infinitas sur la New Forces Stage, qui débute son set avec une très bonne intro folk. Le groupe pose très vite l’ambiance et sait comment attirer son public avec son mélange de pagan dansant (auquel le violon contribue beaucoup) et de heavy. La chanteuse est pleine d’énergie et entraîne avec elle un public de plus en plus nombreux. Son aisance vocale est impressionnante : elle passe avec aisance du chant clair au growl en passant par le lyrique.

Scardust enchaîne avec un métal dont les sonorités power / sympho se distinguent dès l’intro. La chanteuse a beaucoup d’énergie et alterne entre un chant puissant et une tessiture plus légère : sa voix est vraiment intéressante, et ses mélodies complexes. Les morceaux portent quelques accents orientaux qui rappellent les origines israéliennes du groupe, et les changements incessants de rythme font un peu penser à du prog. J’ai un peu de mal à y trouver une unité, mais l’ensemble reste très intéressant.

Sur la Lemmy Stage, Kalmah fait son apparition. Ce groupe de death metal finlandais, qui compte parmi les pionniers du genre, commence fort et entraîne rapidement un public de plus en plus nombreux. Le chanteur est sympathique et les morceaux font entendre de très bonnes mélodies : dans la fosse, ça pogote et ça slamme à tout va. Pour faire retomber un peu la poussière et la chaleur, les vigiles sortent les jets d’eau. Kalmah est un groupe qui dure, et on comprend pourquoi !

Kverlertak prend la relève sur les coups de 20 heures. J’ai bien aimé ce groupe de heavy métal très sympathique, dont le dynamisme est rapidement contagieux. Les morceaux sont assez mélodiques et dans la fosse, le public est au diapason : j’ai passé un bon moment !

Les célèbres Rotting Christ entrent alors en scène. Il est 21h30, et la foule se masse de plus en plus nombreuse devant la scène. J’étais curieuse de voir en concert ce groupe que je connaissais très mal, et je n’ai pas été déçue. Rotting Christ propose un métal un peu showgaze dans l’instru des ses morceaux, ce qui rend l’ensemble très prenant. C’est particulièrement original, et j’ai vraiment apprécié cette performance. Le groupe se paye même le luxe de lancer de longues traînées de feu depuis la scène : du grand spectacle.

Nous finissons notre journée avec Dream Theater, qui prend place aux alentours de 23h. Notre photographe figurant sur la liste des quelques élus choisis pour shooter ce groupe mythique, nous faisons partie des rares privilégiés à vous proposer des clichés de ce concert très attendu ! Dès les premières notes, le groupe fait entendre ses accords un peu stoner. Si j’apprécie l’originalité de Dream Theater sur album, je n’ai pas été particulièrement séduite par ce set : le chanteur a, il me semble, du mal à poser sa voix, n’interagit pas vraiment avec ses spectateurs, et dans l’ensemble le live n’apporte pas grand-chose. Mais le public semble au rendez-vous, et il n’en fallait sans doute pas plus pour clore cette journée dans la bonne humeur.

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